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Société

Intoxication

1800 personnes intoxiquées en 2008

vendredi 9 janvier 2009 | Franck Raj

Dans la salle commune de la Réanimation médicale de l’HJRA, une femme dans la quarantaine très mal en point est éventée par une proche. L’avant-veille, elle s’est enivrée à mort. Des sondes pénètrent encore ses narines… Ses deux voisines, dont une fillette, ont presque connu le même sort. L’an dernier, l’on a enregistré près de 1800 cas d’intoxications diverses. L’alcool occupe la première place. Les jours de fêtes et surtout ceux de la paye, le nombre des patients admis dans ce service double, voire triple alors que chaque jour, 1 ou 2 victimes de coma éthylique entre à l’hôpital. « Jamais de ma vie, je n’ai soigné un individu issu de milieu aisé du coma éthylique. C’est un problème des pauvres qui, à défaut d’une alimentation saine et suffisante, sont souvent victimes d’hypoglycémie grave. Lors d’une beuverie, les riches dépensent la moitié du budget en nourriture. En revanche, les moins nantis gaspillent tous leurs gains en alcool », précise un jeune médecin de ce service.

Suicide, les femmes sont les plus touchées

Mais nous arrivons au point crucial des cas d’empoisonnement. L’ingestion volontaire de médicaments ou autres produits toxiques à des fins suicidaires n’est pas non plus à minimiser. A cause des déceptions de différentes origines, essentiellement sentimentale, les femmes de la tranche d’âge des 20 et 40 ans sont les plus enclines à recourir aux médicaments (nivaquine, contraceptif, etc) pour tenter de mettre fin à leur existence. En revanche, les petits sont atteints soit par des aliments avariés, soit par ingestion de produits dangereux (pétrole, insecticide, plantes, ou autres liquides impropres à la consommation). Mais chez les petits, l’intoxication provient également des mains sales. Ils jouent n’importe où et touchent beaucoup de choses et objets souvent très sales et pleins de microbes avec leurs mains qu’ils ne lavent pas avant de manger. Etant donné que leur organisme est plus fragile et très sensible, la vitalité et la virulence des virus et des microbes se font beaucoup plus sentir chez les mineurs par rapport aux adultes. Au sein de la réanimation médicale, l’on apprend ainsi que beaucoup d’entre-eux ont trépassé à cause de la gravité de leurs intoxications.

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