Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
mardi 23 avril 2024
Antananarivo | 21h59
 

Economie

Exploitation et commercialisation de bois de rose

4 conteneurs par mois vers Hong Kong

lundi 12 novembre 2007 | Eugène R., Volana R.

Halte aux pillages de la richesse nationale. Le Premier ministre Charles Rabemananjara a été ferme ce samedi à Mahajanga à l’endroit des prédateurs tant nationaux qu’étrangers.

Malgré la décision du ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts de suspendre toute exploitation et commercialisation de bois de rose, des opérateurs « privilègiés » et « couverts quelque part » continuent d’investir dans ces activités juteuses. L’arrêté interministériel n°16.030/2006 est clair. Cet arrêté est relatif aux modalités d’exploitation et de commercialisation du bois d’ébène, du bois de rose et de palissandre ; son article premier stipule que l’exploitation de bois d’ébène et de bois de rose est interdite. Dès lors son exportation ne peut se concevoir.

Or, on sait que quatre conteneurs de bois de rose par mois sont exportés de Vohémar vers Hong Kong sans passer par Toamasina, le port le mieux surveillé de Madagascar. Une société basée à Antalaha investit dans cette exportation de ces bois de rose de la Grande île vers Hong Kong. Cette société serait en collaboration avec une autre société répondant au sigle KIT LDT, qui reçoit ses produits à l’arrivée. Les deux questions qui se posent sont les suivantes : la société en question a-t-elle les autorisations nécessaires pour cette commercialisation et exportation de bois de rose. Si oui, qui lui a délivré ces autorisations ?. Jusqu’ici, 15 conteneurs de bois de rose auraient déjà été exportés vers Hong Kong. Mais, cette société n’est pas la seule à pouvoir commercialiser les bois de rose malgré la décision de suspension du ministère responsable. D’après nos informations, six autres opérateurs d’Antalaha viennent d’obtenir l’autorisation d’exportation de leurs produits.

Par ailleurs, le sort de 11 conteneurs et de 19 conteneurs de bois de rose saisis à Maurice continue d’intriguer plus d’un. Pourquoi les enquêtes (préliminaires) menées par le BIANCO sur ces affaires ne peuvent pas aboutir jusqu’à présent ?

Dossiers classés sans suite ?

A titre de rappel, ces 11 conteneurs de bois de rose ont été saisis par la douane mauricienne au début de cette année 2007. Immédiatement après la saisie, le gouvernement mauricien a alerté le gouvernement malgache qui a demandé le rapatriement des produits saisis. Arrivés au Port de Toamasina, ces 11 conteneurs de bois de rose ont jusqu’à présent disparu de la circulation. On connaît cependant la société qui a exporté ces 11 conteneurs de bois de rose, une société appartenant à un opérateur malgache basé à Toamasina. Quant aux autres 19 conteneurs toujours saisis à Maurice au mois d’avril dernier, on a avancé que ces bois de rose proviendraient des Comores. Le certificat d’origine de ces bois précieux a été délivré au Mozambique. Là où la question se pose : Les îles Comores ont-t-elles du bois de rose ? Le gouvernement mauricien a proposé au gouvernement malgache l’envoi des experts malgaches pour identifier les espèces. Actuellement, on ne parle plus de cette affaire. Par ailleurs, la lenteur du BIANCO qui a ouvert des enquêtes sur ces deux dossiers d’exportation illicite de bois de rose commence à intriguer nombres d’observateurs. Mais, ce n’est pas tout. Si 10 autres conteneurs de bois de rose viennent d’être découverts à Toamasina, des mouvements des camions transportant des bois de rose sont actuellement constatés entre Ampanefena (Vohémar) et Ankify (Antalaha).

=======================

Trafic de palissandre : 21 conteneurs saisis à Toamasina

Le Premier ministre Charles Rabemananjara a profité de la cérémonie de réception du bateau de surveillance de pêche « Atsantsa » pour révéler que 21 conteneurs remplis de palissandre viennent d’être découverts au Port de Toamasina. « Les trafiquants ont déclaré du pois du cap alors que les ces conteneurs contiennent des palissandres », s’est indigné le chef du gouvernement devant nos baîlleurs de fonds, dont l’Union européenne. Lui qui a martelé que des nationaux sont également impliqués dans ces trafics de richesse du pays. Ainsi, les exportations illicites et illégales des produits halieutiques représentent une perte de 750 millions d’euros pour la Grande Ile, chaque année.

Assainir les ministères

Plus d’un s’attendent donc désormais à ce que la ferme mise en garde du premier ministre dissuade les prédateurs des espèces protégées de la Grande île. A ce titre, le gouvernement s’acharne dans la lutte contre les exportations de bois précieux sous leur forme brute, mais aussi avec un investissement de 500.000 euros dans l’acquisition du navire de surveillance « Atsantsa », le contrôle de nos ports internationaux devient un des chevaux de bataille pour le développement et la sécurité de Madagascar Quoi qu’il en soit, les mesures d’assainissement doivent d’abord débuter au niveau des ministères responsables.

Car si des trafiquants continuent jusqu’à présent de piller les espèces protegées de Madagascar et à exporter illicitement nos bois précieux ou semi-précieux malgré la suspension officielle de l’exploitation ou de la commercialisation, c’est parce que ces trafiquants sont protégés par des hauts responsables des ministères.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS