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Editorial

Les spermatozoïdes de la Vème République ?

vendredi 11 mars 2011 | Ndimby A.

Le microcosme politique et diplomatique s’est mis en mouvement pour faire boire la potion magique du Dr Simão, concoctée sous forme de feuille de route fortement dosée à la sauce pro-hâtive. Va-t-elle apporter la guérison, ou bien juste servir de soin palliatif pour les symptômes visibles, sans pouvoir curer le mal profond ? Certes, on pourrait arguer que le mal est tellement profond que le pragmatisme (ou la solution de facilité) fait qu’il faut humblement se cantonner à faire ce qui est envisageable. Pour le reste, on verra après.

À l’ombre du Châtaignier…

Une feuille de route pour aller loin (et longtemps)...

On notera la prouesse de la diplomatie française, qui a réussi à faire bouger les lignes de la SADC. Et on admettra que l’ambassadeur Châtaigner a bien travaillé, en réussissant à mettre à la disposition de la vision de la France la plupart des représentants de la communauté internationale à Madagascar : dans les cercles privés, ceux-ci se mettent peu à peu à s’ajuster sur la mélodie française. La cérémonie de mercredi dernier marque donc la prochaine victoire de ceux qui véhiculent la thèse que deux ans de crise sont suffisants, et que pour enrayer la spirale descendante socio-économique, il faut en sortir à n’importe quel prix. De plus, sous prétexte de considérer la population et non pas les politiciens, le régime Rajoelina et certaines Excellences poussent à la reprise des aides, sujet d’ailleurs lourdement mentionné dans le chapitre IV de la feuille de route.

Du point de vue strictement technique, ce point de vue se tient. Par exemple, les routes construites par l’Union européenne ou la Banque mondiale ne peuvent recevoir la maintenance requise, et vont subir tellement de détériorations qu’il va après falloir investir encore plus de financements pour les remettre en état. Il en est de même pour les autres domaines du développement, par exemple les programmes d’éducation de l’UNICEF ou la santé avec l’OMS. Par conséquent, ceux qui sont le plus impactés de la crise ou des sanctions financières ne sont pas les apparatchiks du pouvoir hâtif, le postérieur bien au chaud dans leurs villas ou Hummer de luxe, mais ce sont les populations défavorisées.

Par contre, du point de vue politique, ce point de vue est a priori extrêmement discutable. Les sanctions politiques et financières étaient les seules voies de faire pression, en dehors d’une action armée qui n’a toujours été qu’un fantasme hallucinogène des zanak’i dada les plus extrémistes. Si elles n’ont pas été efficaces, il aurait fallu les optimiser (par exemple, contrôle des avoirs à l’étranger ou interdiction de voyager en Europe), mais non pas les faire évaporer. Par conséquent, sans le poids des sanctions, il n’y a plus aucune balise pour le régime de transition, malgré les quelques avertissements placés dans la feuille de route pour se donner bonne conscience (par ex. articles 41 et 43). Mais franchement, même avec les sanctions, la communauté internationale n’a jamais été capable de contrôler ou de brider les abus et dérapages du régime de transition : à quoi elle espère arriver à présent que les hâtifs risquent d’avoir le champ libre ? Ce n’est pas maintenant que vont s’achever les enrichissements sans cause ou les affaires de bois qui ne sentent pas la rose.

D’ailleurs, ne nous faisons pas d’illusions. La communauté internationale est composée de chefs de mission dont la vocation même est d’aller parader en compagnie des autorités du pays, être prises en photo avec elles pour pouvoir afficher cela sur leur cheminée, signer des accords de dons et crédit, et faire ces mille et une choses qui font qu’ils donnent et se donnent l’impression d’être utiles et importants. Il y a également des experts internationaux qui, parait-il, développent Madagascar par le biais de projets. Les programmes de travail, donc l’utilité, donc la performance, et donc à terme les carrières des uns et des autres souffrent des sanctions contre le régime de transition, et ce sont donc ces gens qui s’évertuent, par calcul ou par naïveté, à tenter de convaincre leurs capitales et sièges que tout va bien à Madagascar. Mais bon, comment un vazaha ferait-il efficacement l’apprentissage de la complexité malgache dans les cocktails et autres dîners, même s’ils y fréquentent ce qu’ils pensent être le beau monde, qui s’empresse d’ailleurs de leur raconter ce qu’ils ont envie d’entendre !

Inéluctable…

En deux ans, l’opposition a vu son envergure se réduire comme peau de chagrin, et a fini par s’approcher d’une ligne au-delà de laquelle elle ne sera plus que quantité négligeable. J’avais averti sur ces colonnes que sa politique de la chaise vide lors du référendum constitutionnel était une absurdité. Certains m’ont répondu des arguments qui n’avaient aucun substrat de politique, mais étaient beaucoup plus du tora-po baveux d’émotion. Or la politique, dont l’objectif est la prise de pouvoir, ne se préoccupe pas des incantations, des quolibets sur les noms de famille, des mantras à la Docteur Coué, ou encore des murs de lamentation. À force de se masturber intellectuellement sans résultats, les trois mouvances et leurs griots risquent de se fouler le poignet.

On n’a eu de cesse de déplorer les errements de l’opposition et son manque de sens tactique. « S’opposer n’est autre que proposer. Une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur » nous a enseigné Robert Sabatier. Il est d’ailleurs surprenant et affligeant que Marc Ravalomanana aie nommé un avocat sud-africain pour le représenter à Madagascar dans les discussions récentes, alors qu’il y a tant de Malgaches du TIM qui ont pris des risques et payé cher leur loyauté envers lui, pour ne citer que les emprisonnements de MM. Raharinaivo et Rakoto-Andrianirina, ou dans une moindre mesure l’incendie des biens de Guy Rivo Randrianarisoa. Devant l’incongruité de cette nomination, faut-il alors s’étonner que devant tant de mépris et de manque de considération, certains pro-Dada de la première heure aient choisi de se défaire de cette ingratitude, et que le reste se demande s’il vaut mieux participer au pouvoir ou s’enterrer politiquement aux cotés de Dada en exil …

Voilà donc où en est la situation : il n’y a pas de victoire franche ou de défaite franche d’un camp par rapport à l’autre. Le Grand Hâtif n’a pas tout gagné, même si sur le terrain il est en position avantageuse. Mais Marc Ravalomanana n’a pas tout perdu, car il continue à peser un tant soit peu, même si sa mouvance se décrépit jour après jour. Et actuellement, on assiste à la réalisation des prévisions écrites dans des éditos tels que « Tana doit voter tsia » (17 octobre 2010), « Stratégies qui volent bas » (16 novembre 2010) ou « Réalisme amer » (21 décembre 2010).

