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mercredi 24 avril 2024
Antananarivo | 06h38
 

Editorial

Apprendre à s’opposer

jeudi 25 août 2011 | Ndimby A.
« Plus jamais ça » à Madagascar.

Il semble qu’il y a un point sur lequel tout le monde soit d’accord : il est nécessaire d’aller vers les élections pour mettre fin à la crise actuelle. Par contre, là où les avis divergent, c’est sur les modalités d’organisation, afin que le scrutin puisse se dérouler dans des conditions de liberté, de transparence et de fiabilité telles que ses résultats s’imposeront à tous. Et quels que soient les débats sur le sujet actuellement, un jour ou l’autre, le pays s’acheminera vers elles. Par conséquent, si l’opposition veut être prête le jour J, il faudrait qu’elle commence à réfléchir dès maintenant et de façon sérieuse par rapport à cette perspective. Le régime hâtif nous ayant habitué à un amateurisme et une improvisation qui expliquent son incompétence, elle-même attestée par les chiffres et la situation socio-économique, il est fort possible qu’un jour l’Astérix du Droit constitutionnel convainque son pantin de procéder à une élection à la mauritanienne. L’opposition doit donc dès à présent anticiper cette situation, pour ne pas se retrouver prise de court.

Que l’élection ait lieu dans une semaine, un mois ou un an, l’opposition n’aura que trois possibilités. Primo, se présenter aux élections en ordre dispersé et sans organisation, et se ramasser une raclée qui ne fera que conforter l’impression de son absence de base. Secundo, se dire qu’il faut essayer de capitaliser ce qui reste et de sauver les meubles, et tenter de créer une approche stratégique pour optimiser une participation au combat électoral d’une façon qui reste à définir. Et tertio, continuer sa politique de la chaise vide, et prendre le risque d’un processus électoral validé par la communauté internationale, et qui se passera sans elle. Une fois encore, je déplore que les trois mouvances n’aient pas saisi l’opportunité du référendum de novembre 2010 (Tana doit voter tsia). Quitte à annoncer un boycott et un retrait la veille du vote, l’opposition aurait dû tactiquement exploiter les possibilités offertes par la campagne électorale en matière de rassemblements publics, d’accès aux médias publics, de remobilisation des troupes et de production de leader. Quand on a tout essayé en vain contre le système, il ne faut pas hésiter à agir en changeant le système de l’intérieur, et surtout à l’utiliser contre lui. L’expérience montre que quelles que soient les critiques contre une élection qui arrive à se tenir, cette élection devient un fait politique majeur, autrement dit un fait accompli qui oblige tout le monde à composer avec. Comme les élections sous Tsiranana, Ratsiraka ou Ravalomanana, malgré tous leurs défauts.

Je suis donc convaincu que quelle que soit la situation par rapport à la feuille de doute du Dr Simao, l’opposition doit faire des futures municipales à Antananarivo une bataille prioritaire, tant au niveau des ressources que du choix d’une candidature unique.

Abandonner l’émotionnel pour plus de rationnel

L’opposition doit analyser la situation actuelle de façon rationnelle, et non plus émotionnelle, en se rappelant que le but de tout parti politique, c’est de conquérir le pouvoir. Et jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas y participer en restant éternellement à quai. L’intelligence, c’est la capacité à s’adapter à l’environnement qui existe sur le terrain pour en tirer profit, et non à chercher à tout prix des conditions aseptisées de laboratoire pour que cet environnement s’adapte à soi.. « Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour » disait Confucius. Il appartient donc aux trois mouvances de voir si l’immobilisme et l’application de la méthode Coué depuis deux ans va enfin faire avancer leur cause, ou bien s’il n’y a pas un moyen plus stratégique de continuer à exister en tant qu’opposants et peser dans le jeu politique, en capitalisant ce qui peut encore l’être.

A titre d’exemple parmi tant d’autres, le TIM (le vrai, pas celui des défroqués) est pour le moment le seul qui a des réseaux couvrant le pays, et qui peut capitaliser sur l’image et le nom de Ravalomanana. Ce ne sont donc pas des retourne-vestes comme Yves Aimé ou Vyvato qui vont pouvoir le faire. De toutes manières, ces deux feraient mieux de prendre une carte du parti TGV, vu leur capacité à cirer les pompes du Grand Hâtif. Le TIM resté loyal devrait donc se ressaisir et penser à recoller les morceaux, pour récupérer la notoriété qui reste sur le terrain, mais également et surtout la frustration de ceux qui s’estiment avoir été dépossédés de leur droit à la parole avec le coup d’État. Car un bulletin de vote est le meilleur moyen de botter le derrière des putschistes et de leurs sbires, et de démontrer que ce large soutien national dont ils se prévalaient n’était que du bidon. Mais Marc Ravalomanana doit également réfléchir à réorganiser la base locale et à remobiliser les leaders qui ne l’ont pas encore trahi, en attendant… Car à force de tourner en bourrique ses anciens lieutenants, il les a démotivés petit à petit, et à la fin, il risque de se retrouver avec Satrobory comme dernier soutien. Quand je vois comment Ravalomanana a traité des gens qui sont pourtant allés en prison à cause de lui (Raharinaivo, Fetison Rakoto-Abdrianirina, Ihanta Randriamandranto), je ne m’étonne de rien et ne reproche rien à ces personnes.

En outre, que ce soit maintenant ou pour le futur, l’opposition doit apprendre à s’opposer. « S’opposer n’est autre que proposer. Une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur » nous enseignait Robert Sabatier. Cela implique une refondation des pratiques d’opposition dans le courant d’une vaste reconstruction de l’éducation civique et citoyenne à Madagascar. La population doit réapprendre les repères perdus à cause des régimes qui se sont succédés depuis le retour à l’Indépendance en 1960 : il y a des choses qui ne se font tout simplement pas, que l’on soit au pouvoir ou dans l’opposition. Il y a en effet une évidence : c’est le comportement des Manandafy et compagnie en 1972, des Zafy et acolytes en 1991 et des Ravalomanana et compères en 2002qui ont créé l’instabilité sur laquelle Rajoelina et sa clique ont surfé en 2009.

Le danger est donc que tous ces gens, qui se prétendent hommes d’États, mais qui ont montré un modèle exécrable de prise de pouvoir, ont inculqué dans la tête de beaucoup que leurs actes font partie de l’éventail méthodologique acceptable pour conquérir le pouvoir. Utilisation de mercenaires (sous le nom de réservistes), suscitation de mutinerie, politisation de la justice pour des vengeances politiques et des emprisonnements d’opposants, création de mouvements de rue, invention de motifs plus ou moins nobles pour tromper les gens et entraîner la foule, pression pour des grèves générales au détriment des entreprises, incendies et pillages pour créer une atmosphère décrédibilisant l’autorité de l’État etc. Sans vouloir dire qui a fait quoi et quand, l’important est de se convaincre : « plus jamais ça » !

Construire une opposition à des idées, et non à une personne.

Cela appelle d’ailleurs à se poser la question des manifestations. Pourquoi en France, alors qu’il y a pratiquement une manifestation par jour, il n’y a jamais de coup d’État, alors qu’à Madagascar, la moindre manifestation a pour objectif de renverser le pouvoir en place ? Là encore, il y a nécessité d’éducation civique et citoyenne, pour apprendre à manifester pour ou contre des idées et des programmes, et non pour ou contre des personnes. Cela appelle donc à construire un mode d’opposition intelligente, mais également une gouvernance respectable de la part des dirigeants, qui permette le respect de la part des adversaires, mais également qui ouvre la porte à un fonctionnement normal des institutions pour réguler la tension politique, comme dans toute démocratie normale. Apprendre à s’opposer, c’est également apprendre à faire une opposition « propre », à condition que le pouvoir ait aussi une gouvernance « propre » : une République est respecté quand elle agit de manière respectable (voir partie un et deux de l’article correspondant). Souvenons-nous de l’empêchement d’Albert Zafy, dont la chute n’a pas nécessité de foule Place du 13 mai ou de mutinerie du CAPSAT.

