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Editorial

Une révolution rend-elle un peuple plus heureux ?

mercredi 31 août 2011 |  2923 visites  | Ndimby A.

« La vision de la démocratie qui est actuellement soutenue par les organismes internationaux est une vision considérée comme occidentale, et fondée sur les libertés civiles et politiques. Sa diffusion a été favorisée à la fin de la Guerre froide au détriment de la vision véhiculée par le bloc socialiste, qui était fondée sur la satisfaction des besoins élémentaires (logement, nourriture, emploi etc) ». J’ai extrait ces lignes (avec le consentement de l’auteur) d’un mémoire universitaire qui m’avait été donné à lire pour correction et commentaires.

Il y a un texte intéressant qui circule sur Facebook actuellement, publié par Bana Congo Na Italie, et qui résume la vie en Libye avant la crise actuelle : « l’électricité et l’eau à usage domestique gratuite ; le prix d’un litre d’essence à 0,08 EUROS ; des prêts sans intérêts pour les citoyens ; pas d’impôts à payer, ni de TVA ; la Libye était le pays le moins endetté du monde (dette publique de 3,3% du PIB contre 84,5% en France, 88,9% aux États-Unis, 225,8% Japon) ; pour chaque étudiant voulant faire ses études à l’étranger, le « gouvernement » attribue une bourse de 1 627,11 Euros par mois ; lorsqu’un couple se marie, l’État paye le premier appartement ou maison ; chaque famille libyenne, sur présentation du livret de famille, reçoit une aide de 300 EUROS par mois » etc. Au vu de ces points, je suppose que beaucoup de Malgaches auraient voulu être Libyens, quand même pour beaucoup moins que ça, beaucoup de femmes de la Grande île semblent vouloir devenir libanaises.

Mais voilà, les Libyens n’avaient donc pas la démocratie. Question : un peuple a-t-il plus besoin de vivre à l’aise, ou du droit de vote ? J’aimerai poser la question à un Libyen, à un Iraquien, à un Singapourien, et de manière générale à ces pays dont la population a un bon niveau de vie, sans nécessairement être considérés libres. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire dans ces colonnes combien j’avais trouvé choquante la réaction de cet officiel américain, à qui on reprochait le désastre socio-économique dans lequel leur intervention avait plongé l’Irak, et qui avait répondu avec arrogance : « oui, mais maintenant, ils ont la démocratie ». Entre les lignes, ils n’ont plus d’emploi, rien à manger, pas d’électricité, pas de sécurité, mais Dieu merci, ils ont la démocratie. Diantre, il vaut mieux entendre cela que d’être sourd.

Ceci étant dit, il faut faire une distinction entre la période avant la révolution libyenne de 2011, et celle d’après, car il était tout à fait normal que la communauté internationale chasse par la force le fou chevelu qui massacrait son peuple. Mais avant que ces massacres ne se fassent, excepté le droit de vote et le fait de voir le Mouammar chaque jour à la télévision, le peuple de Lybie vivait-il aussi mal que ça ? Et par extension, la question se pose pour tous ceux qui se sont embarqués dans l’aventure hasardeuse de révolutions soit-disant démocratiques : les Tunisiens, les Égyptiens et les Malgaches vivent-ils mieux et plus en sécurité qu’avant ?

Il faut toutefois souligner que les révolutions au Maghreb n’ont rien à avoir avec la Révolution orange à Madagascar : au Maghreb, c’étaient des révolutions spontanées de la classe moyenne et d’une population éduquée, d’où le rôle d’internet et de Facebook. À Madagascar, c’est la plèbe qui a été manipulée par des politiciens, pour se venger de la fermeture d’une radio et de deux panneaux trivision. Mais la question reste la même : en matière de sécurité, d’emploi, de pouvoir d’achat, de perspectives économiques ou démocratiques, le Malgache de 2008 ne se portait-t-il pas mieux que celui de 2011 ? Et pour aller plus loin, malgré tout ce dont on accusait Ravalomanana, au moins il mangeait du beurre et du yaourt à prix abordable, et non de l’huile non raffinée et allergogène comme celle dont les importateurs véreux inondent le marché actuellement. De quoi se dire la fameuse phrase : tout ça pour ça ?

La démonstration par le Qatar

Il est vrai que la liste des pays classés « non libres » par Freedom House contient plus de pays du Tiers-Monde que de pays développés, et que la liste des pays classés libres contient plus de pays développés que de pays du Tiers-Monde. Cela laisse donc à penser a priori que la démocratie et le développement vont de pair, même s’il y a les habituelles exceptions qui confirment la règle comme le Mali (pauvre, mais classé libre), ou le Qatar (1er PIB par habitant au monde selon le FMI, développement humain très élevé selon le PNUD, mais classé « non libre). Toutefois, j’avais déjà eu l’occasion d’émettre un doute sur les liens automatiques entre démocratie et développement, et l’article Le développement a-t-il besoin de démocratie ? concluait ainsi : « La performance économique n’a donc pas besoin de démocratie. Toutefois, si on considérait le niveau du PIB sans tenir compte de son taux de croissance, on s’aperçoit que les pays classés libres sont ceux qui ont le niveau de vie le plus élevé. La qualité et la durabilité du développement humain profitent donc de la démocratie. En conclusion, le développement n’a pas besoin de démocratie pour naître et exister, mais pour se prolonger dans la temps et la qualité, elle devient utile ».

Il y a de multiples définitions de la démocratie, qui vont des plus simplettes aux plus complexes. La meilleure à nos yeux est celle de Raymond Aron : la démocratie, c’est « l’organisation de la concurrence pacifique en vue de l’exercice du pouvoir ». Celle du philosophe cité par Amartya Sen est également intéressante : la démocratie est « l’exercice de la raison publique ». Mais pour que la raison publique s’exerce, il faut des gens raisonnables, au sens complet du mot (doués de Raison).

La démocratie telle qu’on l’entend maintenant, va bien au-delà de simples élections, mais il faut déjà que ces élections soient libres, transparentes, fiables, et que leurs résultats s’imposent à tous. En France, aux États-Unis ou même au Cap-Vert, ni Ségolène Royal, ni Al Gore, ni Carlos Veiga n’ont rameuté la foule pour « protéger leur choix ». Il semble donc que le traficotage des élections et son corollaire qui est la contestation de leurs résultats soit une spécialité africaine : Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana en 2002 ; Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo en 2011 (entre autres). Et ce, à l’exception du cas capverdien : le candidat du parti présidentiel y avait perdu les élections de 2001 par 12 voix d’écart, et avait eu la classe de s’incliner sans chercher à plonger son pays dans une crise ; tandis qu’Antonio Monteiro, le Président sortant (et qui ne se représentait pas), a laissé faire la démocratie sans abuser de sa position pour imposer le passage de son poulain. Andry Rajoelina et Moussa Dadis Camara ont même fait plus fort : aucune nécessité d’avoir des élections pour arriver au pouvoir.

