Antananarivo sous les fumées

Actuellement, c’est la période des feux de brousse. Mais ce fléau criminel n’épargne même pas les ensembles urbains comme Antananarivo. Samedi dernier par exemple, un nombre record d’incendies touchant particulièrement les végétations a été recensé. Les feux ont frappé divers points de la capitale. Commençons par celui d’Ambatomaro où quelques 36 ares où étaient plantés 3 pieds de pins étaient dévorés par les flammes. Cela se passait dans l’après-midi du samedi vers 16h30. Le même jour, une clôture de bambous d’une résidence privée et s’étendant sur 2,30 mètres avait connu le même désastre. Fort heureusement, celui-ci n’a pas fait aucune victime. Il était 17h14 quand l’alerte a été donnée. Enfin, un troisième foyer qui est non moins important touchait le quartier de Betafo Ambohimanarina. Là-bas, une sorte de ravin transformé en un dépôts d’ordures brûlait d’un grand feu enrobé d’une nappe de fumée suffocante et piquante. Les flammes ont déjà gagné les broussailles environnantes quand les soldats de feu sont arrivés in extremis. Ces brouillards matinal et crépusculaire qui enveloppent constamment la capitale ne sont nullement d’origine météorologique. Ils proviennent des feux de brousse qui font rage dans les campagnes environnantes. Comme tous les ans, ils détruisent des milliers et des milliers d’hectares d’arbres et de végétations entre octobre et décembre. Leurs conséquences directes palpables seront plus tard les pluies diluviennes accompagnées de violentes rafales, signes que l’on accède dans la période cyclonique de l’année. Mais leur effet sur la santé n’est pas non plus à négliger. Nous sommes en pleine période où ceux qui souffrent de maladies respiratoires connaissent leur calvaire.