Primo, malgré ce qui lui reste de poids, Marc Ravalomanana n’a plus suffisamment de présence pour empêcher que la communauté internationale ne se défroque devant Andry Rajoelina, et lui fournisse la vaseline. Les bourdes des trois mouvances font que maintenant la suite peut se passer sans elles, et leur adhésion ou leur rejet ne changera pas grand-chose au comportement de la communauté internationale, dont l’oreille favorable envers Marc Ravalomanana était la seule véritable assise politique de ce dernier. Mais sur le terrain, l’ancien Chef d’État n’a pas le soutien d’une masse critique qui puisse influer sur le cours des événements : ni foule visible et régulière, ni militaires, ni médias d’envergure (radio, presse écrite), ni capacité à revenir au pays. En usant certes de méthodes de voyou, dont beaucoup sont d’ailleurs copiées-collés de ce que le régime Ravalomanana faisait, le régime hâtif a pour le moment gagné la bataille. Heureusement que depuis le 18 juin 1940, on sait que perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre.

Secundo, la communauté internationale a actuellement tellement à faire en Afrique, qu’elle ne va pas se gêner pour bâcler la sortie de crise à Madagascar pour se concentrer sur autre chose. La crise malgache n’aura jamais l’impact géopolitique d’une crise en Cote d’Ivoire ou en Lybie, et donc du point de vue des grands de ce monde, peut être bradée.

Tertio, quoiqu’en dise qui que ce soit, le référendum a apporté une nouvelle donne, malgré le contexte critiquable et les failles du texte Constitutionnel. De toute façon, depuis 1960 les Malgaches ont l’habitude de s’accommoder d’élections ala-safay [1]. Comment pouvait-on espérer un sursaut avec le scrutin du 17 novembre 2010 ?

Voilà donc les fondations de la cérémonie de paraphe de mercredi. Celle-ci montre qu’une masse critique se forme au sein de la classe politique en faveur d’une transition plus ou moins consensuelle et inclusive, et que celle-ci n’est plus nécessairement une transition unanime. Ensuite, elle crée une dynamique de pression sur les trois mouvances en leur laissant une dernière chance à travers un temps de réflexion jusqu’à la signature officielle.

Simão sur le sable a bâti sa maison…

Coubertinisme politique pour la SADC : l’essentiel est de participer.

Ceci étant dit, il y a trois points que nous devons garder à l’esprit après cette signature, qui contrairement à la signature d’Accords unilatéraux hâtifs depuis 2009 (Panorama, Ivato…), porte le sceau de la SADC, et marque donc officiellement une rupture dans le comportement de celle-ci envers Marc Ravalomanana. Mais bon, ce n’est pas non plus le premier papier à être signé dans le cadre de cette crise, donc prudence…

Primo, on sait depuis les temps bibliques que le sage ne bâtit pas sa maison sur le sable, mais sur le roc. La feuille de route du Dr Simão et la transition qui va suivre sont construites sur des sables mouvants. Les blessures de 2009 ne sont pas guéries, malgré les défections au sein des leaders légalistes et les scissions au sein des trois mouvances. Il n’y a eu aucune redevabilité exigée de la part du régime hâtif pour ses abus et défaillances. Les emprisonnements sans cause et les procès fallacieux sont avalisés de fait. Maintenant, il n’est plus obligatoire que les membres de l’Exécutif démissionnent pour se porter candidats aux élections. La reconnaissance internationale en marche valide donc toutes les bizarreries qui se sont passées depuis deux ans, et la victoire du régime de transition n’est pas seulement une victoire contre les trois mouvances, mais aussi contre la communauté internationale. La feuille de route ne résout rien, sauf le problème du Grand Hâtif qui veut se faire appeler Président par les vazaha. Il faudrait donc être un illuminé pour penser que c’est Madagascar qui sort gagnant de cette feuille de route, et ne pas se demander avec inquiétude si une feuille de route aussi mal foutue ne porte déjà en elle les germes de la future crise, et donc les spermatozoïdes de la Vème République.

Secundo, il y a en politique une différence entre stabilité et sclérose, cette dernière étant juste une apparence de stabilité obtenue par la force (Kadhafi, Moubarak ou Ben Ali l’ont appris par la pratique). La communauté internationale sait très bien que cette feuille de route n’aura jamais un pouvoir de stabilisation durable sans l’adhésion de Marc Ravalomanana, car la structure néo-patrimoniale de la pratique politique à Madagascar fait que les partisans de ce dernier ne se reconnaissent pas dans ses futur-ex lieutenants. Le Dr Simão prend donc la responsabilité de ce coup de bluff, qui risque à terme de n’être qu’un maquillage artificiel de l’unilatéralisme de Andry Rajoelina et de sa clique derrière une fédération de groupuscules, alors que ceux-ci ne représentent souvent que la bedaine de leurs présidents-fondateurs.

Tertio, la seule possibilité pour le régime de transition de capitaliser dans le bon sens la signature de cette feuille de route nécessite de réels gestes de bonne volonté de la part de Andry Rajoelina. D’où mon pessimisme, à la fois pour ce que l’ex-DJ nous a démontré en capacité, volonté et bonne foi depuis deux ans, mais aussi parce qu’il est prisonnier de ses relations coupables avec les faucons et les vrais de son entourage, qui n’ont pas envie que leurs magouilles prennent fin.