Encore une fois, rappelons les six critères établis par le Programme des Nations unies pour le développement dans son rapport sur le Développement humain de 2002. Chacun pourra les utiliser pour évaluer la situation actuelle de Madagascar, et se demander si la Révolution Orange a apporté ces éléments :

  • un système de représentation, avec des partis politiques et des groupes de défense d’intérêts qui soient opérationnels ;
  • un système d’équilibre reposant sur la séparation des pouvoirs, avec une branche judiciaire et une branche législative indépendantes ;
  • un système électoral garantissant des élections libres et non entachées d’irrégularités, ainsi que le suffrage universel ;
  • une société civile active, à même de contrôler les actions du gouvernement et des entreprises privées, et de proposer des modes différents de participation politique ;
  • des médias libres et indépendants ;
  • un contrôle effectif des civils sur l’armée et les autres forces de sécurité.

Le challenge des deux lièvres

Ce point de vue universaliste (Nations unies obligent !) fait toutefois la part belle à la vision occidentale, qui privilégie les libertés civiles et publiques. Il faut cependant replacer les choses dans leur contexte. La démocratisation des pays occidentaux est venue à un moment où les résultats de la révolution industrielle avaient permis une amélioration du niveau de vie de la population en Europe. Cela pose donc une problématique : quel genre de démocratie peut-on installer avec les taux d’alphabétisation et de pauvreté qui existent à Madagascar ?

Car au-delà du simple mur de lamentations, l’éducation a un impact sur la pratique de la démocratie. Un peuple éduqué est un peuple éclairé, et un peuple éclairé ne va pas faire de rassemblement pour demander un changement de régime, même s’il peut manifester pour un changement de politique (protester contre une loi, contre une situation etc.). Un peuple éduqué est un peuple qui donne la priorité au travail, et non pas à être oisif pendant des semaines sur la Place du 13 mai ou au Magros. Mais à l’inverse, un peuple éclairé produit des dirigeants éclairés, qui ne feront pas de grossières atteintes aux principes de gouvernance, qui respecteront la Constitution en vigueur, et qui ne feront pas de promesses d’ivrogne payées en monnaie de singe.

Vouloir donc que Madagascar pratique la démocratie à l’image des États-Unis, de la France ou de l’Allemagne semble donc être un rêve illusoire, car ce serait un peu comme si on cherchait à ce que les Barea jouent comme le Real de Madrid, alors que les joueurs n’ont pas les mêmes ressources, les mêmes conditions d’entraînement, ni la même culture. La démocratie ne se décrète pas, et pour qu’elle s’installe, il faut du temps. Les modèles occidentaux de démocratie ont eu un long parcours, qui est passé par des pratiques honteuses (l’esclavagisme, la colonisation), des épreuves (les Guerres mondiales), mais également un processus de progrès qui s’est traduit par une amélioration constante de leur développement durable : longévité (donc bonne santé), éducation et revenus.

Bien entendu, on ne va pas demander un moratoire de plusieurs siècles pour arriver à un niveau de développement et de démocratie comme dans les pays de référence, mais il faut également se dire que la pauvreté n’est pas un prétexte pour continuer à se comporter en sauvage. Au lieu d’avoir des modèles comme Dadis Camara, Idi Amin dada et les autres, pourquoi ne ferions-nous pas le choix de modèles plus glorieux tels que le Mali ou le Cap Vert ? Et au lieu de courir les deux lièvres de la démocratie et de la performance économique, ne serait-il pas plus intelligent de privilégier pendant un certain temps les efforts de développement ? « Le développement n’a pas besoin de démocratie » écrivions-nous plus haut, mais la démocratie a besoin de développement. Sans être zanak’i dada, force est de constater que Madagascar a finalement tiré plus de profit du « dictateur » Ravalomanana que du « démocrate » Rajoelina.

51 commentaires

Vos commentaires

  • 31 août 2011 à 07:59 | râleur (#3702)

    Il faut bien lire ce bel édito pour ne pas tomber dans le panneau en opposant démocratie et développement.

    Les 2 ne sont pas antinomiques, loin de là. Autrement, on tomberait dans la caricature que disait Jean-Louis Barrault, l’homme de théâtre français :

    « La dictature, c’est ’ferme ta gueule’ ; la démocratie, c’est ’cause toujours’. »

    Une chose est sûre en regardant l’histoire politique du monde : les Coups d’Etat finissent mal en général !

    • 31 août 2011 à 11:34 | maminah (#2788) répond à râleur

      Puisque vous finissez par une allusion musicale (Rita Mitsouko). Et comme Sevane, plus bas, dit parfaitement ce que j’avais à dire sur cette fameuse alternative. Je me fais un malin plaisir à évoquer cette caricature de Jean Ferrat : « Dans le Zoo ou dans la Jungle », sur les ghettos du capitalisme sauvage des démocraties avancées. Je me permets cette digression parce que l’éditorialiste posait la question du bonheur.

      Ainsi donc ainsi donc
      Il n’y aurait plus rien à voir
      Circulez mais circulez donc
      Ainsi finirait notre histoire
      Sous le poids des malédictions
      Ainsi donc ainsi donc
      Faudrait faire amende honorable
      Raser les murs courber le dos
      Se résigner au pitoyable
      Errer de goulags en ghettos
      Tout ne serait que simulacre
      Toute espérance sans lendemain
      Rien ne servirait de se battre
      Pour un monde à visage humain
      Il faudrait brûler tous les livres
      Redevenir des animaux
      Sans avoir d’autre choix pour vivre
      Que dans la jungle ou dans le zoo

      Ainsi donc ainsi donc
      Contre la faim contre la haine
      Contre le froid la cruauté
      De la longue quête incertaine
      Pour affirmer sa dignité
      Ainsi donc ainsi donc
      Il nous faudrait tout renier
      De la bataille surhumaine
      Que depuis l’âge des cavernes
      L’homme à lui-même s’est livré
      Ne tirez pas sur le pianiste
      Qui joue d’un seul doigt de la main
      Vous avez déchiffré trop vite
      « La musique de l’être humain »
      Et dans ce monde à la dérive
      Son chant demeure et dit tout haut
      Qu’il y a d’autres choix pour vivre
      Que dans la jungle ou dans le zoo
      Qu’il y aura d’autres choix pour vivre
      Que dans la jungle ou dans le zoo.

    • 31 août 2011 à 15:14 | DIPLOMAT (#846) répond à râleur

      Nous avons 1 exemple comparatif entre 2 pays ayant les mêmes richesses, le pétrole et le gaz en l’occurence, mais qui n’ont absolument pas le même régime politique.
      L’un est démocratique, et en 25 ans est passé de pays en voix de développement à pays développé.
      L’autre totalitaire, est resté un pays en voix de dévelopement .

      Il s’agit de la Malaisie et de le Birmanie.

      La Malaisie, qui est un régime Démocratique Parlementaire, est aujourd’hui un des Dragons de l’Asie du Sud Est, et les habitants s’y expriment et s’epanouissent et l’economie décolle.

      A l’opposé , la Birmanie, qui dispose également de Gaz et Pétrole est une Dictature Féroce , et qui reste un pays un des plus pauvre de la région.

      Alors, la réalité est qu’une démocratie stable favorise TOUJOURS l’economie et donc le développement.

      La Dictature, même stable ne favorise qu’une oligarchie, et quand bien même, le peuple ait été favorisé dans son ensemble, celà n’est rien en comparaison de ce que l’entourage de Kadhafi a accumulé en 42 ans de règne sans partage.