Hélas, ce n’est pas avec la faune actuelle dans les couloirs la Transition que l’on peut espérer un renouveau de la pratique politique. Comment donc penser qu’une crise n’arrivera plus jamais, quand la présence même de ceux qui ont usé sans scrupules de tels procédés coupables se retrouvent au pouvoir : leur présence n’est ni plus ni moins qu’une invitation et une autorisation à faire contre eux ce qu’ils ont fait à d’autres. Par conséquent, la meilleure chose qu’Andry Rajoelina peut faire pour un espoir de stabilité pour ce pays, c’est de ne pas se présenter aux présidentielles, comme il l’avait promis avant de changer d’avis et de se rétracter, comme d’habitude, sans doute pour cause d’excès de maturité. « L’homme d’État pense à la prochaine génération, l’homme politique à la prochaine élection » disait James Freeman Clarke. Considérer Andry Rajoelina comme un homme d’État est sans doute une illusion dangereuse, car il n’y a pas d’homme d’État qui fait de coup d’État. Mais il a encore l’occasion de rattraper son entrée calamiteuse et sa gestion catastrophique par une sortie de gentleman, au lieu de s’accrocher comme une sangsue à un pouvoir mal acquis qui ne lui profitera jamais longtemps.

Rares sont les politiciens qui tentent de construire un parti basé sur un programme. Bien entendu, Herizo Razafimahaleo et le Leader-fanilo font figure de pionniers. Actuellement, Saraha Georget Rabeharisoa et son parti Vert ont un cheminement intéressant, même s’ils se fourvoient dans les couloirs de la Transition actuelle. Je reste d’ailleurs persuadé qu’une femme ferait un meilleur Chef d’État ou de Gouvernement qu’un homme, en ayant en principe plus de sagesse et moins d’ego. Il y a actuellement une génération de femmes pleines de talent dans le milieu politique, économique, médiatique ou la société civile telles que Saraha Georget Rabeharisoa, Sahondra Rabenarivo, Elia Ravelomanantsoa, Fara Ramarosaona, Noro Andriamamonjiarison, Lily Razafimbelo, Onitiana Realy, ou Vony Rambolamanana de la diaspora. Comme elles n’ont pas encore l’envergure de grives, on se contentera de merles tels qu’Andry Rajoelina, Alain Ramaroson, Voninahitsy Jean Eugène, Norbert Lala Ratsirahonana, Rolly Mercia, ou Julien Razafimananjato. Mais sans doute aussi, le fait que les filles d’Eve soient incapables de s’allier autour d’un nom pour une élection présidentielle, alors qu’elles représentent la moitié de l’électorat, démontre qu’elles ont autant de défauts que leurs homologues masculins.

Construire des lendemains stables implique donc un reformatage de la pratique politique dans le fond, et dans la forme, que ce soit au sein de la classe politique, que de la société civile, et même chez les bailleurs de fonds. Quand on voit les investissements perdus à chaque crise, sans doute le principal programme qui vaille la peine d’être mis en place pour une décennie est un programme de gouvernance démocratique, qui se penche à la fois sur l’éducation citoyenne du peuple, sur l’éducation civique de la classe politique, mais également sur l’empowerment des médias et de la société civile.

P.-S.

Et pour une fois qu’une femme malgache essaye de briller par son mérite sur le plan international, j’invite tous les internautes à voter pour l’artiste Môta au concours IndabaMusic.

59 commentaires

Vos commentaires

  • 25 août 2011 à 08:07 | harmelle (#5862)

    Salut .Ah ! Celui qui ne progresse pas chaque jour , recule chaque jour ! Cet article , je l’ai rêvé , et , tu me l’as piqué par télépathie ; mot pour mot !
    Cependant pour le futur bien être de Mada je te fais grâce des droits d’auteur ; cadeau Vazaha !
    Sur les personnages en jeu je ne dirai rien , tellement de gens que , celà s’apparente presque a du clientélisme tribal ( en plus du clientélisme Bizness °)
    Cependant ayant sur une période vécu et souffert a Mada j’espère qu’un jour il y aura une place , une rue , une université au nom de Marc . R car ,qui aurait pu chasser la dictature RATSIRAKE du pouvoir ? Il est a craindre que sans Marc . R et vu la faculté d’anticipation Malgache ( c’est vrai que le mora -mora est plus confortable ) celle ci eut conservé longtemps le régime !
    Quand a la tenue des élections , vous avez quand même une jeunesse capable de bidouiller voir de changer des cartes mères informatiques assis dans des voitures ou par terre , employez les en surveillants de bureaux , ( le contrat HIMO est bien , peu coûteux lol ) .
    Merci et bonne journée

    • 25 août 2011 à 09:02 | elena (#3066) répond à harmelle

      Merci Ndimby pour cette ode à la femme !

      Pourquoi le changement ne viendrait il pas des femmes ?Dommage,je me mettrais bien sur les starting block:mais pas le temps,plus l’âge, plus la foi etc

      En tout cas, je remarque:5 éditoriaux de Ndimby en 10 jours,il y a du renouveau !!!Il faut croire que ça bouge.

      Que du bonheur !

    • 25 août 2011 à 12:14 | maminah (#2788) répond à elena

      Moi aussi, j’ai été sensible à cet éloge des talents de la femme malgache.

      Je me rappelle que, du temps de mes études en France, les étudiants étrangers, que je n’aurais pas imaginé qu’ils connaissaient les détails de notre histoire, étaient fascinés par le fait que notre pays ait été gouverné par des reines successives. Très moderne !

      Le patriarcat malgache est à ce point subtil, qu’il n’a jamais dénié, loin de là, à la femme le droit au savoir et à l’initiative. Si dans les cérémonies rituelles, la parole et la préséance restent dévolues aux représentants mâles de la famille, dans la vie quotidienne et sociale, il en va autrement.

      Déjà, dès l’enfance, la petite fille a accès à l’instruction au même titre que le petit garçon. Une chance qui lui donnera une autonomie et son versant, une liberté de pensée et d’initiative, dont la créativité est encore la meilleure incarnation. Nos pères, nos frères, nos maris, nos collègues masculins ne nous ont jamais dénié un ascendant quand il était avéré. Mais plus quotidiennement, n’est-ce pas la mère qui est souvent la locomotive de la famille ?

      Oui, forte de cette reconnaissance séculaire qui lui a bâti une ossature, la femme malgache est à même de briguer le mandat suprême. Du moins, ce n’est pas exclu.

    • 26 août 2011 à 03:45 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à elena

      Historiquement, nous avons vécu la civilisation matriarcale avec les Ranavalona ... et le Palais de la Reine ...
      Autrement, beaucoup de nos mots usuels font référence à la femme matrice et génératrice comme le capital (RENIVOLA), etc ... même nos gros mots ... Hallucinant !!!

      Par comparaison, par expérience , par observation, il esr évident que la femme a le sens de l’efficacité, de la pratique et un certain culte de résultat immédiat. Du tac au tac avec ses avantages et inconvénients ...

      Nous les hommes, ou brut de coffre ou plus lents à la riposte et à la détente. On met un temps fou (fraction de seconde !), pour réagir. On réflèchit trop, on n’ose pas le tac au tact...

      C’est pour çà qu’homme et femme se complètent.

      La nature nous contraint de nous nous entendre et de se comporter rationnellement et non raisonnablement, ni émotionnellement.