Ces gestes de bonne volonté ont été résumés par le forumiste Parole il y a quelques jours : « nomination d’un premier ministre réellement consensuel et doté de larges pouvoirs ; adoption de mesures équitables en matière de justice, de libération des médias privés, d’accès aux médias publics, de respect des libertés publiques etc ; retour au fonctionnement normal des institutions : dissolution de la FIS… ». Ce qui sont d’autres termes pour dire qu’il faut juste que les promesses de démocratie et de bonne gouvernance fanfaronnées de la Place d’Ambohijatovo au 13 mai cessent d’être des promesses fallacieuses pour foule sans échine, et commencer à se draper d’un peu de réalité. Et surtout, que Andry Rajoelina commence à jeter aux orties ses habits de putschiste révolutionnaire pour se donner un minimum de respectabilité dans le comportement politique et surtout l’entourage qui doit être nettoyé et professionnalisé. Ne dit-on pas « dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es » ? Or, comment osera-t-il se débarrasser de sa ménagerie de vautours et de dinosaures, à qui il doit de dandiner sur les tapis rouges ?

Le principe que les élections soient la clé de la sortie de crise a l’adhésion de tous. Le seul problème est le manque de confiance légitime envers le pouvoir actuel pour organiser les scrutins de manière à ce qu’elles soient libres, transparentes et que leurs résultats soient fiables. Et ce n’est ni l’origine putschiste de ce régime, ni cette CENI nommée par Rajoelina, ni encore moins l’expérience du référendum du 17 novembre 2010 (qualifiée par l’honorable CNOE de pire élection depuis qu’il observe des élections à Madagascar) qui vont rassurer. Mais bon, cela ne gênera pas le Dr Simão dans ses efforts pour mettre cette feuille de route en mouvement. Notons toutefois qu’en matière de mouvement, la belle langue malgache fait le distinguo entre mihetsika et mipelipelika. L’avenir nous dira alors si le Dr Simão et le Dr Coué ont fréquenté la même faculté de médecine.

Notes

[1Ala-safay : selon le Rakibolana malagasy de Régis Rajemisa-Raoilison : « fanaovan-javatra tsizarizary mba hisehoana ho nanao fotsiny ka hahafa-tsiny eo imason’ny olona ». Action faite de manière bâclée, juste pour faire bonne figure devant la société.

29 commentaires

Vos commentaires

  • 11 mars 2011 à 08:59 | Haritiana (#1899)

    « La communauté internationale sait très bien que cette feuille de route n’aura jamais un pouvoir de stabilisation durable sans l’adhésion de Marc Ravalomanana ». Ianareo ve mbola tsy mahatsapa fa tena efa mihena ny herin’ny mouvance Ra8 ? Nahoana no tsy noraisin’ingahy Dr Simao intsony ny soso-kevitra naterin’ny mouvance Ra8 omaly maraina be ? Tsy i Ra8 izay tsy mahafehy ny olony intsony no atao biby fampitahorana eto, aoka hazva ny resaka. Raha nanaraka ny débat niarahan’i Fetison sy Andriamiseza t@ TV Plus ianareo dia nahatsapa an’izany, raha mandeha eny @ magro koa ianareo dia mahatsapa fa miha kely hery ireo, asa angamba efa miha-ritra ny loharanom-bola fa ny sisa mihetsika izao ny movance Zafy miampy olona vitsivitsy avy @ mouvances ambiny. T@ nanatitra an’le taratasy teny @ maso ivoho aza dia ingahy Manandafy no sisa avy @ mouvance Ra8

    • 11 mars 2011 à 09:37 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Haritiana

      Cher ami NDIMBY

      Notre ami Ndimby a apparemment retrouvé la profondeur habituelle (qu’on lui connait) de son analyse de la situation politique à Madagascar et la serenité avec laquelle il a laissé couler son encre est remarquable.

      Mais le septicisme grandissime et coloré (bleu_vert) avec laquelle il peint son tableau traduit son exercice d’equilibrisme de peur de recevoir les foudres de ceux qui sont actuellement perplexes suite au festival des signatures ( pardon paraphe) au CCI Ivato

      On peut dire que le titre de l’article est très reflechi , Ndimby est à deux doigts de nous dire que la Transition après 2 années de masturabation a fini par gicler le(s) spermatozoide de la 4 Republique , un titre qui annonce d’emblée un scepticisme sans appel car notre Ami NDIMBY aurrait du voir à la ceremonie d’Ivato l’EMBRYON meme de la 4 e Republique car la transition affiche actuellement la fusion de la Spermatozoide ( mouvance Ravalomanana) et l’ovule ( mouvance Rajoelina) et à ce stade de la conception on peut de stade Embryonnaire. En plus il ya dejà le lit de la nouvelle consititution sur laquelle la femme ençeinte de la transition peut se reposer tranquillement.

      Beaucoup de zanakidada dans sa perplexité ambiante actuelle ne souhaite qu’une chose que cette grossesse de la Transition de Rajoelina finira par etre avortée pour la 4 Republique soit mort-née.

      Mais les plus optimistes trouvent que toutes les conditions gynecologiques requises sont là pour accoucher un BEBE quatrieme republique plein de VIGUER d’ici 11mois (selon le Dr ONU -OIF)

      Chapeau tout de meme au Docteur SIMAO qui avec son forceps manie bien sa main de diplomate et ses gros doigts d’accoucheurs

    • 11 mars 2011 à 11:23 | rakotopitazana (#4820) répond à Boris BEKAMISY

      A ce rythme et cette méthode de l’accouchement, j’ai bien peur que çà soit un BEBE PREMATURE MORT- NE !