  • 31 août 2011 à 08:03 | harmelle (#5862)

    "La démocratie, c’est « l’organisation de la concurrence pacifique en vue de l’exercice du pouvoir ». Raymond A
    Pour moi cela implique simplement une arrivée au pouvoir par des élections libres .
    C’est le seul mal que je souhaite à Madagascar .
    Qu’ensuite vous envisagiez votre développement a l’Americaine avec 3 TV, 3 frigos , 3 voitures , 3 obèses par foyer ,des crises financières à répetition ou à la Française dans le désordre avec 51 % de gens pour et 49% contre systématiquement et vice -versa , voir même que vous inventiez votre démocratie , c’est votre choix et c’est bravo mais ne laissez plus n’importe qui « putcher » : prenez l’avis de la majorité.
    A mon sens .
    Marc. H

    • 31 août 2011 à 09:40 | hrrys (#5836) répond à harmelle

      A mon sens M/ar a une autre acception des mots « révolution » et « démocratie »
      La jurisprudence de la place du 13 mai avait créée un précédent non négligeable. La descente dans la rue considérée comme étant une manifestation de la liberté collective des peuples malagasy est datée depuis 1972.
      Les malagasy considérés comme olon’ny fo ( d’ou mipoaka ny sarim-bilany)
      attendent des années des années la réaction des gouvernants .
      Et si cela continue on va avoir une énième manifestation dans les rues (cette fois -ci autre que la place de 13mai)

    • 31 août 2011 à 10:23 | zaka (#1418) répond à harmelle

      Notre éditorialiste a abordé un vaste sujet qu’il a résumé ainsi : démocratie et développement. Chacun
      de ces termes a donné lieu déjà à de nombreuses ouvrages et suscité un bon nombre d’études.
      Il a commencé dans son introduction par la narration du mode de vie du lybien avant et après la « revolution ». Cette démarche quelque peu schématique risque de fausser la vision du lecteur ; c’est un
      peu comme si notre auteur opposait le spectacle d’Haïti avant le tremblement de terre et Haïti après le tremblement de terre. Il est évident qu’après un catastrophe violent naturel ou provoqué (guerre, révolution),, il y a un changement radical lié au désordre lui-même.
      - Je pense qu’il faudrait revenir aux sources et rester simple. Je disais dans une précedente intervention que les malgaches avant la colonisation jouissaient (peut être sans le savoir) d’une véritable démocratie
      au sens éthymologique et le plus noble et du terme : le gouvernement par le peuple et pour le peuple. Les défintions ultérieures de la démocratie ne sont que pure artifice et prétention. Le principe même du « fokonolona » en est un témoignage vivace. La collectivité est prévalente ; l’individu fait partie d’une communauté et doit admettre la prééminence de celle-ci . La communauté assure son équilibre, la sécurité et le bien être de tous. Les valeurs traditionnelles malgaches garantissent la perennité de la communauté.
      - La dictature est l’antithèse de la démocratie. L’américain cité par notre éditorialiste a voulu simplement dire : « Nous avons chassé le dictateur Sadam Hussein pour faire place à la démocratie ». Evidemment , par un raisonnement quelque peu court, voire simpliste, on peut rétorquer : Avant Sadam Hussein, les Iraquiens étaient riches, connaissaient la stabilité, payaient leur essence moins cher et avaient accés à tout. Apré Sadam Hussein, c’est le chaos et la pauvreté. Un tel raisonnement fait l’impasse sur l’histoire, la géographie et les données ethniques de l’Irak.
      - Toute révolution est génerateur de désordre, et il faudrait une géneration pour ramener un semblant de stabilité. Qualifier le « coup d’état » de Rajoelina de révolution est à mon avis un non sens. Ce n’est rien d’autre qu’une émeute, un mouvement d’humeur d’une foule « travaillée » par des arguments pas souvent honnêtes par un tribun peu scrupuleux. Le reste , ce sont les militaires de Ndriarijaona qui ont fini le sale boulot : décrocher Ravalomanana du pouvoir. Comparer cela à ce qui se passait en Lybie et en Tunisie ou en Egypte,,,, !!!!
      - Actuellement, Madagascar est dans une impasse, il se cherche un vrai chef ; car celui qui fait fonction actuellement n’est pas à la hauteur.

    • 31 août 2011 à 11:16 | razafi (#1661) répond à zaka

      Je rajoute à cela 2 choses :

      1- Ravalomanana n’était (objectivement) pas un dictateur (dans le vrai sens du termes). Il s’agirait plutôt d’une faiblesse(quasi absence) flagrante de l’opposition.

      2- Ce qui s’est passé en 2009 n’est pas une révolution mais un mouvement de mécontentement dû la politique et à la manière de faire du régime Ravalomanana. Cela était louable jusqu’au 7 février 2009. Après c’est devenu autre chose. Nous savons tous où cela nous a mené.

    • 31 août 2011 à 11:16 | Rakitoza (#689) répond à zaka

      « Il faut toutefois souligner que les révolutions au Maghreb n’ont rien à avoir avec la Révolution orange à Madagascar » dixit Ndimby.

      C’est Super Écrevisse qui a déclaré être le Père de toutes les révolutions en Afrique...

    • 31 août 2011 à 11:22 | Rakitoza (#689) répond à razafi

      C’était louable jusqu’à ce que le meeting descende place du 13 mai, et que Rajoelina a annoncé qu’il voulait virer Ra8 et diriger une transition

    • 31 août 2011 à 11:33 | Madagascan (#1869) répond à razafi

      Ravalomanana n’est peut être pas un dictateur, mais il n’est pas un démocrate non plus. Lui-même ne se définit pas comme démocrate.
      C’est plutôt une autocrate, c’est l’échelon juste en dessous de dictateur.

      Quand à la faiblesse de l’opposition, il faut la comprendre également par trois aspects :

      - Les partis politiques malgaches n’arrivent pas à se financer (dommage qu’il n’y ait pas eu de lois sur le financement des partis), et donc entretenir un bureau permanent, des actions militantes...
      - Les partis politiques n’ont aucun programme politique autre que « je veux le pouvoir ». Comment une base militante peut-elle se maintenir s’il n’y a pas de programme, de vision d’avenir ?
      - Tous les pouvoirs en place ont depuis toujours exercé de fortes pressions sur l’opposition afin de la maintenir la moins active possible. Pressions policières, judiciaires, administratives...

      Le résultat de tout cela est que le pouvoir en place bénéficie d’une impressionnante « prime au pouvoir », qui, ajoutée aux trafics sur les votes lors des élections, donne une infime chance aux partis d’opposition d’accéder au pouvoir. Comment à ce titre un parti politique peut-il être actif ?