      « APPRENDRE A S’OPPOSER » est nécessaire et constitue le fondement de la vie en société.
      Ce qui importe c’est de considérer et respecter tout être humain tel qu’il est physiquement : petit, grand, gros,...
      Et on peut « S’OPPOSER » à qui que ce soit seulement sur ses idées, ses conceptions, ... et non sur sa personne « en entier » : apparences, tenues vestimentaires, ...
      Dans mon boulot, je préfererais recevoir une personne se présentant bien (costard-cravatte-mallette-hyper-parfumé, ...) mais nul, bête et prétentieux qu’un quidam neutre, simple avec son vieux sac, très intelligent et sait ce dont il parle ...te met au pied du mur vite fait-bien fait, dans la courtoisie ...

      Moralité : Les costards-cravattes-mallette-eau de toilette c’est purement et simplement de la cache misère intellectuelle, morale et relationnelle.
      Une autre forme de « S’OPPOSER » seulement en apparence avec rien dans les tripes et sans conviction.

      On trouve tout dans la vie ! Que çà plaît ou non !!!

      Voilà !

    • 26 août 2011 à 11:00 | maminah (#2788) répond à NY OMALY NO MIVERINA

      Vous êtes dans le commercial pour préférer recevoir au boulot « une personne se présentant bien (costard-cravatte-mallette-hyper-parfumé, ...) mais nul, bête et prétentieux qu’un quidam neutre, simple avec son vieux sac, très intelligent et sait ce dont il parle ...te met au pied du mur vite fait-bien fait, dans la courtoisie ... » ?

      Autrement, je ne vois pas très bien l’intérêt du crétinos, à part d’être le gogo idéal... Sinon, « le temps fou (une fraction de seconde !) que vous prenez pour réagir et répondre du tac au tac » est dramatique. On compatit sur ce coup-là.

    • 26 août 2011 à 16:40 | Tsisdinika (#3548) répond à maminah

      Petite remarque quand même concernant les reines de Madagascar, en particulier les trois dernières : elles étaient toutes l’épouse d’un seul homme, Rainilaiarivony. Ce PM s’est également fait bâtir Andafiavaratra, un palais presque identique à celui des sangs bleus.

      Ces deux faits méritent d’être mentionnés car Rainilaiarivony voulait montrer à travers eux qui était le vrai boss à l’époque.

      Ainsi, on n’était pas si progressiste que ça parce qu’un clan de bourgeois fortunés voulait avoir le pouvoir et qu’il était plus pratique d’avoir une reine qu’il suffisait d’épouser pour se retrouver au sommet tout en n’étant pas favorisé par la naissance.

      On ne s’étonne pas que la politique malgache actuelle soit si exécrable vu d’où elle descend.

  • 25 août 2011 à 09:10 | lalatiana (#1016)

    Rien à dire sur l’analyse … on est parfaitement (et de longue date) d’accord sur ce sujet et sur les erreurs tactiques de l’opposition.

    Mes félicitations par contre pour la teneur de ce papier.

    Du très très grand Ndimby … Ca c’est du VRAI journalisme éditorial, direct, transparent, courageux. Ne pas avoir peur, sans diffamer, de dire, de nommer, de critiquer ouvertement au risque de froisser ou de se faire des ennemis, au grand dam des logiques traditionnelles de consensualité qui nous font tant de mal en nous enfermant dans le non-dit.

    On est ici, dans ce genre d’analyse ouverte, dans l’action politique véritable. Celle qui donne l’exemple en termes de responsabilité civile et d’engagement … et donc de citoyenneté.

    Chapeau l’artiste !!!

    • 25 août 2011 à 12:50 | da fily (#2745) répond à lalatiana

      Hello lalatiana et les autres, bien bel article en effet, avec ce qu’il faut de pertinence et de socioscopie pour mettre le pataquès ! merci à Ndimby

      Je vois que l’éducation revient souvenet dans cet article, que ce soit de nos marmailles ou de nos compatriotes, il est flagrant que la déconfiture accélérée de notre société ne peut plus être ignorée comme quantité négligeable. Et si Ndimby invite la femme dans le débat pour une future société plus équilibrée, je crois effectivement que c’est une option à mettre en oeuvre, quoique à compétences égales, il ne faille pas plus une femme qu’un homme. La femme a ceci de sensible qu’elle peut et fait d’ailleurs constamment des miracles dans son foyer, et en cela maîtrise les tenants et les aboutissants des affaires matrimoniales, est-ce forcément à dire qu’elle puisse mettre en oeuvre ces acquis au niveau national ?

      Les exemples de femmes de pouvoir ayant réussi ou du moins convaincues sont nombreux, de la Reine d’Angleterre à Ang Sung Suki, les femmes démontrent au moins une posture au moins aussi intraitable que les hommes. Mais est-ce que notre société s’y prêtera ? Pour ma part je dis oui, au moins on saura ce que ça donne...

      Mais pour un pays comme la France par exemple, j’ai un doute, je ne crois pas que les français soient prêts à élire une femme et encore moins une personne de couleur à leur poste suprême, j’éspère être contredit sur ce sujet, malgré qu’il soit un tantinet hors-sujet...à vos plumes !

  • 25 août 2011 à 09:44 | Jipo (#4988)

    Ndimby ,encore une fois merci .
    le titre est révélateur ,dans le sens ou dans la culture Malgache , on ne sache pas dire non .
    Les réponses aux questions sont toujours « eny » : oui j ’ en ai , ou oui j ’ en ai pas .oui je viens ou : oui je ne viens pas , et non : non je n ’ en n ’ ai pas ou non je ne viens pas .
    Ce que Ndimby invite à changer , en partie , c’est cela , et cela commence par l ’éducation scolaire , ici , une refonte de la langue sur certaines tournures ou formules qui sont devenues : non seulement ambiguës, qui plus est , inadéquates , pour des esprits en lacune d ’ éducation et de culture , à la vie quotidienne .
    Remettre à l ’ ordre du jour l ’instruction civique , et ce des le CM 1 , jusqu ’ à la seconde , dans le cadre de cette reconstruction et de responsabilisation citoyenne , est une priorité majeure qui doit être la priorité de tout prétendant responsable , au poste suprême .
    En ce qui concerne la gente feminine , l ’ idée est largement justifiée au regard de la générosité du genre , cependant dans un système patriarcal style latin , la partie risque d ’ être difficile avec les requins qui gravitent ,et sans débats de responsabilisation, publics ,démocratique ,et televisés ,il va certainement falloir une maturité plus sérieuse , pour que cela se dessine ... hélas , sans pour autant oublier que Madagascar a déjà eu des Reines , pourquoi pas une Présidente , ce qui ne serait dans tous les cas , jamais pire .

    • 25 août 2011 à 10:34 | Stomato (#3476) répond à Jipo

      Salut Jipo, bonjour à toutes et tous.

      Que la « culture » Malgache incite à ne pas savoir dire non n’est pas grave en soi.
      Ce qui est grave c’est que cette même culture n’enseigne pas qu’un OUI doit être un OUI sincère et véritable.

      En étant (un peu) méchant je dirais que ce n’est pas Malgache, c’est masculino-Malgache. Ces faux OUI sont presque exclusivement masculins.
      Une femme qui prépare le repas s’arrangera toujours pour qu’il soit prêt quand les enfants rentreront de l’école ou le mari de son « travail ». Elle s’arrange aussi pour que le repas suivant soit assuré. Il me semble que c’est là un comportement inter-ethnique, ou inter-tribal, peu importe le nom que vous allez lui donner.

      Il y a longtemps que je paraphrase une chanson poétique de Jean Ferrat : « La femme est l’avenir de Madagascar ». Pas seulement en termes de génétique, mais aussi en tant que personne capable de gérer dans le temps, et pas seulement au jour le jour comme les hommes.
      Si l’on parle de changements dans l’éducation, l’on remarque que des hommes décident des changements avant d’analyser les résultats du changement précédent. La femme sait qu’il faut un certain temps pour voir le résultat d’un changement.