    • 11 mars 2011 à 12:28 | Mihaino (#1437) répond à Haritiana

      Azafady ry Haritiana fa raha nanaraka tsara ny débat Fetison vs Andriamiseza ( betsaka no nitahiry ny enregistrement) t@ TV PLUS ny malagasy dia nahatsapa fa i Fetison no nahafaty baolina maro noho i Andriamiseza izay tsy nahavaly ary tena gina t@ fanontaniana mitombona napetrak’i Fetison ?! Ny zavatra azo lazaina dia izao :
      - 1) Marina ny voalazanao fa mizara izao ny naman’i Ra8 taloha. Manana ny zo sy fahalalana ny olona tsirairay ka tsy azo terena @ safidiny.
      - 2) Mazava be ihany ny mpisolelaka sy ny mitady seza ary ny tsy menatra mivadika tampoka. Amiko dia ny hery ny vola no mibaiko azy ireo .
      - 3) Masina ny Tanindrazana ka tsy mila olona na antoko politika jamba ny vola sy ny harena mora azo intsony.
      - 4) Olona VAOVAO, mahay,kinga saina sy tena tia tanindrazana no tokony hitondra ny firenena. Manana olomanga (vehivavy ary lehilahy) isika...

    • 11 mars 2011 à 12:36 | poiuyt (#584) répond à Haritiana

      Armée, milice et médias sont les trois pieds du polygone de sustentation de ce pouvoir à méthodes fascisants. Ils se les sont payés ou accaparés par la force, avant d’exécuter leurs actes rétrogrades, en usent et en abusent sans état d’âmes.

      Ainsi, juger des actions et résultats des 3 mouvances est hasardeux, ils n’ont pas d’arguments contre la force brute et sourde, le peuple étant absent de peurs et d’ignorances et de mensonges. On peut penser que si la mouvance Madagascar était entrée dans le jeu, en faire valoir, elle vivrait aujourd’hui la honte profonde et des regrets pires qu’aujourd’hui ; il faut dire que les USA et la CI ont énormément déçu par leur incapacité d’aider à rétablir la légalité ; les putschistes seraient installés plus tôt et avec la même mentalité rétrograde et variable ; Qui doit faire la résistance ?

      On peut à raison croire qu’ils s’offriront toutes les formalités électives, Gare à celui qui osera s’opposer à la fraude. L’essentiel est fait : museler Ra8 et son peuple, qui lui est réel.

      Les USA voudrait bien amener de la démocratie, mais ils sont gênés par la France dans un accord de répartition de zones d’influences.

      Madagascar est enfin mal parti pour un bon bout de temps

    • 11 mars 2011 à 13:22 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Mihaino

      Mihaino

      Est_ce qu’on peut donner du credit à cette litanie des bonnes volontés et des leçons de morale politique de la part d’un politicien (FETSssISON°)dont les casseroles enormes dans le monde des affaires a fait la une de la presse antananarivienne......

      On n’est pas zanakidada pour rien car il semble que la formule <<hafa ny lazain’ny vava sy ny..... molotrabe de zavatra hafa ny tena atao rehefa mandraharaha <<va malheureusement etre tenace dans la pratique politique malagache ......

      Madagascar n’est pas sortie de l’auberge ...... ceux qui sont sensés jouer desormais un role politique majeur dans ce Pays annonce la couleur pour mettre en avant la methode de ROUBLARDISE comme outil de ...gouvernance.

      On n’est pas appellé FETssssiSon pour rien

    • 11 mars 2011 à 16:31 | Haritiana (#1899) répond à Mihaino

      Ny momba ny débat Fetison vs Andriamiseza dia miangatra kosa ianao raha miteny hoe nahafaty baolina maro ingahy Fetison, sao mba baolina hors jeu no ataonao hoe maty ? ohatra niteny izao i Fetison hoe « la signature ne lie que ceux qui s’y engagent » dia namaly ingahy Andriamiseza hoe article 123 @ LTGO (Loi et Théorie Générale de l’Obligation) izany, tsy resaka accords privé ity fa raharaha iraisampirenena. Niteny koa i Fetison hoe nahoana no navela raha tsy voahaja ny sonia tany Maputo sy Adis abeba ? namaly Andriamiseza hoe " samy tsy nanaja an’izany ianareo rehetra 4mouvances ary ny C.I tsy nanome reconnaissance hatramin’ny maraina teo (mantsy ny andron’io). Iza no nahafaty baolina @ zany ry Mihaino ? aza manao arbitre partial !
      Tena marina tokoa fa mivakivaky sady maharary no mahamenatra ny mpomba an-dRa8 sady mihena ny heriny ka tongava manatevina an’ireo izay efa tonga saina izay sisa ao e !

    • 11 mars 2011 à 17:22 | Mihaino (#1437) répond à Boris BEKAMISY

      Je m’explique plus Boris Bekamisy si vous me le permettez :
      - Je n’ai fait que le constat après ce debat entre 2 personnalités du TIM !
      - Je n’ai jamais donné du crédit à Fetison ?! (Crédit = credo en latin = confiance en français). Toutes vos critiques et vos opinions le concernant n’engagent que vous et soyez objectif car Andriamiseza et Cie traînent autant de casseroles que les fidèles compagnons de Ra8 !...
      C’est pourquoi, je propose depuis des mois la mise à la retraite ou au garage de nos politicards anciens ou actuels . Nos compatriotes aspirent à une ère nouvelle au XXIè siècle et ils ont besoin d’hommes / de femmes NOUVEAUX afin de DIRIGER et de RECONSTRUIRE le PAYS, détruit par toutes ces querelles intestines entre les partis politiques. Ces nouvelles têtes existent, croyez-moi, mais elles sont muselées par les anciens fameux politiciens qui BOUDENT leur siège éjectable ou à éjecter !( HAT, CT , CST, HCC, CENI ...).
      Enfin, j’ai observé que la Françafrique domine, oriente , dicte et maîtrise la situation dans notre belle île (terre d’avenir selon DE GAULLE). Il nous appartient de défendre les intérêts de notre Pays malgré la présence de qqs traîtres nationaux car « LE BAL & LA VALSE DES HYPOCRITES ont commencé » dixit Basile .
      VIVEMENT LES ELECTIONS GENERALES !!!LIBRES & TRANSPARENTES ??!!
      Wait and see ...