    • 31 août 2011 à 12:03 | hrrys (#5836) répond à razafi

      Je ne suis pas de la même avis que vous .Au temps de R8 LES OPPOSITIONS SONT PRESQUE EFFACES DE LA VIE POLITIQUE malagasy

    • 31 août 2011 à 12:09 | hrrys (#5836) répond à hrrys

      CA a été un gouvernement à sens unique

    • 31 août 2011 à 14:35 | mpitily (#1212) répond à zaka

      Zaka,

      vous divaguez complètement là ! depuis quand la monarchie malgache d’avant la colonisation était-elle considérée comme un exemple de pure démocratie digne d’être copiée partout dans le monde contemporain ? Voyons voyons !!! faites-vous partie de ceux qui soutiennent le retour à la monarchie à Madagascar (le révérend docteur en Théologie et ses acolytes ampanjaka doivent être très fiers de vous en ce moment) ? mdrrrrrrrr

      Mpitily

    • 31 août 2011 à 16:15 | razafi (#1661) répond à Madagascan

      "- Les partis politiques malgaches n’arrivent pas à se financer (dommage qu’il n’y ait pas eu de lois sur le financement des partis), et donc entretenir un bureau permanent, des actions militantes...
      - Les partis politiques n’ont aucun programme politique autre que « je veux le pouvoir ». Comment une base militante peut-elle se maintenir s’il n’y a pas de programme, de vision d’avenir ?
      - Tous les pouvoirs en place ont depuis toujours exercé de fortes pressions sur l’opposition afin de la maintenir la moins active possible. Pressions policières, judiciaires, administratives..."

      Je suis d’accord avec les points 1 et 2. Quoique la 2 contredise un peu le 1. Mais je vois où vous voulez en venir.

      Pour le point 3, j’aimerai juste le relativisé car quel pouvoir ne met pas de pression sur l’opposition. Même en France, (j’ai cru entendre que vous êtes français Madagascan) le pouvoir ne ménage pas du tout l’opposition. Mais c’est l’opposition qui doit se montrer assez forte pour contre carré l’exécutif. D’ailleurs c’était presque le cas en 2009. Souvenez vous que lors des manifestations, il n’y a pas eu de réels résistance au niveau du pouvoir même si on sait que derrière il a essayer de mettre un peu de pression. Malheureusement (excusez moi l’expression) c’est partie en sucette et on est parti d’un début de « vrai opposition » à un coup d’état.

    • 31 août 2011 à 16:26 | razafi (#1661) répond à hrrys

      Je propose qu’on écrive dans la « vraie » constitution que les manifestations en générale et notamment sur la place du 13 mai soient autorisés à certaines conditions (notamment la sécurités des biens et des personnes s’y trouvant).

      Encore une fois ne renions pas nos habitudes. C’est un fait ! Tant que les malgaches ne seront pas content ils descendront dans les rues pour manifester leur mécontentement. En tant que malgache, je trouve cela normal dans une démocratie à la malgache :). Maintenant il faut le faire sous certaines conditions à définir par les sages. Pa exemple, les déclarations : « Nous allons maintenant vers Ambotsirohatra pour y déloger Mr X » ne devrait plus faire parti de la place du 13 mai...A fortiori, les attaques des militaires avec gaz lacrymogène sur les manifestants ne devrait plus se faire tant que ceux-ci respecteront les conditions d’occupation du 13 mai.

    • 31 août 2011 à 16:28 | razafi (#1661) répond à hrrys

      Je répondrais tout simplement :

      L’opposition aussi était à sens unique. L’opposition se résumait à « Miala teo ela ».

    • 31 août 2011 à 16:29 | razafi (#1661) répond à Rakitoza

      Cela a fait rire pas mal de gens :)

  • 31 août 2011 à 10:22 | mandrozeza (#5123)

    L’approche historique de la démocratie est fondamentale. Depuis vingt ans, il y a un défaut fondamental qui s’est installé dans les processus électoraux de nombreux pays, avoir recours à l’aide étrangère pour organiser ses propres élections. Cela va même parfois jusqu’à l’impression des bulletins de vote à l’étranger pour des populations à 50 % analphabètes.
    Si l’on n’a pas les ressources suffisantes, mieux vaut limiter le volume du corps électoral via des critères acceptables par tous : impôt de capitation ou travail civique ou toute autre preuve d’une insertion minimale pour un fonctionnement basique de la société. Bien sûr, il faut des garde-fous, notamment pour assurer cette possibilité de service civique à toutes et à tous qui en font la demande.

  • 31 août 2011 à 10:26 | gasy_kely (#439)

    Ndimby, il faut que les Bareas jouent comme le Barça no comme le Real :-)

    Entièrement d’accord avec Ndimby : pour les quelques décennies qui arrivent c’est illusoire de penser que notre pays va être démocratique. Rien que d’un point de vue pratique, on ne peut pas forcer des gens qui ont du mal à dire la vérité (pour des bonnes ou mauvaises raisons) à être démocrate.

    Ndimby à la prochaine fois, peux-tu mieux expliquer le sens du « Developpement ». A mon avis, Madagascar ne peut que se développer. On est dans une troue tellement profonde qu’un petit changement est un développement. Du coup j’ai ma petite théorie : Madagascar est développé si 80% de la population mange à leurs faims et ont accès à des soins de bases, et 80% des enfants vont à l’école jusqu’en 5ème (à mon sens la réforme de l’éducation du « dictateur » était une bonne idée). Je pense que c’est amplement suffisant pour les 5 ans à venir.

    Gasy kely tsy mahay..

  • 31 août 2011 à 10:34 | racynt (#1557)

    Bravo pour cet article , en effet rien n’est moins sûre surtout pour le cas de la Lybie ou ceux qui aujourd’hui prennent le flambeau ne sont autres que des anciens proches de Kadhafi. Et s’il fallait choisir, qu’est ce qui est le plus important, le développement ou la démocratie ? Si l’on prend l’exemple de la Chine, il faut reconnaitre que le développement ne s’est pas fait sans sacrifices. D’un cote il est vrai que la croissance du pays est énorme mais d’un autre cote, combien d’entre eux ont de mauvaises conditions de travail et ne peuvent pas le dénoncer ? Tout dépend aussi par conséquences de ce que l’on entend par « être heureux » . Justement hier sur LCI un pere de famille Lybien témoigne en versant des larmes d’emotion et dit : « on peine a trouver de l’eau et de quoi manger et on n’a plus d’électricité mais on est heureux car on est enfin libre ». Par ailleurs , la ou ton raisonnement est assez logique c’est qu’on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs car il s’avère que la démocratie ne se conjugue pas avec l’ignorance. Et peut être c’est le développement qui nous permettra d’eradiquer cet ignorance. Mais il ne faut pas aussi oublier que la dictature peut contenir des dérives qui peuvent devenir incontrôlable a l’instar du pouvoir d’Hitler. Et si justement la démocratie s’est imposée comme étant un modèle de gouvernance après la deuxième guerre mondiale c’est aussi parce qu’elle défend le droit de l’homme souvent bafoué dans une dictature. Pour terminer je vous invite a lire ce passage : « Ainsi, pour Platon, la démocratie ne possède pas une constitution, mais est un » bazar aux constitutions « , où chacun choisit de se conduire comme il convient. La démocratie ne peut donc mener qu’au désordre et à l’immoralité, puisque la liberté de tous, qui en est le fondement, est ici entendue en un sens négatif : c’est la » licence " (droit de faire tout ce qu’on veut).