    • 25 août 2011 à 10:45 | racynt (#1557) répond à Stomato

      Pour une fois que je suis d’ accord avec vous Stomato mais seulement sur le dernier paragraphe. Néanmoins en politique pour moi peu importe que ce soit un homme ou une femme pourvu qu’il ou elle a un programme tangible pour le développement du pays et qu’il ou elle ait le charisme pour se présenter en tant que leader et mener a terme son projet.

  • 25 août 2011 à 10:19 | kakilay (#2022)

    « Et quels que soient les débats sur le sujet actuellement, un jour ou l’autre, le pays s’acheminera vers elles ».

    La phrase qui n’arrive pas à éliminer celle qui la précède : car « Il semble qu’il y a un point sur lequel tout le monde soit d’accord : il est nécessaire d’aller vers les élections pour mettre fin à la crise actuelle ». Cela a été dit. Reste à considérer le « Par contre » : « Par contre, là où les avis divergent, c’est sur les modalités d’organisation, afin que le scrutin puisse se dérouler dans des conditions de liberté, de transparence et de fiabilité telles que ses résultats s’imposeront à tous ».

    La question est donc de savoir si on peut faire l’économie du débat.

    Soit : à n’importe quelles conditions, une élection est acceptable.

    L’opposition ne devrait pas donc être au niveau de la tenue des élections, mais au niveau des idéologies, des projets ou des candidats... et ceci est acceptable. Pour dire autrement, si les dés ne sont pas pipés, quand les cartes ne sont pas truquées celui qui refuse de jouer est taxé de mauvaise foi.

    Il y a bien une raison pour qu’on change souvent les jeux de cartes dans les casinos. Car des petits malins peuvent avoir marqué ou remarqué des cartes maîtresses. Ce changement du paquet de cartes n’est pas signe de mauvaise foi, mais souci de mettre les joueurs sur le même pied d’égalité. Et il n’y a pas contestation autour de la table.

    Quand le jeu est équitable : les joueurs s’opposent. Quand un joueur veut imposer sa règle du jeu : les joueurs ne s’opposent plus. Ceux qui se sentent lésés dans la nouvelle règle imposée ont le droit de ne pas jouer. Ils entrent en résistance. Si tu veux jouer avec nous, mettons nous d’accord sur les règles.

    On pourra rétorquer qu’il, celui qui veut imposer SA règle, peut jouer sans les autres... faire les élections unilatéralement avec les partis godillots. Et alors ? Qui m’oblige (morale) ou me contraint (physique) de jouer avec des dés pipés ? Tu veux jouer et quand tu auras perdu, tu vas crier « au voleur » ? Tu pensais pouvoir gagner et quand tu perds il sera légitime de crier « au voleur » ? Mais à quoi tu joues ? Est-ce sérieux ?

    Réfléchir donc sur la différence entre « s’opposer » et « résister ». Pétain peut prétendre s’opposer de l’intérieur pour atténuer la souffrance du peuple de France. D’autres rentre en résistance. Le temps de l’opposition n’est pas le temps de la résistance.

    L’opposition n’a sens que dans les règles démocratiques claires ( qui veut dire tout simplement acceptée par la majorité sans aller dénoncer l’idéal pour pouvoir accepter l’infâme) : dans un contrat, les sujets sont réputés libres et consentants. Invoquer les savoir-faire des régimes précédents, c’est accepter tout simplement de dire que l’Histoire ne nous a rien appris, et que tout compte fait, nos jérémiades sur ces régimes passés ne sont que caprices d’enfants gâtés.

    Est-ce le cas ?

    Et celui qui n’avance pas, recule : je constate en ce jour que les partis valets de la hat ne font plus de l’élection un but en soi. Et la feuille de route aussi. C’est une question d’appréciation, je l’admets : mais telle est la mienne. Et je serais toujours du côté de ceux qui VEULENT des élections libres et équitables... c’est la seule aventure qui vaut la peine d’être vécue en ces jours de désespoir. Madagascar vaut bien qu’on s’illusionne pour elle.

    A chacun sa montagne inaccessible : FAURE ne fait pas illusion, n’en déplaise à kaleta...

    • 25 août 2011 à 12:58 | maminah (#2788) répond à kakilay

      Imparable. Mais il faudra bien sortir un jour de cette fichue impasse ! On a déjà payé cette indécision au dernier référendum...

  • 25 août 2011 à 10:44 | ratiarivelo (#131)

    Salama va !! EGAL à LUI MEME !! merci NDIMBY !! POURQUOI pas les Femmes ?MISAOTRA é ??? et bonne fin de vakansy anao zandry lahy BorBEKAM !!! samy Tahin-zanahary jiaby !!

  • 25 août 2011 à 10:59 | vuze (#918)

    Je vous ai déjà dit plusieurs fois que c’est Mialy qui se présentera à la prochaine élection présidentielle mais vous ne me croyez pas !

    Concernant l’éditorial, comme à son habitude, l’auteur ne cesse de répéter : « je suis ceci, je suis cela, j’ai écrit ceci, j’avais raison sur cela etc... »

    Bref, une autosatisfaction permanente...

    • 25 août 2011 à 13:19 | razafi (#1661) répond à vuze

      Vuze,

      Jaloux(se) ?

    • 25 août 2011 à 13:26 | maminah (#2788) répond à razafi

      Ce n’est un secret pour personne.

    • 25 août 2011 à 14:29 | Rakitoza (#689) répond à vuze

      Option A : Ndimby a eu raison, et ça énerve Vuze

      Option B : Ndimby a eu raison, et il aime qu’on se souvienne, et ça énerve Vuze

      Option C : Vuze pense que Ndimby a eu tort, car TOUT VA BIEN dans le pays !!!!!!!

      Qunt à l’histoire de Mialy, au moins elle a fait des études et n’a pas eu besoin de faire « le gigolo » pour avoir une situtuation :-)

    • 25 août 2011 à 15:10 | racynt (#1557) répond à Rakitoza

      Ptdr Rakitoza pr le gigolo Looool

    • 25 août 2011 à 20:49 | sevane (#2781) répond à Rakitoza

      Lol ... Elle n’a pas eu à faire le gigolo, en revanche, elle en a épousé un grâce auquel elle est tellement fiere d’avoir une « situation ». Je continue à penser que ceux qui s’assemblent se ressemblent. Justement, à propos de ses pretendues études, pour l’avoir entendu parler une fois (car 2 c’était au-delà de mes forces) je me demande où elle a donc pu dénicher ce diplôme ? Dans un paquet de lessive ou dans un paquet de PQ ou peut-être à Sciences popo ?

  • 25 août 2011 à 11:26 | el che (#344)

    Bonjour,

    « Car un bulletin de vote est le meilleur moyen de botter le derrière des putschistes et de leurs sbires » (Nimby)
    * * * *
    Tout à fait, mais cela n’empêche pas de réélire un dictateur.
    Il serait vain de compter sur le pouvoir en place pour éduquer politiquement la population. De façon générale, il vaut mieux compter sur les syndicats, ou les ouvriers ou intellectuels engagés pour cette tâche importante.


    « Rares sont les politiciens qui tentent de construire un parti basé sur un programme » (Ndimby)
    * * * *
    Oui : il serait peut être intéressant d’obliger légalement les candidats aux élections à rédiger et à défendre leur programme. D’où l’intérêt probable de mettre sur pieds des débats contradictoires entre les candidats, ainsi que de laisser délai conséquent entre l’ouverture de la campagne électorale et le jour J du vote.
    Pendant la campagne électorale, pourquoi ne pas mettre en place un comité d’éthique mixte paritaire pour contrôler les promesses fallacieuses et fantaisistes comme « offrir un 4L pour chaque citoyen ! » ?


