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Editorial

Vers la fin du monde ?

mardi 5 février 2008 | RAW

Les puces-chiques ou « parasy lafrika » sont montées en épingle comme si sa prolifération datait d’hier. Les enfants d’Anosibe An’Ala ou des localités des environs de la capitale qui vivent de l’élevage de porc « zanatany » doivent rire sous cape.

L’appel du président aux bailleurs de fonds et aux pays amis pour lutter contre le « parasy lafrika » ne rime pas avec l’actualité sinon il aurait déjà viré les plus hauts responsables de la Santé et du planning familial.

Si une partie de l’opinion se réjouit qu’enfin, un chef d’Etat se préoccupe du quotidien de ses compatriotes, une autre plus critique ne s’empêche pas de relever qu’il y eut en son temps, « la peste politique » et que le comportement du président donne l’impression qu’aujourd’hui on serait en face d’ »un parasy lafrika politique », sans que cette opinion réfute l’existence de ce fléau de la puce-chique.

Toujours est-il que le problème de santé publique soulevé par le chef de l’Etat est réel. Il est plus aigu en milieu rural.

Plus, la vie rurale est doublement compromise par l’invasion de cette écrevisse marbrée et l’audace des « dahalo ». La première écume aujourd’hui les étangs, marais et certaines rizières des environs de la capitale. Cette écrevisse marbrée se présente comme un phénomène malfaisant. Omnivore, elle est nuisible pour la riziculture et les autres espèces aquatiques en raison de sa capacité à se multiplier très rapidement. Quant aux seconds, ils osent s’en prendre aux forces de l’ordre, pire, ils les défient partout sur les routes nationales ou dans les brousses, voire dans leurs casernes.

En tout cas, la population est malmenée tant par les météores que par les brigands. Elle souffre de plusieurs maux dont celle du mal vivre, de l’effritement de son pouvoir d’achat, du manque de visibilité pour ses descendants. Le changement climatique y est certes pour quelque chose. Mais surtout et plus proche des habitants de certains quartiers de la ville de Toamasina par exemple, la pollution engendrée par les va-et-vient des camions qui déchargent et chargent tout au long de la journée, très tôt le matin jusque tard dans la nuit, des matériaux de construction et dont les plaintes s’apparentent à des appels au secours lancés dans le désert ou au milieu d’une communauté de sourds.

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