    (suite, 562 b- 564 a) : «  Mais n’est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien qui perd cette dernière ? I.e., la liberté ? En effet, dans une cité démocratique, tu entendras dire que c’est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saurait habiter ailleurs que dans cette cité. (…) Lorsqu’une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons, elle s’enivre de ce vin pur au-delà de toute décence ; alors, si ceux qui la gouvernent ne se montrent pas tout à fait dociles et ne lui font pas large mesure de liberté, elle les châtie, les accusant d’être des criminels et des oligarques. Et ceux qui obéissent aux magistrats, elle les bafoue et les traite d’hommes serviles et sans caractère. Par contre, elle loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l’air d’être gouvernés et les gouvernés qui prennent l’air d’être gouvernants. N’est-il pas inévitable que dans une pareille cité l’esprit de liberté s’étende à tout ? Qu’il pénètre dans l’intérieur des familles, et qu’à la fin, l’anarchie gagne jusqu’aux animaux ? Que le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants, que le fils s’égale à son père et n’a ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre, que le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque, et l’étranger pareillement. (…)Or, vois-tu le résultat de tous ces abus accumulés ? Conçois-tu bien qu’ils rendent l’âme des citoyens tellement ombrageuse qu’à la moindre apparence de contrainte ceux-ci s’indignent et se révoltent ? Et ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s’inquiéter des lois écrites, afin de n’avoir absolument aucun maître. Eh bien ! c’est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie. (…) Ainsi, l’excès de liberté doit aboutir à un excès de servitude, et dans l’individu, et dans l’Etat.  »

     

     

    Au bout du compte, les discordes et les dissensions grondent. La vie de la communauté n’est plus possible. Au lieu de libérer, la liberté se retourne contre ceux qui l’invoquent et les asservit au déferlement de leurs désirs. Plus personne n’accepte de règles ou d’obligations, plus personne ne veut obéir. Bref, la Cité démocratique est en guerre avec elle-même.

     

    b) démocratie et ignorance

    Autre critique du peuple : à référer à la thématique centrale de la République : celle du «  philosophe-roi  ». De même que l’art de la médecine et que l’art de la navigation ne peuvent s’exercer que si le pilote et le médecin possèdent le savoir requis, l’art directif de l’homme politique est inconcevable sans la connaissance théorique des vérités humaines . Or, cette connaissance, pour être authentique, ne se laisse pas diviser entre plusieurs individus ; a fortiori ne se disperse-t-elle pas dans le «  grand nombre  », qui est « prisonnier de la caverne », donc, des apparences, des préjugés. Bref : la foule est incapable d’accéder à la science du philosophe. Elle est par conséquent incapable de gouverner (ou de se gouverner elle-même). Le bon gouvernement est celui du roi-philosophe, qui seul a accès à la vérité (au ciel des Idées) . http://www.philocours.com/cours/cours-democratiec2.html

  • 31 août 2011 à 10:51 | sevane (#2781)

    Ndimby, Montesquieu te répond de sa tombe : « La tyrannie d’un prince ne met pas un Etat plus près de sa ruine que l’indifférence pour le bien commun n’y met une République ».

    Plus sérieusement, cela fait (au moins) 2 fois que tu dissocies démocratie et développement. Mais la démocratie n’est-elle pas censée aussi garantir les droits et libertés, l’imputabilité et la responsabilité qui sont des leviers du développement ? Les pays les plus riches du monde ne bénéficient-ils pas aussi des régimes les plus démocratiques ? Ces pays ne constituent-ils pas une preuve de l’existence d’une causalité démocratie - développement ? Le peuple peut-il se contenter uniquement d’un meilleur niveau de vie ? Peut-on lui demander indéfiniment de manger et de la boucler, tout en le privant des possibilités de choix et d’opportunités ? Le développement économique seul rend-il un peuple heureux en sachant que la liberté est fondamentale dans la vie d’un être humain ? La dictature est-elle compatible avec le développement humain ? Ta position peut donc paraître choquante, surtout aux yeux de ceux qui, loin de Dago, ne subissent pas (directement) les effets de cette crise. Et surtout à une époque où il est de plus en plus mal vu de contester publiquement la démocratie qui est, sans doute, l’idéologie dominante.
    Mais d’un autre côté, je me demande aussi : comment se fait-il que l’accroissement du nombre d’États démocratiques n’aille pas de pair avec l’accroissement du nombre d’Etats sortis de la pauvreté ? L’histoire offre de nombreux exemples de réussites économiques sous des régimes autoritaires (je pense, notamment, à la Chine). Une réussite qui doit surtout au volontarisme politique plutôt qu’au pluralisme politique, les dirigeants misant avant tout sur l’efficacité économique, toutes les autres préoccupations étant reléguées au second plan. En effet, comment prétendre respecter les droits de l’homme, reconnaître la dignité de l’homme sans un minimum de conditions de vie décentes ? A contrario, il arrive que l’engagement d’un Etat vers plus de démocratie ne soit pas suivi de progrès économique, faute de discipline. Celle-ci est indispensable (surtout au lendemain d’une révolution) pour gérer les désordres intérieurs et implique donc un pouvoir étatique fort.
    Par ailleurs, le concept de démocratie n’est pas perçu de la même manière en Afrique et en Occident. Il est naïf de penser que les systèmes du ‘Nord’, qui ne sont pas en phase avec nos valeurs, pourraient servir de modèle au développement du ‘Sud’. Il faudrait prendre en compte tant de différences psychologiques, culturelles … qui ne favorisent pas la compréhension du sens et des implications d’une démocratie moderne. Combien de faux-semblants existent-il en Afrique, combien d’Etats se réclament « démocratiques » alors qu’ils sont sans démocrates ?

    La démocratie n’est donc pas une condition de démarrage du développement. Elle devient indispensable seulement à partir d’un certain stade de développement économique et social et l’émergence d’une population plus instruite, prête à respecter les règles du jeu. A ce moment-là seulement, la démocratie devient une culture. Mais les attentes du peuple sont toujours d’abord matérielles avant d’être politiques. Encore faut-il que la gestion d’un dictateur, aussi « éclairé » soit-il, ait pour principal objectif le bien-être de la majorité et qu’il n’y ait pas de confusion entre les affaires publiques et privées.

    • 31 août 2011 à 11:26 | RAR.DAGO (#4766) répond à sevane

      « La démocratie n’est donc pas une condition de démarrage du développement.... Encore faut-il que la gestion d’un dictateur, aussi « éclairé » soit-il, ait pour principal objectif le bien-être de la majorité et qu’il n’y ait pas de confusion entre les affaires publiques et privées »

      +1

      Maintenant pour qu’il y ait équité, il faut que le système d’observation et de sanction des dirigeants soit efficace et améliorable.

      Zo RAR

  • 31 août 2011 à 11:21 | Madagascan (#1869)

    Faire la comparaison entre 2008 et 2011 et dire que 2008 c’était mieux reflète un esprit hautement hypocrite.
    Comment comparer une période pré-crise financière mondiale, et bénéficiant de l’ensemble des apports financiers des bailleurs, avec une période ayant subit la crise financière mondiale, ne bénéficiant plus des largesses des bailleurs de fonds, et, il faut le dire, politiquement instable (le pire des épouvantails pour les investisseurs).