    « Je reste d’ailleurs persuadé qu’une femme ferait un meilleur Chef d’État ou de Gouvernement qu’un homme, en ayant en principe plus de sagesse et moins d’ego »(Ndimby)
    * * * *
    Je suis moins persuadé par ce point de vue de Ndimby. L’histoire a connu des femmes comme Rasoerina, Thatcher, ou actuellement en France Laurence Parisot (dirigeante du syndicat patronal français). Dures, inflexibles et même cruelles pour certaines ;
    Au-delà du sexe, je pense que ce sont seules les idées qui prévalent. Sur les qualités humaines et intellectuelles d’un leader. Toutefois, l’apport de la gent féminine ne peut être qu’un plus pour la démocratie.


    « Construire des lendemains stables implique donc un reformatage de la pratique politique dans le fond, et dans la forme, que ce soit au sein de la classe politique, que de la société civile, et même chez les bailleurs de fonds. »(Ndimby)
    * * * *
    . Tout à fait d’accord avec vous ! Cependant, les mauvaises habitudes sont difficiles à perdre, et de telles résolutions doivent être assorties de davantage de contraintes que d’appréciation discrétionnaire des acteurs.
    Concernant les bailleurs de fond, force est de constater que le monde de la grande finance prépare partout dans le monde des mesures de rigueurs de grande ampleur, pour parer à ce qu’on peut appeler la plus grande déroute du château de cartes qu’est le monde financier. On demandera encore davantage « d’efforts financiers » aux ménages qui accusent durement le coup dans les pays riches, et qui n’auront pas de nom dans les états comme le nôtre. En effet, il est demandé aux états de réduire leurs déficits dans le but d’augmenter leur capacité d’endettement.
    Le meilleur de l’économiste reste coi devant l’issue d’une telle crise planétaire.

    Merci à Ndimby pour cet édito passionnant et éclairé !!
    Cordialement

    • 25 août 2011 à 12:36 | Jipo (#4988) répond à el che

      Tant qu ’il n ’ y aura pas un régulateur , Européen dans un premier temps, mondial dans un second, pour pallier aux dérives de tous ces spéculateurs , la crise est en train de s ’ enraciner et risque de devenir chronique ou récurrente, et au niveau mondial , ce qui n ’empêche pas les économistes de rester statiques devant l ’ incapacité et l ’immobilisme des gouvernements ,le « père Trichet » de la FED en premier , qui semble aussi embourbé dans ses compétences que ceux du FMI .

  • 25 août 2011 à 11:56 | Madagascan (#1869)

    Ndimby a écrit « L’opposition doit analyser la situation actuelle de façon rationnelle, et non plus émotionnelle, en se rappelant que le but de tout parti politique, c’est de conquérir le pouvoir. Et jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas y participer en restant éternellement à quai. L’intelligence, c’est la capacité à s’adapter à l’environnement qui existe sur le terrain pour en tirer profit, et non à chercher à tout prix des conditions aseptisées de laboratoire pour que cet environnement s’adapte à soi. »

    Alleluia !! C’est ce que j’écris depuis plus d’un an à propos de cette crise, et parce que je disais que l’opposition devait faire preuve de pragmatisme face à l’effectivité du pouvoir de Rajoelina, on m’a traité de foza.

    Comme quoi, tout arrive. Si seulement les politiciens malgaches voulaient bien faire preuve de ce pragmatisme au lieu d’exiger la solution parfaite (pour eux), et surtout mettre à profit les éléments en leur possession plutôt que s’opposer aveuglément, la crise serait résolue depuis longtemps.
    Mais Ndimby a raison, le grand mal du peuple malgache, c’est qu’il fait passer l’émotion avant la raison. C’est ainsi qu’il vote pour le messie plutôt que pour le plus qualifié. Et c’est ainsi qu’il acceptera tout et n’importe quoi, y compris les plus vils manquements à la bonne gouvernance, au nom de l’investissement émotionnel qu’il aura placé dans tel ou tel charlatan.

    Je pense également que la notion même de démocratie n’est pas encore ancrée dans les moeurs. Pour le petit peuple, le maire, le chef de région, ce sont des « fanjakana ». Des seigneurs. Et que ces seigneurs peuvent tout faire et tout demander au peuple. Le jour où le peuple malgache aura assimilé la valeur et le pouvoir du bulletin de vote, et tout les devoirs (et non pas seulement les droits) que cela implique pour l’élu, ce pays aura fait un grand pas

  • 25 août 2011 à 12:03 | Parole (#2602)

    Selon toute vraisemblance, c’est en septembre que tout va basculer. A la bonne heure, la guerre pichrocoline a assez duré !

    Les élections comme remède à tous nos maux ? Pas sûr, sinon on s’en serait aperçu depuis le temps qu’on vote. Mais bon, puisqu’il faut en passer par là...Par contre il faudra surtout apprendre à penser par soi-même. La preuve est largement faite que la communauté internationale se soucie de Madagascar comme d’un comptoir d’épices. Au lieu de râler contre la SADC ou la France, on ferait mieux de retravailler notre Histoire et rechercher les ingrédients de notre avenir au fond de nous même.

    La première leçon que le passé nous enseigne, c’est que les élections ont toujours été pré-fabriquées par des pouvoirs installés. Des « pisodia izahay mandrapahafatinay » aux « oyé oyé » en passant par les députés pots de yaourts plantés par Tiko, les convocations du peuple à « choisir ses dirigeants » ont toujours été une supercherie. Faut-il renoncer au suffrage universel pour autant ? Non, bien-sûr, sauf à s’aventurer dans les bourbiers birmans ou nord-coréens.

    La deuxième leçon est que les élites répugnent à s’engager ou même à s’exprimer. Le peuple en est réduit à utiliser des concepts à usage purement local et immédiat, faute d’écoles de masse et de qualité susceptibles d’expliquer le monde autrement qu’à travers des proverbes et la Bible (choses vénérables mais un peu courtes pour relever les défis de la mondialisation).

    La troisième leçon, et c’est la plus cruelle pour les élites, c’est la légitimité fondée sur les résultats. Si, par exemple, les dirigeants asiatiques peuvent envisager l’avenir en décennies (et non en semaines) c’est que leur pouvoir s’appuie sur des résultats (scolarisation, santé, infrastructures, emplois etc.). Thaïlande, Corée, Chine ou Vietnam : partout les résultats parlent. A Madagascar, les élites ne se sentent pas responsables de leurs résultats car personne ne leur en tient rigueur. Si les élections servent à quelque chose, ce devrait être à cela : amener les élites à « penser » le pays au lieu d’attendre les subsides de l’Occident. Ce serait la plus grande révolution depuis l’Indépendance.

    • 25 août 2011 à 13:16 | maminah (#2788) répond à Parole

      Je suis épatée par la qualité du débat. Cette « légitimité fondée sur les résultats » devrait désormais nourrir les programmes des candidats à la présidence. Au moins, ça donnera une consistance et une architecture aux projets les moins inspirés.

    • 25 août 2011 à 14:33 | Rakitoza (#689) répond à maminah

      Maminah, vous avez raison, le forum d’aujourd’hui retrouve la qualité du débat d’idées. Sauf le MiVuVuze qui fait des siennes.

  • 25 août 2011 à 12:18 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446)

    - Pourquoi pas une femme comme Ihanta Andriamandranto. Par contre une UMP telle Elia Ravelomanantsoa non ! Elle est UMP avant tout !
    - Andry Rajoelina n’a qu’une compétence : détruire !

    • 25 août 2011 à 14:28 | Cincinnati (#4054) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      avis partagé

  • 25 août 2011 à 12:33 | Ikelimalaza (#5896)

    entre la verte Sarah Georget Rabeharisoa, la femme d’affaire Elia Ravelomanantsoa, ny Reny Christine Razanamahasoa, Mrs Nadine Ramaroson. Il est certain que je choisirais ny ray aman-dreny Andry Nirina Rajolena.

    Etant président depuis presque 3 ans, il a su montrer sa fermeté, son efficacité, son courage et son patriotisme.

    Le peuple a fait le bon choix de se défaire du Tyran ra8.

