« Voyages de robes, robes de voyages ». C’est une autre façon de parler du travail de Catie de Balmann sur les étiquettes. Pour vous donner une idée, pensez à ces voitures décorées à l’aide de plusieurs pièces d’argent collées sur leur carrosserie. C’est exactement ce qui passe avec cette plasticienne qui s’évertue à faire fabriquer ces « tissus d’étiquettes ». Mais comment a-t-elle pu faire ? Tout d’abord, il paraît que Catie de Balmann a enlevé la griffe d’origine des vêtements qui ont croisé sa route. Sa méthode un peu « singulière » et de longue haleine a duré près de huit années. Puis, elle ne se contente pas de dégriffer mais est allée aussi à l’usine dans le but d’en fabriquer. La suite, elle va rencontrer des créateurs de mode malgaches. C’est ainsi que le public tananarivien a fait la récente découverte de ces robes cousues de « toutes pièces » sur les photos exposées dans le hall du Ccac... Parfois, le résultat se rapporte sur ce qui est du déjà vu en matière de mode, car plus proche du concept indien des Andes en matière de conception vestimentaire. Tantôt, les femmes qui portent ces robes dégagent une forte impression d’être englouties sous une légère carapace d’acier, semblable aux gladiateurs de l’époque gréco-romaine
Des modèles malgaches...
Les photos (paysages de fond) grand format exposées au Ccac ont été prises au pays (Imerimanjaka, pont Anosizato, etc) mais aussi à l’étranger (Séville, Espagne). Les modèles se composent pour une partie de jeunes femmes du pays dont Nadia Rasoalalane, Saholy Ranaivoarison ou Caroline Ramiandrisoa. Les autres modèles portent des prénoms comme Chloé Brûlé, Yvette Le Gall, Nathalie Travens, Inès Mora Sanchez, Loreto Guzmann. Toutes les robes exhibées ont été le fruit de la collaboration de créateurs malgaches et autres, mais bien sûr sous les droits réservés de Catie Balmann. Certaines robes ont été composées et mises en habit par Mamy Rajoelisolo et Juliana Anjavola. Pour ce qui est de couture et patron par exemple, citons des noms comme Lanto Rajoelisolo, Nareen Toorawa ou l’atelier Bénédicte. Mais il n’y a pas que les robes. L’expo comporte aussi d’intéressantes œuvres de broderie. Elles sont proposées en de différents formats 108x108 cm, 66x25 cm ou 34x48 cm pour les paysages traditionnels. Mais on note également la composition de tissage de madame Zo dont l’Essai 2005 sur 23x21 cm ou encore l’essai tissé 2005. Enfin, citons le coupon poussière IV 2007...Les points de broderie sont de Landy Ranaivoarison.