    De façon générale, c’est une véritable imposture intellectuelle de vouloir dès à présent tirer le bilan des révolutions arabes, et même de l’intervention américaine en Irak.
    La démocratie en soi n’enrichit pas le peuple. L’instauration de la démocratie peut même déstabiliser une nation et à court terme appauvrir un pays et son peuple. C’est ce qu’il se passe en Irak, en Tunisie, et ce qu’il va se passer en Lybie.
    Mais à long terme, il est indéniable que la démocratie, et son pendant, la bonne gouvernance, ne peut qu’optimiser la redistribution des richesses nationales au peuple, tout simplement parce que les élus deviennent responsables de leurs actes vis-à-vis du peuple, et que ce dernier a le pouvoir de sanctionner ceux qui ne rempliront pas correctement leurs mandats.

    Une fois ceci dit, pour revenir au cas malgache, il est clair que ni un camp ni l’autre n’a d’ambition réelle d’apporter la démocratie à Madagascar. Le peuple ne le réclame pas. Toutes ces démocraties, états de droit, bonne gouvernance, lancées à la figure des uns et des autres ne sont que des artifices grossiers à destination des bailleurs de fond d’une part, et d’une diaspora qui peut se révéler leader d’opinion d’autre part.
    Ravalomanana n’est pas un démocrate (il l’a affirmé lui même), et Rajoelina n’a aucunement prouvé ses qualités de démocrate non plus.

    Ndimby retombe donc dans ses travers, et se fourvoie de nouveau dans des parallèles douteux pour arriver à des conclusions hâtives (ne réservons pas cet adjectif au pouvoir en place) et erronées.

    • 31 août 2011 à 13:52 | mpitily (#1212) répond à Madagascan

      « La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu’au plus fort. » Mahatma Gandhi

      « La démocratie dont je suis partisan, c’est celle qui donne à tous les mêmes chances de réussite, et ensuite à chacun selon sa capacité. » Henri Ford

      « Les hommes ne sauraient jouir de la liberté politique sans l’acheter par quelques sacrifices, et ils ne s’en emparent jamais qu’avec beaucoup d’efforts. » Tocqueville

    • 31 août 2011 à 14:05 | Jipo (#4988) répond à Madagascan

      Madagascan Bonjour .
      La démocratie n ’ enrichit pas le peuple , mais à long terme aide à une redistribution plus ou moins équitable des richesses , grâce à une bonne gouvernance .
      Nous avons le cas du Président du pouvoir d ’ achat , qui fait de la bonne ou mauvaise gouvernance ...
      Le résultat en est que l on tire toujours sur les memes , que l ’on continue à sucer la classe moyenne , en faisant semblant de taxer les riches, et au profit des pauvres, la démocratie c ’est aussi cela , et risque de nous amener une société d ’ assistés, ( ce qui a déjà commencé ) une minorité qui tire la barque , et une classe privilégiée, qui à part profiter de la situation , ne participe pas à la bonne marche de cette « démocratie », étant tous frontaliers et ne payant entre autre pas d ’ impôts .
      En face des djihadistes qui ne souhaitent qu ’une chose : profiter de ces « démocrates » de manière à les affaiblir le plus rapidement possible et les convertir , pour les ramener dans le droit chemin .
      Et de finir par quelque soient les bonnes gouvernances que nous ayons , devant les dictatures financières , boursières de ces tradeurs sans scrupules, , comment espérer que le vers ne soit pas déjà dans le fruit et que ces « Démocraties » ne soient pas en péril , voir malades , gangrenées par leur déficit commercial, et faiblesse de vivre à crédit .
      Et que pour survivre , elles soient obligées de se radicaliser , à l ’opposé de leur dessein .
      C’est bien la crainte que j ’ en ai , mais cela n ’ engage qu ’ une minorité , dont je fais partie .
      Pour établir une Démocratie , il faut que le peuple le demande ( ce qui n ’est pas le cas à Madagascar ) , et que les dirigeants , en aient également le dessein , ce qui n ’ a pas été le cas jusque ’ à présent , et de douter que la méthode utilisée , soit celle qui mène à ce souhait , et de se rendre à l ’ évidence , qu ’ aussi capable de sanctionner soit le peuple, il n’ est pas assez responsabilisé, ou concerné : pour être en mesure de mettre en place un « démocrate » ; au vu du résultat , la méthode ne semble pas appropriée , et de se demander que reste - t il , faisant la part belle aux dictateurs successifs , comme si entre choisir à être gouverné par un agneau ou un loup , chacun opte systématiquement pour le second , devrions nous en déduire que : la crainte prévaut sur la raison , ou est - ce tout simplement de l ’ immaturité , en ce dernier cas , il serait temps d ’ y remédier .

  • 31 août 2011 à 12:41 | Nirina Rajaonary (#4973)

    Bonjour,
    Je trouve cet article pertinent, comme beaucoup de vos articles, même si vous répétez certains points mentionnés dans de précédents articles.

    Néanmoins, j’ai juste deux remarques sur ce que vous avez dit :
    - Vous avez écrit : « Il semble donc que le traficotage des élections et son corollaire qui est la contestation de leurs résultats soit une spécialité africaine : Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana en 2002,…… ». Je voudrais faire juste remarquer qu’en 1996, lors de l’éléction présidentielle, au 2ème tour, qui opposait Zafy et Ratsiraka, malgré le score très serré et les soupçons de tripatouillage perpétrés par le camp Ratsiraka, Zafy a accepté sa défaite et n’a fait appel au peuple. Il ne l’a pas fait parce que son rival est côtier ? je sais pas…Mais je veux surtout dire que dans la courte histoire « démocratique » de ce pays, nous avons eu un comportement digne de nos hommes politiques.

    - Vous avez également écrit : « Car au-delà du simple mur de lamentations, l’éducation a un impact sur la pratique de la démocratie ». C’est vrai, et je pense que c’est le vrai problème. Les gens comme moi, se disant citoyen Malagasy, ne se préoccupe pas de la politique. Donc, nous laissons la pratique politique à des gens qui n’ont aucune éducation politique, complexés, et une fois arrivé au pouvoir, leur priorité n’est bien évidemment pas l’éducation. Bref, nous n’avons qu’à nous en prendre à nous-mêmes. Et ce n’est pas étonnant si nous avons eu un Marin, un Laitier, et un DJ comme Président. Mes parents me répètent souvent : « fait pas de politique, ça ne sert à rien, ça ne changera rien ». BRAVO ! Cela fait 50 ans que rien ne change dans ce pays et avec une telle irresponsabilité, rien ne changera dans les 50 prochaines années. Blame ourselves.

  • 31 août 2011 à 12:53 | razafi (#1661)

    Ndimby expose ici un vrai sujet de politique et de philosophie. « Une révolution rend-elle un peuple plus heureux ? » ou alors « la démocratie rend-elle un peuple plus heureux ? »

    J’invite tout ceux qui ce disent « sage » de donner une réponse à ces questions.

    Cela revient au problème de la constitution. Nous avons depuis des années (au moins 50 ans) une constitution (qui a plus ou moins changé mais le principe globale n’a pas changé) que peu de malgache connait et que beaucoup de politiciens ont détournés. En somme une constitution qui ne correspond pas du tout à nos valeurs et notre réalité du terrain. Une sorte de copie/coller de la constitution française en gros.

