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Politique

Gouvernement de transition

« C’est un acte légal et légitime », selon « Madagasikara Soa »

mardi 18 mars 2008 |  2059 visites 

LE CRN sous l’égide du Pr Zafy Albert propose la mise en place d’un régime de transition pour sortir le pays de l’impasse. Ce processus est une nécessité, voire un impératif pour le pays d’après « Madagasikara Soa ». L’organisation d’une réconciliation nationale est un passage obligé.

L’ancien Président de la République Zafy Albert est de retour sur le devant de la scène politique en proposant l’adoption d’un processus de Transition pour sortir de l’impasse politique, économique et sociale dans laquelle se trouve actuellement Madagascar. Cette décision du CRN (Comité pour la Réconciliation Nationale) a suscité, non seulement des commentaires au sein de la classe politique mais, elle a fortement ébranlé la quiétude de l’actuel régime.

Du coup, l’association « Madagasikara Soa », basée à l’extérieur, a manifesté son soutien à cette démarche. « Face au danger immédiat d’une désagrégation dont le pays aura beaucoup de mal à se relever, il n’y a donc pas d’alternative que celle de se dresser contre l’arbitraire, la violence et la brutalité ». Conscient de la détermination des entités de l’opposition et de la société civile d’en finir avec ce régime de terreur, les partisans du parti TIM, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, brandissent le spectre d’une incitation à la révolte tout en affirmant « qu’un processus de Transition serait illégal ». Mais aux yeux des membres de « Madagasikara Soa », la mise en place d’un régime de transition est un acte légal et est conforme à l’esprit de la Constitution. Elle s’inscrit également dans la logique d’une quête de démocratie véritable.

Non-violence...

Dans cette même foulée, cette association devait indiquer que « les partisans du régime affirment qu’une alternance démocratique ne peut se faire que par la voie des urnes, à défaut de quoi, cette alternance devient antidémocratique. Ce sont là de belles paroles auxquelles manque tout simplement la sincérité. Car il est aujourd’hui de notoriété publique que : Le processus électoral devient, dans la main des autocrates, non pas une démocratie, mais un coup d’État permanent (...) L’exemple récent de la Russie de Poutine corrobore cette affirmation. Les derniers évènements tragiques qui se sont déroulés au Kenya (...) A cela on peut ajouter le refus catégorique du régime de procéder à la modification du « code électoral » actuellement en vigueur, pourtant sujet à de vives polémiques. Mieux, la légitimité de la Transition prônée par le CRN se tient, en outre, par son caractère « non violent ». Une « non-violence » caractérisée par une force de résistance dont la forme la plus visible serait la non-coopération de masse avec les institutions de violence représentées par l’État et qui servent l’injustice...

Réconcilier les deux protagonistes de 2002

Personne ne peut se réconcilier avec son adversaire que si et seulement si les deux reconnaissent d’abord leur propre responsabilité dans le conflit qui les oppose. Telle est la règle d’or de toute notion de réconciliation. Les deux camps (celui de Ratsiraka et celui de Ravalomanana) sont, donc, d’abord, sommés de reconnaître leurs responsabilités respectives relatives à la crise de 2002. Pour se faire, il faut l’instauration du processus dit de « vérité » : Une institution indépendante sera donc créée pour faire la lumière sur les responsabilités des deux camps durant la longue crise de 2002. À ce stade, seule l’adoption préalable d’un processus de Transition peut garantir la neutralité des échanges, du dialogue et de la reconnaissance ou non des faits...

Ceux qui seront jugés coupables, auront comme sanction, d’une part, « l’aveu et la reconnaissance » de leurs méfaits politiques (une sanction morale donc) et d’autre part, d’une sanction pénale pour ceux qui seront reconnus coupables de crimes de sang (...)

Ces engagements prendront la forme d’une instauration réelle de la démocratie par la promesse de respecter tous les principes régissant la République, le respect des Droits de l’Homme, des libertés individuelles, du droit de chacun d’être traité de façon égale sans exclusion ni ethnique, ni religieuse ou encore par la clarification des notions comme le « Fihavanana » cher au Peuple malgache.

Recueilli par Alphonse MAKA

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