    • 25 août 2011 à 12:44 | Jipo (#4988) répond à Ikelimalaza

      Alors tout va bien pour au moins 1 % de la population , c’est déjà pas mal ...

    • 25 août 2011 à 12:46 | racynt (#1557) répond à Ikelimalaza

      C’est surtout un pantin qui se fait manipuler par des rapaces et des dinosaures qui ne pensent qu’à occuper le plus longtemp possible des postes ministériels et hauts fonctionnaire pour pouvoir bien remplir leur poches aussi larges que leurs voracité . Pouvez vous au moins dire qu est ce qu il a améliorer dans la vie des malgaches en 2 ans depuis le départ de Ra 8 car comme c’est le Asa vita no ifampitsarana mais pas les bla bla a 2 sous

    • 25 août 2011 à 13:40 | Ikelimalaza (#5896) répond à racynt

      ce vous dites n’a pas de sens sinon est-ce que vous pourriez m’expliquez pourquoi la majorité ne l’a pas soutenu et a laissé faire ny ray aman-dreny ANR et son équipe pendant presque trois ans maintenant ?
      s’il y a eu plus de positif que de négatif dans ce que ra8 a fait, les élites, les patriotes, les avarapi de ce pays l’ont soutenu en janvier, février, mars 2009.

    • 25 août 2011 à 14:52 | Rakitoza (#689) répond à Ikelimalaza

      kalaknikov ça vous dit quelque chose ?

      Quand on est ray aman dreny on n a pas besoin d’une mutinerie pour ARRIVER et SE MAINTENIR au pouvoir.

      Any ka ts’izany va ?

    • 25 août 2011 à 15:02 | racynt (#1557) répond à Ikelimalaza

      La majorité dites vous ? Et de quel majorité celles des urnes ou des élites ? En tous les cas que ce soit les vahoaka dondrona comme nous ou les élites, ce n’est pas qu’ on a laissé faire ANR pendant 3 ans mais c’est surtout qu’on a pas le choix que de les laisser faire au risque de recevoir des menaces de la part de sa milice armée ou de se retrouver en prison. Donc si la plupart le laisse faire ce n’est pas par choix mais par obligation. Et secundo, je ne vous demande pas de me parler de Ra8, on s’en fiche de lui et de sa clique, je vous demande de dresser au moins un bilan positif des 3 ans sous ANR si positif il y a . Et svp n’esquiver pas ma question

    • 25 août 2011 à 15:22 | Ikelimalaza (#5896) répond à racynt

      ben, elle est longue la liste cher monsieur, à commencer par l’hôtel luxe de ville flambant neuf, les tsena mora, vary mora, trano mora, bois mora, hôpitaux, stade couvert et non couvert, ...
      Je vous invite à faire un tour du côté d’Ankorondrano, le nouveau vitrine de Madagasikara.

      et puis Ny Hery tsy mahaleo ny Fanahy, donc encore une fois je vous dis et honnêtement que ça ne tient pas debout ce que vous avancez. Un peuple si intelligent et sage comme les « mal gaches » ne recule devant rien si son avenir est en jeu ou bien si on remet en cause son choix.

    • 25 août 2011 à 16:22 | thubert (#459) répond à Ikelimalaza

      J’adore vos récits de tous les ...mora.
      Jolie ! Continuez comme ça ! Vous avez l’art et une manière de provoquer nos ami (es) foromistes. C’est pas faux ce que vous dites !
      Et puis y a en encore !

      thubert

    • 25 août 2011 à 16:28 | Parole (#2602) répond à Ikelimalaza

      Ikelimalaza, idole préférée de Ranavalona, voici une réponse en forme de bec cloué :
      - si Rajoelina était le brillant homme d’Etat que vous décrivez, il aurait brigué (et gagné bien-sûr) la présidence en...2017. Cela nous aurait épargné un 26 janvier, un 7 février et 3 ans de dégringolade économique
      - tsena mora...bois mora quel humour !
      - Ankorondrano vitrine, vous voulez parler de la tour Akbaraly ? En effet, le grand gagnant de la « révolution orange » c’est bien lui
      - efficacité de Rajoelina : en matière de résolution de crise et de calendrier électoral je suppose

      J’arrête là, Ikelimalaza, la coupe est pleine et pourtant il en reste encore un gony à raconter sur votre idole.

    • 25 août 2011 à 16:37 | racynt (#1557) répond à Ikelimalaza

      Vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez, savez vous qu’à cause des tsena mora , des vary mora beaucoup de foyer ont perdu le peu de revenus qu’ils avaient, les petits commerçants ont perdu une grande partie de leur clientèle et les producteurs de vary n’arrivent plus à vendre le riz qu’ils ont mis du temps à cultiver.Sans parler des maladies causés par ces menaka mora qui proviennent de je ne sais ou. Quand au bois mora, ça n’a pasl’air de vous déranger qu’on décime notre forêt, et pour ce qui est de l’hotel de ville et les jolis stade, je pense que tout ces gens qui meurent de faim puisqu’ils n’ont plus de revenus à cause de ces tsena mora n’ont en vraiment que faire. J’aurai aimé savoir si Andry Rajoelina a redonné de l’emploie à tous ces milliers de personnes qui ont perdu leur emploie à cause de la crise parce ce que s’ils sont au chomage, je ne vois pas comment pourront ils acheter de quoi se nourrir même si c’est mora .

  • 25 août 2011 à 13:44 | niry (#210)

    Qui peut réellement dire que la politique de la chaise vide ou celui du voter tsia était la meilleure attitude à avoir en novembre 2010, avec le recul ?? Ndimby reste sur ses positions, moi sur les miennes. Je reste persuadé que si les 3 mouvances avaient entrainé tout le monde au vote Tsia, on aurait eu beaucoup plus tôt un bel exemple d’éléction mauritanienne. Le contexte veut que l’appareil d’état était moins asphixié financièrement en novembre 2010 que maintenant. Une élection avec forte participation en novembre 2010 aurait artificiellement tourné en un plebiscite gigantesque pour Rajoelina, ce qui aurait encore + compliqué les choses..

    M’enfin, c’est mon point de vue, et tout ce que je sais que je ne détiens pas la vérité..

    • 25 août 2011 à 14:58 | Rakitoza (#689) répond à niry

      Votre point de vue est correct.

      Surtout, comment peut-on bâtir un débat d’idées avec autant d’illétrisme et d’analphabétisme dans le pays ?

      Les politiciens s’adressent à l’émotion : « Ravalomanana sady bogosy no mpanana »(slogan campagne présidentielles 2001). « Boay kely mahavita azy »(slogan Rajoelina municipales 2007).

      Ou bien au ventre : mody asiana vary mora, tsena mora, yaourt mora, tsaky pop, resto du coeur.

      Il ne faut pas rêver d’une démocratie à l’américaine avec un niveau de vie à la comorienne. (et encore, je suis pas sur que Madagascar se porte mieux que les Comores)

    • 25 août 2011 à 16:33 | Jipo (#4988) répond à Rakitoza

      Vous pouvez en être certain , je peux confirmer .