    Je n’irais pas aussi loin que Ndimby et dire vaut mieux un bon dictateur qu’un mauvais démocrate pour faire passer l’économie avant la politique (soit dit en passant la valeur démocrate de Rajoelina reste encore à démontrer..no comment). Par contre Ndimby s’est posé une bonne question : « quel genre de démocratie peut-on installer avec les taux d’alphabétisation et de pauvreté qui existent à Madagascar ? »

    Je répondrai, une démocratie basée sur la santé, l’éducation et le développement économique. La réalité à Madagascar fait qu’il y a une différence entre la population citadine et rurale (rappelons que Madagascar est 70% rurale). La réalité aussi fait que le niveau d’éducation et d’instruction n’est pas pareil en zone urbaine et rurale. Ces réalités font que la politique doit s’adapter et la démocratie aussi.

    L’éducation doit être réformé et adapté aux besoins économique et morale de Madagascar. Par exemple, cela ne sert à rien pour un enfant de la campagne qui va rester dans sa campagne pour reprendre les affaires de ces parents de passer le bac et de savoir comment dérivé une fonction. Alors que si on lui donne des cours agro-alimention et des cours de gestion d’entreprise, il sera beaucoup plus armée pour reprendre les affaires de ces parents et faire développé l’économie locale.

    Concernant la santé, au lieu de construire des grands hôpitaux couteux et inaccessibles aux campagnards donc à 70% de la population pourquoi ne pas développer des petits dispensaires au niveau rurale.

    De même, la représentation politique doit aussi être réformé et adapté à cette différence de population. Le monde rurale doit avoir un porte parole (élu au suffrage universelle ?), de même que la jeunesse doit avoir un porte parole (élu au suffrage universelle ?). Le monde rurale se désintéresse de la politique. Pourquoi ? Peut être parce que la politique se désintéresse d’eux aussi.

    De mon point de vue, il ne sert à rien d’avoir des députés à l’européenne (vote les lois etc...) mais plutôt des représentants du peuple pragmatique qui puissent agir vite et rapidement au niveau de sa localité. A la place du législatif, un pouvoir judiciaire plus renforcé par sa neutralité (aucun membre ne doit faire de la politique et aucun membre ne doit être nommé par l’exécutif) par exemple pouvoir de contredire l’exécutif et pouvoir de faire appel aux forces de l’ordre si cela s’avère nécessaire.

    Une opposition unique composée de membres issue d’un suffrage universelle chargé de surveiller le pouvoir exécutif et d’alerter le pouvoir judiciaire s’il le faut.

    Tout ceci ne sont que des propositions à développer et à cogiter.
    Une commission avec des membres limités devrait se pencher sur ces questions et partir d’une feuille blanche.

    • 31 août 2011 à 21:00 | Turping (#1235) répond à razafi

      Chers compatriotes,
      Je vais répondre à la question de Razafi ,et après je vais évoquer de nouveau le cas de la Libye .
      Il y a 2 semaines ,j’ai déjà parlé de la Libye avant que cet article apparaisse.

      Je pense qu’il y a des pays arabes comme d’autres où la révolution et la vraie démocratie n’ont jamais existé et pourtant le peuple vit dans l’autosuffisance et plus ou moins heureux.

      C’est le cas des pays où il y a le pétrole etc.....et à condition que le dirigeant en place soit en accord avec les pays puissants , là où il y a l’enjeu sur l’énergie fossile ,le pétrole que le monde en a besoin et dépendant pour au moins pendant 40ans.

      Comme le cas de la Libye , c’est un coup d’état masqué perpétré par l’occident ,les USA ,OTAN,.......
      Comme le texte dit ,qu’en Libye ,il ne manque rien ,voir l’Etat qui aide les boursiers , les nouveaux mariés , voir même des travailleurs étrangers africains qui viennent y travailler etc.... pourtant , cela fait 42ans que Kaddafi était au pouvoir ,et les occidentaux l’ont soutenu jusqu’au moment où il allait signer un contrat du gisement de pétrole avec la Chine en automne dernier.
      C’est ça l’enjeu, c’est le pétrole.
      On a payé des mercenaires ,les insurgés libyens pour faire partir Kaddafi ,les ady an-trano. Diviser pour réner ,c’est comme ce qui s’était passé Madagascar avec Rajoelina.
      Et l’excuse ,c’est que Kaddafi a commencé à massacrer son peuple ......
      La raison pour laquelle la force internationale était venue à la rescousse....
      C’est ça le faux prétexte ,qu’on a fait gaver tout le monde à la médiatisation qui ne dit jamais la vraie cause et vérité.....

      Cette politique que je dénonce ,ne date pas d’hier sur la forme du néocolonialisme et la domination indirecte du monde.
      La stratégie géopolitique y joue énormément aussi depuis l’ère de Jacques Foccard.
      Par contre la vraie révolution a existé en Tunisie , Egypte qui a fait partir les dirigeants au pouvoir ,et actuellement en Syrie.
      La question qui se pose ,c’est que la révolution et la démocratie , deux notions importantes .
      Sont-elles applicables pour la bonne et due forme dans les pays manipulés même si c’est sur le fond ,sont deux entités importantes pour le bien du peuple ???
      Comme Madagascar n’a jamais connu une révolution ni démocratie.
      Vu aussi ,que le pays est riche par ses ressources minières et naturelles et que le peuple n’en profite pas comme dans d’autre pays , c’est là où on a besoin d’une vraie réconciliation nationale , de révolution pour avancer à la vraie démocratie à la malgache mais non pas une démocratie imposée.
      Je voulais dire par -là ,la soif du peuple de vouloir se manifester pour réclamer droit et justice .
      Surtout le problème de fond c’est « les ady seza » et les conflits d’intérêts comme j’ai dit ,pouvoir= remplir ses poches,les corruptions etc .... et que l’intérêt du pays passe au second plan avant tout.
      Le « vrai » fitiavan-tanindrazana ,n’existe presque plus ,comparé à nos aieuls d’il y a 64 ans ,le mouvement MDRM etc.....
      Consequence : le pays ne fait que s’appauvrir , rien ne va dans le bon sens ,cela tourne en rond. Les prix de PPN ne font qu’augmenter et l’explosion sociale ,la révolution forcer finira par exploser naturellement.
      Misaotra Tompoko !!!!

    • 31 août 2011 à 21:02 | Turping (#1235) répond à Turping

      erratum : diviser pour régner.

    • 31 août 2011 à 21:09 | Turping (#1235) répond à Turping

      erratum : la révolution forcée.

  • 31 août 2011 à 13:11 | redhill34 (#2344)

    Cher Ndimby,
    Je ne suis pas d’accord avec toi : je veux la démocratie ET le développement pour Dago. Ce ne sont pas des options : on n’est pas au resto à dire, tiens je prendrais bien une tranche de développement et puis au dessert, si je suis sage, une part de démocratie !
    Il y a 40 ans Air Mad prêtait des avions à Air Mauritius, la suite du « développement » est à pleurer (Mais Maurice a la démocratie ET le développement et c’est tant mieux pour elle).
    Quant à distinguer les dictateurs il y 2 signes qui sont récurrents :
    - Ils confondent leur leurs propres biens avec ceux de la collectivité
    - Ils finissent toujours par tirer sur leurs concitoyens

    • 31 août 2011 à 16:46 | razafi (#1661) répond à redhill34

      « la démocratie ET le développement » iront ensemble si et seulement si on a une démocratie taillé sur mesure mais pas calqué sur les démocraties européennes.