    • 11 mars 2011 à 21:30 | Tanindrazana (#3224) répond à rakotopitazana

      «  »Le principe que les élections soient la clé de la sortie de crise a l’adhésion de tous. Le seul problème est le manque de confiance légitime envers le pouvoir actuel pour organiser les scrutins de manière à ce qu’elles soient libres, transparentes et que leurs résultats soient fiables«  »

      Cher Ndimby, ce que vous venez d’ecrire ci-dessus resume en tout les aspirations, les apprehensions et les inquietudes profondes des Malgaches. Brievement, la feuille de route proposee par Dr SImao, n’apporte qu’une resolution partielle de la crise Malgache et de plus, ne pourra satisfaire qu’une partie des acteurs impliques dans le conflit. En outre, elle anticipe deja les futures conflits dont l’explosion risque d’etre plus grave et plus meurtriere.

      Alors, le choix malheureusement tendancieux de Dr Simao et sa proposition a moitie credible, accouchera bien sur, a un mort-ne comme disaient certains forumistes, ou peut etre a un bebe deforme dont l’handicap pourrait etre unique ou multiple mais permanent ou peut etre cache mais qui exige plus d’examen profond et traitement a long terme. Tout cela pour vous dire combien je trouve malheureux que par le biais d’une telle personne consideree de bonne volonte au depart, on finit par decider a la legere l’avenir de notre pays. N’etant pas de nature pessimiste, je ne me sent cependant pas du tout rassurer du futur de Madagascar entre les mains de gens malintentionnees dans l’accaparation du pouvoir n’a ete que le fruit de tout un amalgame de manipulations, de mensonges, de destructions, de repressions, de vols et detournements, et de recuperations politiques.

      Continuons la lutte quoiqu’il arrive et bien que sera plus dure, car vaincre sans peril, on triomphe sans gloire.

      Pleure o ! mon pays bien aime.

  • 11 mars 2011 à 09:45 | ZOZORO (#5338)

    Et le vainqueur est........
    La FRANCE

    Fetison, Rakotoarivelo et autres ne faisaient pas le poids face à la diplomatie Française. Ils n’ont pas eu de résultats tangibles depuis tout ce temps. C’est dans la logique que Ra8 se paie un Brian Currin qui va plutôt défendre ses intérêts perso Et seulement dans une moindre mesure la cause insoutenable qu’on a défendu depuis 2 ans.

    Tous les malgaches foza ou zanak’i dada peuvent sortir sur ce forum des analyses tout aussi délirantes que quasi inutiles dans la plupart.Le fait est que la France fait son chemin et nous somme tous perdant.

    Le DJ, les Gros Crabes et la France vont dépouiller Madagascar en toute impunité ET AVEC la bénédiction de la CI.

    Maintenant, nous avons besoins de nos amis (ou ennemis) forumistes francophiles, qui sans cesse font référence à la France et sa politique, juste pour être prêts pour la nouvelle crise que nous allons vivre d’ici au plus tard dix ans.

    Le général Chinois SUN TZU disait dans son « art de guerre » que qu’il faut connaitre son ennemi (la FRANCE) pour pouvoir gagner avec un minimum de perte. et que« Jamais guerre prolongée ne profita à aucun pays ».
    Il mentionne aussi deux stratégies
    - la ruse : donc adhérer à la transition pseudo-consensuelle et par contre vraiment inclusive dans ce cas.
    - la fuite : prendre du recul et préparer les prochaines élections

    Les zanak’i dada, arrêtez d’être trop optimiste et voyez la réalité en face. Il est temps maintenant de choisir

  • 11 mars 2011 à 10:39 | Parole (#2602)

    La fin de la crise ? Je veux bien si l’on parle du match Rajoelina-Ravalomanana lancé en décembre 2008. Mais si l’on parle de la crise des institutions malgaches, on entame un 2ème round qui sera aussi palpitant que le 1er.

    Plus généralement, la leçon à retenir de la « feuille de route de Simao » (son appellation est tout un programme !) est qu’à s’en remettre aux organismes internationaux pour résoudre nos problèmes, on se condamne au mieux à la bienveillance, au pire au bradage. Mais tout cela n’est pas vraiment nouveau. Voilà 20 ans que les élites malgaches ont pris l’habitude de compter sur les « bailleurs » pour faire face à leurs obligations (routes, écoles, hôpitaux, bonne gouvernance et réformes en tous genres), entraînant de fait le pays dans une spirale dépendante.

    L’aventure de Rajoelina est d’abord et avant tout le signe du renoncement des élites. Les va-et-vient dans les couloirs du Colbert pour tenter d’arracher une moue approbatrice de l’émissaire du représentant des représentants du vaste monde en dit long sur notre état d’esprit !

  • 11 mars 2011 à 10:43 | Bemakely (#2060)

    Le cas de Madagascar fera-t-il jurisprudence dans les autres républiques bannanières en Afrique et ailleurs ? Un coup d’Etat reconnu par tous, suivi d’actes anti-constitutionnels et anti-démocratiques. La CI incapable de faire la moindre pression sur le putschiste reconnu. Puis la même CI qui fait toute une mise en scène digne de Hollywood pour redorer le blason au putschiste sans que ce dernier n’ait besoin de faire le moindre effort pour la démocratie et l’ordre constitutionnel. Après les affaires Mugabe - Tsivangiraï (Zimbabwe), Raila Odingo - Kibaki (Kenya), Gbagbo - Ouatarra (Côte d’Ivoire), Rajoelina - Ravalomanana (Madagascar), il est désormais très clair, qu’en Afrique, peu importe que vous êtes élu, choisi par le peuple, putschiste, dictateur, etc., il suffit d’avoir assez de force pour s’emparer du pouvoir et le garder et la communauté internationale finira tôt ou tard par vous considérer comme un Chef d’Etat fréquentable.

    VIVE LA DEMOCRATIE ET VIVE L’AFRIQUE.

    • 11 mars 2011 à 11:07 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Bemakely

      E oui Bemakely

      Le coup d’Etat et le Putsch en Afrique et surtout à Madagascar n’a pas commencé avec Rajoelina ......

      les 3/4 des chefs d’Etat au niveau du club des UA/SADC sont tous des putchistes, c’est normal que cette communauté des putchistes finira par reconnaitre le <Putchiste malgache<

      C’est la realité des choses en Afrique en 2011 encore ....