    • 25 août 2011 à 18:05 | niry (#210) répond à Jipo

      Même « à l’américaine », on ne s’éloigne plus tellement du débat de personne dorénavant. Rappelez vous les innombrables tendances actuelles de dénigrement des personnes candidates aux élections américaines.. Les vrais débats d’idées, centrées autour d’idéologie propre à chaque camp tendent à disparaître. La France suit déjà le mouvement avec les lynchages publics des personnalités de gauche avant 2012.. Il doit y avoir un juste milieu entre tout ça. D’après moi, on n’a pas encore eu notre homme politique fort du type de Roosevelt, Churchill, De Gaulle ou dans une autre mesure Hugo Chavez.. celui capable de rassembler à 1000% les foules autour d’un homme fort puis autour d’une idée politique forte, incarnant cet homme. Ravalomanana a presque réussi : on ne lui a pas donné le temps de réellement développer son argumentation politique, il nous a jamais expliqué quel était son réel programme politique et surtout on n’a fait que lui DEVINER un penchant ultra-libéral capitalisto-démocrate.. (j’énumère volontairement en vrac tout ces termes qui définissait grosso-modo le programme politique de l’homme). Il faut dire aussi qu’il y avait quand même face à lui une base de frustrés indécrottables et il a suffi qu’un radio bidon à forte audience comme RFI pour nous assener des raccourcis comme « le Berlusconi malgache » et le tour était joué.. Maintenant, Rajoelina, pieds et mains liés par la communauté international est d’après moi, une sorte de néo-libéral pragmatique à tendance socialo quand même, mais qui n’assume pas et qui n’a surtout aucun moyens (+ évidemment avec une charité bien ordonnée qui commence d’abord par soi-même D’ABORD). Si ce dernier, avait ne serait-ce qu’attendu sagement son heure, il est fort possible qu’il ait pu nous gratifier d’un débat devant la nation face à Ravalo, de l’opportunité d’un volet social à l’ultraliberalisme.. une sorte de centriste face à une droite pure.. mais bon, le petit étant tellement impatient de goûter au pouvoir ..la suite, l’Histoire nous le dira..

      Pour en revenir aux élections malgaches, on ne peut vraiment pas se passer d’une campagne centrée sur une homme ou une femme, pour le moment. Comme vous dites, nous n’avons pas la formation nécessaire, ni l’éducation civique suffisante pour comprendre la différence entre 2 programmes politiques.. Nous devons d’abord identifier un(e) individu (riche de préférence « aleo mamba voky », intelligent de surcroît « iny ny anay an !! »..) avant d’essayer de comprendre son programme. Si ce(tte) dernier(e) arrive à nous faire rêver puis remplir même temporairement nos ventres... Que demande (de+ pour l’instant) le peuple ?

      On en est là. C’est triste mais c’est comme ça..

  • 25 août 2011 à 13:54 | ZOZORO (#5338)

    Allez, tout le monde fait de la lèche à Ndimby

    Lalatiana pas loin, tout le monde perçoit l’intelligibilité de l’édito.

    Oui mais aux dernières nouvelles le QE a deux fois plus de poids que le QI (donc le rationnel).

    Et à une époque où le leadership fait rage (à l’image de mailhol), le personnage a autant d’importance que ses idées.

    Voteriez vous pour lapinou s’il reprenait le MAP.

    ET VOUS VOUS DITES TOUS RATIONNELS !!!! A REICH.
    Les convictions les plus profondes sont aux niveaux du coeur.

    S’opposer à des idées !!! Si seulement c’était possible avec la non-liberté d’expression à Madagascar.

    Et Mialy qui fait le tour de MADA avec FITIA, je suis plutôt du côté du vuVUZEla...

    • 25 août 2011 à 15:11 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à ZOZORO

      Il est vrai que Ndimby est agréable à lire chaque fois qu’il donne la part belle à l’objectivité.....

      N’empeche que certains racourcis de notre brillant editorialiste trahissent le manque de profondeur de son analyse , à savoir et je le cite :

      - « Considérer Andry Rajoelina comme un homme d’État est sans doute une illusion dangereuse, car il n’y a pas d’homme d’État qui fait de coup d’État »....D’abord on est pas né Homme d’Etat mais on le devient.....Dans la logique de Ndimby Madagascar n’a jamais connu un Homme d’Etat après Tsiranana car le Ramanantsoa, le Zafy et Ratsiraka ,Ravalomanana sont tous issus du Koudeta......

      - « Construire une opposition d’idées et non à une personne »...c’est trop beau pour etre vraie.... le Ndimby consort et les politicards malgaches ne sont pas prets à voter pour Rajoelina si demain il va reprendre le MAP comme Programme de Gouvernement...( j’abonde dans le sens de Zozoro.....)

      - « Abandonner l’emotionnel pour plus de rationnel .... » c’est voeux pieux ...les malgaches privilegieront toujous l’emotionnel au detriment du rationnel ...Ndimby n’a qu’a changer de Pays....il preche dans le desert....

      - « Rajoelina ne devrait pas se presenter pour permettre un espoir de satabilité dans ce Pays » ....Qui pourrait trouver une formule qui garantirait la stabilité politique à Madagascar pour la prochaine decennie ?? Ni le retour de Ravalo au pouvoir , ni l’election d’un personne autre que Rajoelina ne pourront jamais guarantir une stabilité politique definitive à Madagascar.....

      Et beaucoup d’autres points discutable encore ....notamment cette option andrakandrana pour le sexe faible .....c’est encore confier le destin de Madagascar au gré de Dame Hasard....

      On dirait que la classe politique malgache a epuisé tout le scenarii possible et il y a là une impression d’avoir tout dit ou proposé sur cette interminable crise ......

    • 25 août 2011 à 15:45 | racynt (#1557) répond à Boris BEKAMISY

      Vous dites on est pas né homme d’etat on le devient, certe vous avez raison mais ce n’est certainement pas en faisant un coup d’Etat qu’on le devient . Et pour ce qui est du MAP , même si le programme est tangible, si c’est TGV qui le proposera je ne vais pas voter pour lui car il a déjà démontrer qu il n’est pas capable de tenir ses promesses en faisant les mêmes erreurs que Ra 8 donc qui nous dit que TGV ne va pas faire semblant de vouloir adopter le MAP juste pour la propagande mais une fois qu’on vote pour lui il faire adopter un autre programme qui n’a rien a voir avec le MAP mais du genre tandrametaka ou kitoatoa ? Et pour le cote émotionnel plus que rationnel je vous trouve bien marrant, si on peut devenir homme d’état avec le temps pourquoi ne peut on pas non plus devenir plus rationnel qu’émotionnel ? Quand a la partie ou vous nous traiter de sexe faible, déjà en quoi sommes nous des sexe faible ? développer votre idée le gros macho et aller jusqu au bout de votre pensée pour nous dire qu’est ce qu’il y a de mal a confier l’avenir de Madagascar a une femme. Ps : n’est ce pas plutôt vous les hommes qui se défroque a tout boud de champs a l’image de DSK qui sont de vrai sexe faible ?

  • 25 août 2011 à 14:05 | mpitily (#1212)

    Cher Ndimby,

    encore une fois, il me semble que vous avez une vision étriquée du monde politique malgache. Pourquoi insistez-vous à le réduire aux seules quatre mouvances actuelles ? Croyez-vous encore en elles ? Quand vous écrivez : « Hélas, ce n’est pas avec la faune actuelle dans les couloirs la Transition que l’on peut espérer un renouveau de la pratique politique. », ceci est également valable pour la faune des 3 autres.

    Il y a aussi et surtout le TSZRRR cher Ndimby, vous en faites sûrement partie tout comme moi et la majorité des forumistes sur MT. Nous sommes largement plus nombreux que les ZRRR donc pourquoi continuer à jeter notre dévolu sur ces fossoyeurs de notre pays ?

    Mpitily

    • 25 août 2011 à 14:35 | Rakitoza (#689) répond à mpitily

      Mpitily

      D’accord avec vous pour TSZRRR

      Mais avant d’y arriver il y a d’abord un R à dégager.

    • 25 août 2011 à 15:16 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Rakitoza

      Peut-etre qu’il faut se mefier des tous les R....connus ou pas connus ils ont un denomminateur commun l’ egoisme et hypocrisie !!!

      Il ne faut donc plus mettre un R..... à Ambohitsorohitra ....

    • 25 août 2011 à 16:41 | Jipo (#4988) répond à Boris BEKAMISY

      il ne va pas rester grand monde .

    • 25 août 2011 à 16:43 | Jipo (#4988) répond à Rakitoza

      En effet , il faut bien commencer par une lettre ...

