Après une quinzaine de jours de fièvre électorale, la température a enfin baissé pour ne pas affirmer que c’est le calme plat ! Il est vrai qu’à Tana-Ville, quoi que la victoire incontestée d’Andry TGV continue à animer les passions dans les chaumières, on se concentre plutôt vers les festivités à venir. Noël approche ainsi que le Nouvel an. Exit donc pour le moment la politique avec le sentiment du devoir accompli. De toute façon, fidèle à lui-même, le vainqueur, Andry TGV a le triomphe modeste d’autant plus que son concurrent direct, Rafaly a le sens du savoir-perdre et du fair- play, sportif qu’il est. Et c’est tout en leur honneur. L’électorat n’est pas en reste, il a su prouver la maturité d’une certaine génération de jeunes citoyens... Comme dit la sagesse bien malgache : « Ny Mpandresy tsy hobiana, ny Resy tsy hakoraina ». Le primordial est l’essor de la ville et l’amélioration des conditions de la vie de sa population.
Toujours est-il que, si pour le vainqueur, l’heure est aux cogitations pour concrétiser l’essentiel de ses promesses, pour le perdant -non seulement le candidat- mais tout le régime TIM, l’heure est au bilan pour en tirer des leçons. Et c’est le chef de l’Etat, fondateur du parti qui l’a déclaré, hier à Toamasina. Son parti, le TIM a perdu en effet une bataille cruciale en perdant la Capitale mais n’a pas perdu la guerre pour autant au vu des résultats provisoires dans les « Faritra ». Toutefois ces percées des « indépendants » imposent une revue de la stratégie du TIM...
Quoi qu’il en soit, le président Ravalomanana, afin de lever les doutes et de mettre un terme aux supputations, a d’ores et déjà félicité tous les « élus » provisoires et leur ont promis sa collaboration sans exclusive ainsi que le soutien de l’Etat pour le développement de toutes les communes. D’ailleurs, il a annoncé qu’il va inviter tous les maires au début de l’année pour dialoguer avec eux.
Une déclaration qui ne peut que rassurer les Tananariviens, d’autant que plus d’un savent que le parcours et la passion de la vitesse grand « V » de ces deux « selfs-made men » ne peuvent que les réunir pour le mieux-être de la population.
Tout est bien qui finit bien donc. Car si les Tananariviens ont parlé par la voix des urnes, le chef de l’Etat leur a répondu démocratiquement : « Vox populi,vox dei » !