      Basée sa strategie sur la seule resolution de COTONOU pour venir à bout d’un putchiste en Afrique semble une theorie qui n’existe que dans les placards des institutions des Organisations des Nations Unies ou panafricaines , les realités sur le terrain semble autre chose....meme si on devrait attendre 2ans durant

      Un peu d’effort de realisme ne fera pas de mal à personne.....Madagascar n’est pas du tout le nombril du monde meme si on a tendance à le croire des fois ....

    • 11 mars 2011 à 16:23 | Rabe (#3378) répond à Bemakely

      ...c’est vrai Bemakely

      ...quelque part, malgré le discours et message affiché, la CI est méchante et charognard au point où elle ne s’interesse qu’aux quantités de sang versé et au nombre de mort...

      ...alors que chez nous, personne ne veut plus verser son sang car tout le monde veut assister la fin du dj/putschiste/sanguinaire/voleur/menteur

      Mais les Manankasy ne sont pas dupes

      Question à 1 ariary « Est ce que paraphe vaut annulation de ce qui est déjà signé ? »

  • 11 mars 2011 à 11:55 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    cher Ndimby A. ,

    J’accuse réception de votre message et je renouvelle ma premère impression,un peu laconique mais franche ;

    « La danse et les bals des hypocrites ont commencé ».

    Après Messieurs les Présidents Ben Ali et Moubarak et le Guide Kadhafi (qui n’a pas dit encore son dernier mot),à qui le tour de se faire évincer de leur Pays respectif et les occidentaux bloqueront les (leurs) « avoirs » confiés et/ou planqués dans ces pays pseudo-civilisés.

    Seul souhait pour Moi,Basile RAMAHEFARISOA ;b.ramahefarisoa@gmail.com,Cher Ndimby A.,en 2011,que « TOUS » les enfants de Madagascar puissent rentrer au BLED,Madagascar.

    Madagascar aux Malgaches.Point barre !!

    • 11 mars 2011 à 12:22 | rabri (#2507) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      « Madagascar aux Malgaches. Point barre !! ». Mon cher Basile, cela fait 2 ans que nous, les premiers sur ce forum, n’arrêtons pas d’arborer ce slogan. Quand je lis aujourd’hui NOTRE NDIMBY NATIONAL critiquer les experts internationaux, je ne peux que m’en réjouir. « Il y a également des experts internationaux qui, parait-il, développent Madagascar par le biais de projets. Les programmes de travail, donc l’utilité, donc la performance, et donc à terme les carrières des uns et des autres souffrent des sanctions contre le régime de transition, et ce sont donc ces gens qui s’évertuent, par calcul ou par naïveté, à tenter de convaincre leurs capitales et sièges que tout va bien à Madagascar. » dixit Ndimby

      Mais cher Ndimby, tu peux encore aller un peu plus loin dans tes critiques jusqu’à atteindre précisément les institutions internationales (Banque mondiale, FMI, Unicef, Oms, Pnud, …= club financé par les pays riches) employeuses de ces experts car cela fait très longtemps que j’ai compris la démarche de ces institutions : « nous investissons 100 € ou $ pour en recevoir 150 ». A quand les vrais experts nationaux auront-ils le dessus sur ces experts de pacotille internationaux ?? Mirary soa leiroa an !!

    • 11 mars 2011 à 13:25 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à rabri

      Rabri,

      j’ai remarqué cette histoire des experts internationaux dans une partie de cette « Feuille de Route » (FR),volontairement,je ne souhaite pas m’ y attarder,une certaine contradiction de plus.

      Ce n’est pas le moment de « Traîner en route ».

      La FR est signée ou paraphée,alors « AVANCONS » ensemble,même avec une faible majorité.

      TOUT POUR LE PEUPLE !!

    • 11 mars 2011 à 13:35 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à rabri

      rabri,

      je vais être cruel :

      « Expert international »=2 ans chez « X »+2/3ans chez « Y » et « EPOUSER un ou une »NATIONAL (E)" pour perpétuer la situation d’expert.

      En général,un expert international a un "CONTRAT DE TRAVAIL à durée déterminée.

      Sous toute ma seule responsibilité.

      Il en est de même pour l’histoire d’humanitaire= accompagnement de la « Politique » du Pays donateur.Point Barre !!!

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 11 mars 2011 à 12:21 | meloky (#637)

    C’est drole de Mr Ndimby, il se reveille celui là après une longue « pause », mais « welcome back » !

    L’histoire doit se passer et les élections doivent se preparer ! Comme tous veulent le voir ; encore bienvenu et ne soit pas hypocrite !

    Vive les élections !

  • 11 mars 2011 à 12:29 | enalerte (#2720)

    La pertinence d’une analyse ne doit pas se focaliser simplement sur la défaite de ceux qui prônent l’approche par trois mouvance, qui plus est, avec cette feuille de route, a tout pour dérouler un vrai projet politique. Car, ce que dit l’article est tout sauf une pédagogie de la sortie de crise. Celle qui a commencé bien avant 2009 au moment où M. Dada avait été prévenu de la déroute de sa politique globale : MAP inapplicable et non soutenu, dérive autoritaire sur la gestion du marché publique, problèmes de liberté fondamentale etc. Avec ou sans M. Rajoelina, le ras le bol général allait aboutir à ce qu’on connait en 2009.

    Il est vrai que c’est le peuple que endure le plus et non les apparatchiks qui sont malheureusement au pouvoir depuis bien des lustres (suivez mon regard). Et cette vérité va continuer si ce peuple n’arrive à se prendre par la main en faisant des efforts immenses sur le changement à apporter : - changement de mentalité, - partage de connaissance etc. La feuille de route n’est que le résultat du terrassement d’un nouvelle route que seul, nous les Malgaches auront le désir à la bâtir ou non !

