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Société

Malnutrition

Andranoboka-Mahajanga II, un cas flagrant et délicat

jeudi 9 juillet 2009 | Bill, Mirana Ralaivola (Photos)
Rasoloniaina Jean Christophe Noel Chef de Région Boeny ; Bearivo Bruno, Coordonnateur Régional de l’ONN ; Chef de District de Mahajanga II, Rasamoelina Andriariliva Doris à la cérémonie d’ouverture.

La Commune rurale d’Andranoboka, District de Mahajanga II, Région Boeny a été spécialement choisie pour marquer la journée de la nutrition du 07 Juillet 2009. Si à l’échelle régionale, les 14,7% de cas de malnutrition sont attribués à la Région Boeny, 25% de ce taux s’observent dans la Commune Rurale d’Andranoboka. Commune située à 6 heures de route de Mahajanga, Andranoboka conserve fortement ses « fady » ou « interdits » allant dans les pratiques culturelles jusqu’aux pratiques alimentaires.

Œufs, viande de poulet, pistaches, consommation de riz les mardis et dimanches sont interdits dans la Commune rurale d’Andranoboka. En outre, l’ignorance et la méconnaissance des mères de famille en matière de nutrition aggravent la situation de malnutrition.

Un bébé joufflu d’un toby Seecaline.

« Des Centres d’activités nutritionnelles de l’ONN ou « Toby Seecaline » se concentrent dans cette Commune Rurale, déclare le Coordonnateur Régional de l’ONN, Bearivo Bruno, afin de réduire ce taux ». « L’ONN mène de très grands projets de sensibilisation de lutte contre la malnutrition. Ces centres sont animés par des Agents Communautaires de Nutrition ou ACN qui ont pour principale tâche d’éduquer les mères de famille. Notre objectif consiste à multiplier le nombre d’enfants pris en charge dans ces Centres sans oublier d’inculquer des habitudes alimentaires pérennes chez les mères ».

Etalage d’aliments nutritionnels par l’équipe de l’ONN.

L’ONN, par ailleurs, a construit 2 barrages d’irrigation des vastes superficies agricoles de la Commune. Une autre forme de lutte contre la malnutrition selon toujours le Coordonnateur Régional.

Le Chef de Région Boeny, Rasoloniaina Jean Christophe Noël, quant à lui, a profité de l’occasion afin de souligner que les activités de l’ONN continuent d’être soutenues par la Banque Mondiale. Il a également incité les familles à prendre en compte l’importance d’une bonne nourriture.

Dégustation d’aliments nutrititionnels par les enfants de 1 à 5 ans.

Des stands ont été érigés pour démontrer les divers aliments nutritionnels locaux. L’équipe de la Seecaline a également justifié la qualité nutritionnelle de la composition de plusieurs aliments. Cinq (5) bébés sains et joufflus ont été félicités afin de donner l’exemple aux autres mères de famille d’Andranoboka.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 9 juillet 2009 à 09:51 | rakoto09 (#1735)

    C’est malheureux à dire mais les soi disants lettrés malgaches ne s’interessent pas trop à ce qui touche vraiment à la population dans son ensemble. Ils veulent jouer les politicards très lettrés et veulent jouer les donneurs de leçons sur la politique internationale et de la haute politique comme il disait l’autre

    • 9 juillet 2009 à 11:16 | Lemurkata (#801) répond à rakoto09

      C’est ce non-sens qui fait de nous un peuple pauvre et attardé. Nos dirigeants (politiques et autres) sont très forts lorsqu’il s’agit de discuter de belles théories (démocratie, croissance du PIB, orthodoxie financière ...). Ils sont très loin des préoccupations de la majorité (encore et toujours silencieuse) : malnutrition, kere, analphabetisme, etc.

      Demander à un dirigeant malgache d’imaginer une solution pour un de ces problèmes reviendrait à demander à un analphabète ce que signifie démocratie ou PIB.

    • 9 juillet 2009 à 11:42 | Rivohanitra (#142) répond à rakoto09

      Bonjour Rakoto09 !

      Ce que vous dites explique la persistance de la misère dans notre pays.
      Les vrais problèmes ne sont pas abordés. Pour quelles raisons ?

      - par incapacité d’y faire face ?

      - le parti pris de nos dirigeants qui du même coup ne se fatiguent pas trop et laissent en même temps entendre qu’il faudrait soulever des montagnes pour faire face à des problèmes qui minent le peuple au quotidien ?

      - on aborde ici la question de la malnutrition par des solutions courtermistes qui ne prennent pas en compte la réalité de toute l’île. Si on réfléchissait vraiment, dans un pays où la culture de produits pour l’alimentation ne connaît pas d’obstacles graves, il ne devrait y avoir ni de sous-alimentation ni de malnutrition. Une étude sérieuse sur l’acheminement des produits vivriers doublée d’une volonté réelle d’améliorer le sort des plus démunis (fixation d’un prix maximum à la vente, soutien à certains agriculteurs, ou d’autres solutions...)pourraient assainir la situation à long terme et créer une porte de sortie de la grande pauvreté.

      - je ne veux pas vous ennuyer avec un trop long discours, mais je m’interroge tout simplement sur la politique de logements dans nos pays, là encore ce sont des problèmes de base qui conditionnent et la réussite scolaire des enfants (donc très important) mais aussi la santé de la population par l’hygiène et le confort de vie.
      Il faut s’interroger de manière concrète sur nos politiques d’aménagement territorial et des villes.

      - A la manière des marketers on doit sans doute recenser tous les maux qui sont à la base de la grande pauvreté (alimentation, éducation, logement, travail...) et y répondre de façon pratique, dans l’immédiat et à long terme.

      Tout cela est élémentaire et évident sauf que les intérêts de nos dirigeants et de nos élites semblent de plus en plus s’éloigner de ceux de la population et du pays. La situation actuelle résulte d’un choix.

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