  • 25 août 2011 à 14:06 | thubert (#459)

    Tres interessant ! mais les sourd-oreilles ne « voient » pas dans cet angle là.
    Voyez-vous la nuance ?

    Merci pour ce que j’appelle une bonne sensibilisation et éducation du peuple. Dommage que c’est toujours @ teny vazaha ! lol

    thubert

  • 25 août 2011 à 14:33 | mpitily (#1212)

    Ndimby a bien raison en écrivant que :
    - le plus urgent est de mettre fin à la crise actuelle
    - construire des lendemains stables implique donc un reformatage de la pratique politique dans le fond, et dans la forme, que ce soit au sein de la classe politique, que de la société civile...le principal programme qui vaille la peine d’être mis en place pour une « décennie » est un programme de gouvernance démocratique, qui se penche à la fois sur l’éducation citoyenne du peuple, sur l’éducation civique de la classe politique, mais également sur l’empowerment des médias et de la société civile.

    N’en déplaise à Ranjeva et aux autres mpitady seza défenseurs du « malgacho-malgache », il faut dissocier ces deux chantiers et « parer au plus pressé ».

    Que la CI organise donc rapidement une consultation du peuple souverain, quitte à lui demander son choix sur celui qui va présider la transition, pour recouvrer rapidement la reconnaissance internationale (la fin des sanctions économiques) et abréger la souffrance du peuple.

    Qui dit mieux ?

    Mpitily

  • 25 août 2011 à 14:34 | saina gasy dadabe (#4061)

    Est ce qu’une traduction en malgache a été tentée de ces textes africaners, de chansons ,de Naomi Morgan
    http://sainagasydadabe.blogspot.com/2011/08/afri-frans-interview-with-maud.html

  • 25 août 2011 à 16:26 | Lemurkata (#801)

    Bonjour Ndimby,

    La longue relâche après la désillusion du « réalisme amer » semble avoir affuté encore plus votre belle plume. En tout cas, j’ai eu vraiment grand plaisir à lire (et relire) votre édito du jour.

    Effectivement, nous avons à apprendre à nous opposer sans à chaque fois nous déchirer (euphémisme quand on pense à 1972, 1991, 2002 et 2009). Et pour l’heure, l’opposition doit prendre en compte une bonne fois pour toute que la politique de la chaise vide n’est pas une solution. C’est un moyen ponctuel servant à marquer un désaccord, mais ne peut en aucun cas être une posture viable sur le long terme. Comme toute manifestation, elle doit être parachevée par une négociation, un protocole d’accord. Un protocole qui ne sera sans doute pas parfait mais qui serait déjà une avancée par rapport à ce que l’on vit actuellement. Et c’est en avançant ainsi, petit à petit, un pas à la fois, qu’on peut espérer transmettre à nos progénitures un monde meilleur. Ne dit-on pas que le plus long des voyages commence par un premier pas.

    Il nous incombe à nous, qui nous disons démocrates, d’initier ce premier pas (on ne peut rien attendre des putchistes de ce coté là). Et les incessantes piques que vous adressez ici aux uns et aux autres contribuent à ce premier pas. Il vous faudra continuer à expliquer, pendant longtemps s’il le faut. En espérant que les destinataires comprennent vite.

    Le combat continue. Ho an’ny Tanindrazana.

  • 25 août 2011 à 17:11 | redhill34 (#2344)

    Merci à Ndimby de nous rappeler que sur terre 51% des hommes sont ... des femmes.
    Par contre Ndimby n’explore pas assez ce sentiment qu’un opposant a, ou n’a pas dans le cas de Dago, me semble-t-il, d’arriver au pouvoir sans l’aide d’un coup d’état est d’abord le fait du pouvoir en place : et voila pourquoi notre fille (dago) est sous dictature

  • 25 août 2011 à 23:37 | BemioVah (#3451)

    L’Opposition, telle qu’on la conçoit aujourd’hui, est-elle actuellement unie ou diviséee ? Est-il possible de former un BLOC de l’Opposition avec les 120 +… partis politiques qui existent au pays ?

    Mettons-nous d’accord. Une opposition doit s’opposer, ose et doit proposer, doit avancer des idées et des arguments à débattre démocratiquement. Elle ne devrait pas hésiter à participer aux élections pour faire peser son poids et défendre sa cause principale auprès du grand public, les électeurs.

    Ceux d’en face doivent initier les débats et ne doivent pas craindre à faire face aux opposants. Ils doivent prendre le temps et même la peine d’écouter les autres.

    Pour l’intérêt général, la meilleure solution pour faire avançer les choses repose essentiellement sur le compromis et le respect mutuel des règles du jeu.

    L’émotionnel et le rationnel ne se dissocient point ; ils se complètent. Chercher à appliquer l’un au détriment de l’autre, ne ferait qu’augmenter la tension dans chaque camp, et l’écart des sentiments favorise une atmosphère de malaise et de crise.

    La politique étant une pratique humaine devenue essentielle pour gouverner toute société moderne, est donc sensée être naturellement chargée de toute sorte d’émotions.

    Par contre, trop d’émotion serait consideré comme irrationnel. Alors que vouloir être trop rationnel et sans émotion du tout, dévalorise l’essence même de la politique qui est sensée avant tout rapprocher les citoyens autour de grandes idées par la force de persuasion. Une meilleure méthode de gouvernance consiste donc à trouver une juste mesure entre les deux.

    L’Opposition actuelle, des Mouvances à priori, est composée essentiellement de fins politiciens, de dirigeants, et d’éléments hautement éduqués et qualifiés, à qui l’on n’apprend pas la politique, encore moins l’art de s’opposer ou d’agréer. L’on pourrait dire pareil pour ceux d’en face, et c’est selon son point de vue…

    “ Ny hitsikitsika tsy mandihy foana fa ao rà.ha”. Inona no antony ? Mifanaraka tsy midika hoe tsy maintsy mifankahazo tanteraka na voatery mifankatia araka izay. Fa raha tsy mifanaraka kosa, dia tsy handroso mankaiza. Ka aiza ary ilay Fitiava-Tanindrazana mba ampandroso antsika jiaby ?

    Les deux camps doivent discuter, face à face de préférence, doivent compromettre, et prendre quelque résolution ferme pour pouvoir avancer. Le status-quo ralenti toutes nos activités, et ne fait que nous heurter tous profondément de jour en jour.

    Enfin, les idées viennent des hommes ; mais les bonnes idées constructives et de grandes valeurs, viennent des grands hommes sages et intelligents, qui sont munis à la fois d’émotion et d’une bonne dose de rationnel. Cela fait partie de la complexité de l’être humain.

    Mais NOUS, les Malgaches sommes-nous vraiment si compliqués que cela, au point de ne pas vouloir compromettre, et au point de tout vouloir ou rien du tout ? C’est donc à partir de cette complexité fortement irrationnelle de notre part, que nous devons surtout apprendre à nous tolérer, à accepter nos différences, d’idées comme d’opinions, pour que nous puissions aussi comprendre la gravité de la situation… à défaut de nous comprendre entre nous-mêmes. Il y va de notre survie !

    BemioVah / InfoKintana.

  • 26 août 2011 à 04:13 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    Mais l’opoosition ne prépare rien, n’anticipe pas du tout et ne propose rien.

    L’opposition est en quête de leur union et, compte tenu de l’historique, je vois mal Zafy-Ratsiraka-Ravalomanana dans la même carrosse.Ils étaient rivaux.
    Quelque part la stratégie politique des 3 mouvances apporte de l’eau au moulin de la HAT ...

    Ravalomanana a le droit de rentrer au pays ... mais imaginer la tête de Zafy ? ... et de Ratsiraka de loin ...
    La SADC ? plus d’un an qu’il traite cette affaire et rien ...vraiment rien.

    Y a de quoi se poser des questions sur l’efficacité de la SADC ... C’est grave !

    D’où, l’ultimatum inversé !

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