    Revenons sur le rôle de la France ou sur la stratégie de la SADC ! L’analyse est un peu trop simpliste alors que l’éditorialiste est connu pour sa position et sa capacité intellectuelle ! N’est-il pas là une sorte de charabia qui exprime juste une déception ? Dans le fond, la communauté internationale a joué finement avec la feuille de route, car si les 3 mouvances l’acceptent, elle leur offre les balises pour affronter la vérité des élections. Sauf peut être que ce qu’elles attendent c’est l’application de L’INCLUSIVITÉ ! C’est à dire que leurs positions doivent primer totalement sur les autres (en mathématique, on inclut un sous-ensemble dans un autre qui existe). In-fine la politique du tout ou rien. Pour apporter une dose d’humour, on dira que habitués à avoir lait (le beurre) et le crémier (ou le laitier ou l’argent du beurre), ces gens n’arrivent pas à admettre que dans une négociation, il y a un temps à admettre la défaite.

    Allez ! soyez sport ! Le chemin est long pour que nos enfants puissent vivre un jour dans la paix et dans la dignité. On a tous intérêt à faire avancer les choses.

  • 11 mars 2011 à 13:39 | ZOZORO (#5338)

    Mr Ndimby

    A l’ombre du châtaigner.

    Je trouve que c’est un intéressant sous-titre mais les malgaches, comme les crabes qu’on met dans un panier (et ce n’est peut être pas un métaphore), oublient le principal puisque qu’ils sont occupés se taper entre eux.

    SIMAO n’est qu’une marionnette, feuille de route ou convention par la CI (et donc la SADC et L’UA pour Mcar), Madagascar et le peuple Malgache sortiront perdant de l’histoire.

    Alors un éditorial de l’implication Française depuis le début est-il trop demandé.

    Puisque les analyses, aussi pertinentes soient-elles, que les forumistes mettent ici, ça ne change rien aux faits et aux résultats finaux si les vrais commanditaires restent blancs comme neige

    • 13 mars 2011 à 09:59 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à ZOZORO

      zozoro,

      - La FRANCE-

      N’importe quel « REGIME » en FRANCE,cette dernière fait et fera la route « ENSEMBLE » avec MADAGASCAR.

      Ne perdez pas votre temps à critiquer la FRANCE.

      Elle a ses « PROBLEMES SOCIAUX/ECONOMIQUES » mais elle n’abandonnera pas le Comité de l’Océan Indien,en collaboration avec l’Afrique du Sud et la République Populaire de Chine.

      Madagascar,son compagnon de route incontournable.A NOUS Malgaches de défendre nos intérêts.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail

  • 11 mars 2011 à 13:52 | favalomanana (#5327)

    Même si je n’adhère pas à toute vos idées ;force est de reconnaitre que ous avez un talent d’orateur.
    Ce que je trouve impressionant c’est que vos prévisions se sont avérées exactes déjà du temps du père funeste(Ravalo) que de Bambino(TGV).
    Tout était prévisible oui,à présent il faut avancer Ndimby,mais comme vous dites il faut tout de même des balises.
    Nous verrons bien la suite

  • 11 mars 2011 à 13:53 | randria (#5203)

    Il est claire que derrière toutes ces manigances , feuille de route, Dr Simao etc il y a « ny renimalala » qui continue à jouer l’hypocrisie, tout le monde le sait depuis le putch.
    Ce qu’elle ne sait pas c’est que comme vous le dites Ndimby : est-ce que ça va curer le mal profond ? Depuis le départ de Ratsiraka qui a été remplacé par Ravalo, les plaies sont loin d’être fermées. Les plaies se sont encore plus aggravées et sont devenues de plus en plus profondes depuis le coups d’état de Rajoelina. Et ce n’est pas la feuille de route du Dr Simao qui va les guérir. Cela peut momentanément arranger certaines choses, wait and see ! mais certainement pas guérir le mal qui s’est installé entre les 4 protagonistes Ratsiraka, Ravalo, Rajoelina et l’armée.Qui aurait cru que après quelques années de règne de Ravalo plus ou moins tranquille Ratsiraka réapparaitrait . Et ainsi de suite, les plaies ne sont pas fermées et les rancunes persistent entre les politiciens , les militaires etc. Un chef d’état aujourd’hui risque d’être destitué demain tant qu’il n’y a pas eu une vraie réconciliation entre les différents protagonistes.
    Le problème de Madagascar est loin d’être réglé.

  • 11 mars 2011 à 14:09 | Rakitoza (#689)

    Feuille de route ? Faille de route ? Feuille de doute ?

  • 11 mars 2011 à 15:34 | kakilay (#2022)

    « Heureusement que depuis le 18 juin 1940, on sait que perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre. »

    Il y avait De Gaulle, et il y avait Mitterrand.

    Chacun de leur côté a fait leur choix politique. Sur le fameux terrain dont vous faites référence : De Gaulle a tort. Sur le principe, il a raison. Sur le terrain, après la victoire, tout le monde dit avoir entendu « l’appel du 18 Juin ». Sur le terrain, toujours après le fameux appel, la mode était à la « collaboration ».

    Question, la seule qui importe dans ces moments troubles : Est-ce que les trois mouvances ne font rien ?

    Tout à fait d’accord avec vous que l’essentiel n’est pas de faire, mais de bien faire. Soit. Ils sont nuls. Admettons.

    Suivant votre raisonnement, avec qui ou autour de quoi va s’organiser la résistance ?

    Va-t-on sombrer dans cette facilité du président dont la seule meilleure idée est de se dire : je gouvernerais excellemment si j’avais un autre peuple.

    Pour dire tout simplement : de cette opposition, il faudra travailler avec, quitte à la changer ensuite.

    Ou faut-il désespérer les anti-putschistes de ce pays ?

    Au tout commencement, l’appel du 18 Juin était du Verbe : bla bla diront les autres...

    Et le verbe est devenu chair.

    Et on change de registre :

    ce n’est plus 0 balle, 0 résultat, ou la vérité est au bout du fusil, ou encore de combien de division détient le Pape... :

    Rome, sur le terrain, n’est plus... le maccarthysme a été balayé malgré son pouvoir temporaire.

    Je ne participerai à la vulgarisation de cette idée réductionniste comme quoi la politique se résume à la conquête du pouvoir. Elle est cela... mais pas seulement que cela. rajoelina a conquis le pouvoir : en quoi ce pays est-il plus avancé ?

