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Reportage

Marché de fleurs

Vingt fleurs différentes, tout au long de l’année

mercredi 31 octobre 2007 | Ax’s, Lanto, Volana R.
Mme Marie Jeanne Rasoazanany.

Pas de vie sans fleurs ! Mme Marie Jeanne Rasoazanany, horticultrice et commerçante en même temps, batifole au milieu de ses fleurs, tout au long de l’année. Habitant Ambohijanaka, elle officie à Anosy. Elle a vécu avec et vit pour les fleurs. C’est pourquoi elle trouve naturel de partager son univers avec ses semblables.

1er novembre ?

« C’est demain. Et c’est seulement demain que les gens viendront acheter. » Avec ses vingt différentes sortes de fleurs, Mme Marie Jeanne ne s’embarrasse pas d’arranger des bouquets aussi divers que variés. Pour toutes circonstances. « Je ne confectionne pas de bouquets spéciaux pour la Fête des Morts. Toutefois, j’en ai plus que d’ordinaire, durant la semaine de la Toussaint, pour satisfaire ma clientèle. » En fait, elle fait figure de « grossiste » informelle puisque bon nombre des fleuristes viennent s’approvisionner chez elle.

1er novembre ? « C’est également le moment où le marché est à son apogée. Même si ce n’était pas trop une coutume malgache, les gens ont maintenant l’habitude de rendre visite au tombeau familial. Les fleurs ne sont qu’une marque mais aussi une façon de rendre hommage aux morts ».

Pourquoi l’achat ne se fait que le 1er novembre, jamais avant ? « Sans doute, mais je ne le sais pas trop, pour ne pas garder les fleurs vouées aux morts dans la maison, peut-être ! »

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Fleurs naturelles : Les plus prisées

Belle fleur mais au coût exorbitant !

Rares sont les fleurs artificielles, aujourd’hui. « Pour ma part, je n’en ai pas », renchérit Mme Marie Jeanne. Horticultrice de métier, elle ne vend que des fleurs dont elle a elle-même pris soin.

En moyenne, elle rentre à la maison avec Ar. 30.000 en poche. « Il y a une semaine, des étrangers sont passés, et j’ai empoché Ar. 160.000. Mais c’est rare. »

Corne de cerf « ranalahy » .

Elle possède plusieurs variétés de fleurs et en est très fière. « Mes orchidées se vendent entre Ar. 50.000 et Ar. 60.000. Ces fleurs peuvent en effet durer à peu près six mois, à partir de son éclosion. » De même, l’ilium, ou le lys de haute qualité, s’achète à Ar. 25.000. Tandis que la corne de cerf (« ranalahy »), qui vient directement de nos forêts de l’Est, ce sont les hommes qui en raffolent. Il est cédé à Ar. 25.000 également.

Langue de feu (anthurium), faux-arum, oiseau-de-paradis (strélitzia), saintpaulia ou autres, sans oublier le orchidées, Madagascar n’est pas près d’en manquer.

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Fête de la Toussaint : Les boutiques de fleurs encore très fréquentées

En cette veille de la Toussaint, nombre de clients ont encore recours au service des boutiques de fleuristes.

Entre bouquets et couronnes artificiels, l’embarras de choix est là. Notons toutefois que ce sont surtout les acheteurs qui habitent dans les provinces et qui doivent encore faire de long chemin qui optent pour les fleurs artificielles.
Ceux de la capitale par contre préfèrent les fleurs naturelles. Pour les boutiques de fleurs, les prix de couronnes et de bouquets généralement composés de lys et de glayeul varient entre 40 000 Ar et 100 000 Ar, selon la forme et la demande du client. A une semaine de la Toussaint, la boutique de fleurs de Razafindratsira a reçu un nombre important de commandes surtout de couronnes artificielles. Certes, la concurrence au niveau du marché des fleurs s’avère très rude, mais l’expérience et le professionalisme dont la boutique fait preuve depuis longtemps rassurent les clients.

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Honorer les morts avec des fleurs

La fête de Toussaint est toujours associée aux fleurs. En effet, nombreux sont encore les Malgaches qui ce jour, vont déposer des bouquets, des couronnes et des pots de fleurs sur les tombeaux en mémoire de leurs ancêtres.

Selon les marchands de fleurs à Anosy, les fleurs naturelles restent toujours appréciées par la clientèle. Outre la beauté, les prix peuvent aussi expliquer leur choix.

Le lys et le gypsophile, des fleurs de couleurs blanches attirent plus d’acheteurs en ces circonstances. Pour le Lys, la tige coûte entre 500 à 800 Ar selon la grosseur des fleurs. Un bouquet naturel coûte jusqu’ à 8 000 Ariary tandis qu’une couronne peut coûter les 15 000 Ar. Or, pour une couronne confectionnée avec des fleurs artificielles importés de Chine, les prix s’élèvent entre 12 000 Ar. à 25 000 Ar.. Les couronnes fabriquées localement avec du plastique sont par contre moins chers, à 2000 Ar. la pièce.

Pour les pots de fleurs de « Pampera » qui sont présents sur le marché que très occasionnellement, les prix s’affichent entre 2000 et 2500 Ar.
Mais d’habitude les prix sont plus bas. Les marchands comme les producteurs profitent de la journée du 1er novembre pour tirer davantage de profits. Ankadinandriana, Ambatofotsy et Anjeva en sont les principaux producteurs qui approvisionnent le marché des fleurs d’Anosy. Les jours ordinaires par exemple une couronne de fleurs naturelles coûte les 5000 Ar. D’après un marchand, il met deux ou trois jours environ pour réaliser des bénéfices sur un lot de marchandises. En principe, une fleur préserve sa beauté pendant une durée de cinq jours.

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