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Economie

Pierres de Madagascar

Zwetkow s’insurge contre la braderie

mardi 17 juillet 2007 | RAW

250 dollars. Il suffit de payer cette somme au Bureau des Mines d’Ivato Aéroport pour obtenir une autorisation valide pour six mois, permettant l’achat, sans aucune limite de qualité et de valeur, de pierres précieuses à Madagascar. « Cette situation m’a mis hors de moi », a indiqué Zwetkow, un opérateur minier à Madagascar, témoin de cette braderie. En effet, il y a quelques jours deux étrangers provenant de la ThaÏlande, munis de visas business, se sont adressés à lui en vue d’un partenariat dans le cadre de l’exploitation et la transformation de ressources minières, mais aussi dans le but d’acheter des pierres brutes. Conduite auprès de l’autorité cités ci-dessus, ils n’ont eu qu’à payer cette modique somme pour se procurer une autorisation d’achat de pierres, et avec comme seule obligation l’acquittement de 2% de la valeur des pierres auprès du guichet unique. « Il ne nous est plus intéressant d’investir ici ; on paie 250 dollars et l’on peut avoir les pierres qu’on veut ». Ce fut la réplique de ces deux étrangers rapporte Zwetkow. La concurrence déloyale est ainsi favorisée. En effet, il y a d’une part les opérateurs qui doivent investir dans le pays, notamment dans le domaine social dont la construction de routes, d’école pour pouvoir exploiter et exporter et d’autre part, il y a ceux qui n’investissent pas du tout mais qui se procurent de la même substance d’une façon relativement moins chère.

La mise en place d’un bureau de vente aux enchères est sollicitée afin de pallier à ce problème pour améliorer le niveau de vie des exploitants, qui obtiendront ainsi de meilleurs prix. Mais, pour développer la transformation des pierres à Madagascar, encore aujourd’hui à l’état embryonnaire, il est opportun de créer des marchés de pierres qui attirent des professionnels. En effet, un « Gemmes Market » a été organisé à la gare de Soarano, mais cette place plutôt publique, à vocation touristique ne convient pas aux professionnels, et ne contribue pas à la bonne promotion des produits malgaches. De plus, il faut instaurer un système de facturation comme dans tout autre industrie. Ce procédé, qui remplacera le système du laisser-paisser, un document vendable, qui s’achète ici et là, vise à mentionner l’évolution du prix de la pierre de l’état brut à l’état transformé. Les acheteurs devront par contre être exemptés de toutes formalités.

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