- Les responsables du projet.
L’amateurisme menace la musique et l’industrie musicale nationale. De cette constatation d’un mal qui pointe son nez, des producteurs, des hauts responsables auprès du ministère de la Culture, l’Office malgache du droit d’auteurs (Omda) avec le projet de coopération franco-malgache (Art Mada), ont mis au point le projet de « formation professionnalisante de la filière musique et ses différents métiers ».
Ce projet consiste en une formation de trois ans dont deux consacrés à des modules de formation théorique et pratique, à raison de trois modules par an. Le projet devra aider à l’émergence d’une industrie musicale forte, génératrice de ressources pour les musiciens, pour les acteurs de la filière et pour Madagascar en général. Il ne peut que promouvoir la diversité et la richesse de la création malgache.
Par voie de sélection
- Tribute to Tôty, l’une des formations de jazz de la Grande île.
La formation est ouverte à tous les malgaches, et plus particulièrement aux professionnels du secteur : accompagnement de groupes musicaux, organisateur de tournées, producteurs d’albums, réalisateurs de clips, représentant scénique… Pourtant, son accessibilité se fera par voie de sélection de dossiers. « Parce que, explique Haja Ranjarivo de l’Omda, une vingtaine de personnes seulement peuvent y participer ».
Les dossiers de candidatures, comprenant une fiche d’inscription, remplie et signée, -à retirer auprès des partenaires de la formation et notamment sur le site de l’Omda (www.omda.mg)-, un curriculum vitae reprenant les informations, expériences et parcours du candidat, une lettre de motivation et un projet professionnel dans le secteur musical doivent être déposés avant le 15 mai à l’Omda, Faravohitra.
- Ambondrona, l’un des groupes les plus connus du pop rock malgache.
« Madagascar possède un potentiel non négligeable en création musicale », constate Agnès Clausse, responsable du projet Art Mada. Mais ce potentiel ne pourra se développer correctement et se faire connaître que si l’environnement direct de la création artistique est amélioré. Et Jaobarison Randrianarivony d’ajouter que la plupart des producteurs professionnels nationaux n’ont suivi aucune formation en la matière.
Palier à certains dysfonctionnements
- Hanitra, une artiste qui a déjà porté haut la musique malgache.
Ainsi, la formation devrait-elle permettre de pallier à certains dysfonctionnements en donnant aux acteurs de la filière des bases de connaissances théoriques et pratiques solides. Et ce, afin de leur permettre d’exercer au mieux leur métier et d’accompagner l’émergence de la scène musicale malgache sur le plan national et international.
Elaborée avec l’appui de la société française « Presque Bleu », la formation abordera tous les métiers de la filière, la production, l’édition, la filière du disque, la scène et la communication. Elle abordera également la question des droits des artistes et la législation malgache ainsi que l’utilisation appropriée des nouvelles technologies avec Internet.
- Tribute to Tôty, l’une des formations de jazz de la Grande île.
La première édition de la formation se déroulera dans la capitale du 8 au 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique. La deuxième se tiendra lors de la finale du Prix musical de l’océan Indien en septembre. Et ce ne sont pas le fruit du hasard. Les stagiaires seront amenés à travailler sur ces événements qui encadrent les différents modules de la formation.