    Nous savons depuis longtemps qu’aux Comores, trois pistolets suffisaient pour avoir le pouvoir... Le pouvoir est un moyen et non une fin en soi...

    Sinon, je serais déjà du côté d’un certain pustchiste comme andriamiseza. Les changements dans ce pays passeront par les hommes qui y croient : ne demandons pas aux autres de faire à notre place ce à quoi nous croyons.

    Vous êtes capable de faire de la politique sans conviction ? Je vous vois mal en pur technicien de la politique. Rien qu’à lire vos éditos... et ce n’est pas un mal : au contraire dirait l’Autre.

    Mettre du cœur à l’ouvrage : c’est la meilleure façon de bien faire son métier... de citoyen.

  • 11 mars 2011 à 16:29 | manantena fa niova (#4971)

    Tout bien considéré, je ne verserai ni dans les hourra des Fouza ni dans les sifflets des contestataires.

    Simao a bien usé de diplomatie pour en finir en beauté devant l’obstination du pouvoir FATy, et ce, devant toute la CI.
    - d’abord il a choisi le mot PARAPHE ( on paraphe un circulaire d’info pour montrer que l’on en a pris connaissance ; un « vu » ou « lu » ne permet pas de reconnaître celui qui l’a écrit, d’où paraphe=VU/LU.

    - refus de prendre les observations de la mouvance Ra8, sous prétexte qu’il fallait d’abord parapher, pour montrer l’unilatéralité de cette FR, ce, devant témoins. Il se réserve le droit de s’expliquer personnellement devant son chef.

    - pourquoi ce soin de mettre, ce même jour, cette feuille de soutien à signer, à côté de la FR, alors que dans l’invitation on n’a parlé que de paraphe sur la feuille de route ? Il aurait pu l’envoyer avec l’invitation avec la mention « pour le cas où vous ne voulez pas parapher ». Non, tout devait être public.

    Il y avait déjà des émissaires de la SADC du temps des négociations au Carlton, pensez-vous que ceux-là avaient agi différemment devant tous leurs collègues de l’UA, UN, COI, OIF et tous les envoyés de la 5ème puissance acquis aux putschistes ??? En ces temps-là, on s’attendait déjà à la reconnaissance de la HAT par la CI, n’est-ce pas ? Pourtant l’UA et l’UN a fini par désigner la SADC comme unique responsable de la médiation...

    La SADC va-t-elle, après avoir obtenu ce 1er rôle dans la médiation, reconnaître le putsch, donc l’INUTILITE de leur intervention qui n’aurait alors servi qu’à faire durer cette crise, alors que l’UE et l’UA, récemment encore, ont dénoncé le non respect des sanctions par certains comme raison principale du blocage ?

    La diplomatie n’est pas à la portée de tous, mais il y a quand même cette « chose la mieux partagée... »

    Wait and see, comme dirait l’autre.

  • 11 mars 2011 à 17:30 | Al Djamaal (#5102)

    C’est clair, il faut avancer (comme le disait Mr Basile R), et ce sous l’aile (bienfaitrice ou malfaitrice) et l’oeil avisé [disons l’égide] de La France. Madagascar vivra une ère de nouvelle néo-colonialisme sous la présidence de RAN [il sera élu quoique nous fassions]. La crise (à l’origine de la naissance d’une 5ème république) est prévisible certes mais comme les Zafy, Ratsiraka, Ravalo sont tous des vieillards ils ne résisteront plus longtemps au temps, ils ne seront peut-être plus là à ce moment et il est plus que probable que leurs « pros- » respectifs se soient dispersés. DJ RAN serait bel et bien là (sauf la volonté de Ny Ray hiantso azy hody any aminy de façon pré-maturée), les Malagasy subiront tout genre d’exploitation, de spoliation, de racket et de corruption plus qu’avant (c’est déjà la réalité présente et qui perdurera tant qu’il y aura bois de rose- pétrole-pierre précieuse-or-autres minerais et tant que les acteurs majeurs de ce régime seront là). Ceux qui aiment la Patrie (Madagasikara) doivent y penser et s’organiser d’ores et déjà en une résistance alors.

  • 11 mars 2011 à 19:55 | Lekivy (#1953)

    Si Ndimby était un leader politique j’aurais volontiers adhéré dans son parti. Mais je suis sûr qu’il n’aura pas cette ambition là, ni moi non plus d’ailleurs. En tout cas, j’approuve entièrement la lucidité de son analyse.
    Cette feuille de route bâclée n’apportera rien de bon. En premier lieu pour la communauté internationale qui perd progressivement en crédibilité rien qu’à voir son incapacité à gérer efficacement les crises actuelles (Madagascar, Côte d’Ivoire, Lybie, Tunisie) tout en se contredisant en avalisant un pouvoir issu d’un coup d’état, malgré un semblant d’ouverture (rien de nouveau en fait).
    Encore moins à la classe politique qui continuera à couver un règlement de compte à la moindre occasion, surtout quand cela concerne de grands partis comme l’AREMA et le TIM. Ainsi le règlement durable de la crise n’est pas pour demain.
    Et surtout pas pour le TGV et toute la mouvance Rajoelina. Ce que nos politiciens n’arrivent toujours pas à apprendre, heureusement ou malheureusement, c’est que l’électorat est très sensible à tous ces mics macs politiques, même avec l’appui de la France, la COI, la SADC etc. Ce n’est pas tant par sympathie particulière à Ravalomanana mais surtout à cause de la déception montante sur les turpitudes des hommes au pouvoir actuellement. Les gens regrettent aujourd"hui l’espoir que l’ancien Président a su faire naître en eux. Il faut juste veiller à ce que les élections se déroulent dans la transparence maximale, mais je suis persuadé que plus d’uns auront de mauvaises, de très mauvaises surprises, pour ne citer que le cas des grandes villes d’Antananarivo et d’Antsirabe, auxquelles il faudra ajouter les fiefs de l’AREMA et de la mouvance Zafy. Comme beaucoup vont se mordre les doigts, il faut leur recommander de bien les laver au moins. La justice ne viendra pas des trois mouvances mais du peuple.

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