      La démocratie telle qu’on le voit (européenne) donne trop de pouvoir à une seule personne alors que les personnes qui reçoivent ce pouvoir ne sont pas forcement prêt et formés pour l’avoir (exemples concrets des 50 dernières années).

      Exemple, le pouvoir d’être chef des armées ne devrait pas être attribués au président mais à une autorité plus compétente équivalente à un sénat d’aujourd’hui.

  • 31 août 2011 à 13:31 | BemioVah (#3451)

    Partant d’un simple raisonnement pratique, « peuplard » que je suis, ‘D’.éveloppement en premier, et ‘d’.émocratie par la suite. L’un a besoin de l’autre.

    Vous pouvez développer, démontrer, décortiquer, extirper, rallonger le terme démocratie dans tous les sens : éthymologique, historique, sociologique etc… mais combien d’entre les malgaches aujourd’hui, vont pouvoir prêter oreilles à une telle litanie, encore moins chercher à même de se creuser le méninge pour en savoir et comprendre ne serait-ce que peu ( 1/100e ) de ce mot si l’on tient compte des 20 millions d’habitants, des n.% d’alphabètes, des n.% de chômeurs, des n.% d’oisifs … dans un pays aussi pauvre que Madagascar, qui se trouve aujourd’hui presque au plus bas de l’échelle mondiale de la pauvreté ?

    En termes de Developpement, sans même hésiter, ce qui est crucial et primordial pour les besoins de la population et du pays sont : éducation, débouchés, travail et rémunération à juste titre pour commencer. C’est
    bien lorsque l’instinct et le méninge, ou le ventre et l’esprit, peuvent se joindre et se satisfaire dans l’immediat surtout, tout comme l’utile à l’agréable, qu’une certaine forme de confiance et de volonté de
    progresser prendra aussi racines. C’est dans ces normes-là que l’on verra l’envie de préserver les gains et d’améliorer petit à petit les conditions de vie et d’existence des habitants. La suite sera l’acheminement vers
    une forme de démocratie qui se solidifiera au fur et à mesure du temps et de l’expérience.

    Mais voilà, pour qu’il y ait un développement progressif et soutenu du corps et de l’esprit, atteignant un niveau productif et stable, il faut bien qu’il y ait des lois et des règles de gouvernance et de vie en communauté à suivre ; à respecter strictement ; et au même titre pour tous. Et que tout le monde y mette de sa bonne volonté !

    Pris dans ce sens-là, à quoi sert-il donc de trop s’attarder sur la mise en place d’une démocratie à échelon variable qui resonne bien sur texte, sur feuille et papier, alors qu’entre temps, il y a des milliers de bouches à
    nourrir, jeunes comme adultes ? Il y a aussi des milliers de bras qui ne demandent qu’a travailler, et ce n’est pas un pays comme Madagascar qui manque de ressources, naturelles et humaines, pour commencer.

    S’il y a volonté et outils en mains, il suffit d’apporter des idées pratiques, et surtout pratiquer ces idées laborieusement, en hommes de terrain de préférence.

    Mais vraiment, où est le problème ? Où est l’argent, où partent les profits, et qui en bénéficient surtout… et qui se contentent des miettes, si miettes il en reste encore… ???

  • 31 août 2011 à 13:33 | ZOZORO (#5338)

    Très bel article de Ndimby avec la signature commune de Ndimby et Patrick « Pas zanak’i Dada ». Ah bon !!! Moi non plus ! pas plus que rakotopitazana ;-)

    Dans les grandes lignes

    - Oui Rajoelina s’est servi d’une élection pour acceder au pouvoir. Le communal qui n’est qu’un prétexte pour les anti-HAT mais reflète sa popularité pour les Pro HAT.

    - Les médias sont libres et indépendants du moment qu’ils n’atteignent pas à crédibilité et à la légitimité du régime.

    - Un contrôle effectif des civils sur l’armée ou contrôle absolu de l’armée sur les civils : c’est pareil non ? La bijectivité des choses !

    Un peuple éduqué ne va pas faire le rassemblement pour demander un changement de régime ; Ah, voilà pourquoi les trois mouvances n’ont jamais eu plus de 2000 manifestant. On sait maintenant où sont ou qui sont les zanak’i Dada.

    LA démocratie occidentale ont eu un long chemin + pratiques honteuses tel l’esclavagisme/colonisation et guerres monbdiales !!!! Moi j’ajouterai Guerre de cessession ! Des pratiques honteuses tel l’antisémitisme puisqu’on parle aussi de deuxième guerre là donc du 3° REICH !!! Comme quoi « il faut pas avoir peur de se salir si on veut vraiment nettoyer » !

    La pauvreté n’est pas un prétexte pour continuer à se comporter en sauvage : Il fallait dire ça tout haut le 25 JANVIER 2009 Ndimby ! ça aurait tout arranger !

    Mais surtout... les malgaches ne sont pas des occidentaux, on n’est pas des cap verdiens ni maliens. Pourquoi cette envie de toujours calquer « ny soa fianatra ve ? ka ny kisoa tsy nianatra ka ! ».

    Soyons malgaches, sortons nous de cette crise de façon purement malgache puisqu’on n’a aparemment pas les atouts des autres.

    Ianao no tena malkagasy fa tsy ireny Ntaolo ireny !

    Pour moi, la réconciliation est primordiale car « ENSEMBLE » semble être la clé ! Même la bande à 6icsous l’a compris !

    • 31 août 2011 à 15:16 | Jipo (#4988) répond à ZOZORO

      Zozoro : Bonne lecture .

      Inacceptable ingérence américaine

      21 juillet 2011

      Extrait du Langage de vérité :

      « Wikileaks a publié un câble diplomatique intitulé “Minority Engagement Strategy” qui émane de Charles Hammerman Rivkin, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique en France, nommé par le président Barack Obama le 1er juin 2009 rendant compte de ses activités :

      “l’ambassade de Paris a créé une stratégie d’engagement pour les minorités qui englobe, entre autres groupes, les populations musulmanes françaises et répond aux objectifs du REFTEL A […] Nous focaliserons notre discours sur le problème des discriminations. Lorsque nous nous exprimerons en public sur la communauté des démocraties, nous mettrons en avant, parmi les qualités de la démocratie, le droit d’être différent, la protection des droits des minorités, la valeur de l’égalité des chances, et l’importance d’une représentation politique fidèle […]

      De plus, nous continuerons et renforcerons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises, pour qu’ils prennent en compte le rôle et les perspectives des minorités dans l’histoire de France […]

      Lorsque nous enverrons des dirigeants français aux États-Unis, nous inclurons, aussi souvent que possible, une partie de leur voyage qui se focalisera sur l’égalité des chances. […]

      Lancer une campagne de sensibilisation agressive vers les jeunes : nous continuerons nos efforts de sensibilisation des jeunes pour communiquer sur nos valeurs partagées avec les jeunes Français de tous milieux socio-culturels. […]

      En pesant fortement sur les médias, nous voulons gagner la confiance et améliorer notre compréhension des jeunes de différentes origines. […]

      Pour atteindre ces objectifs, nous nous baserons sur les programmes extensifs de diplomatie publique déjà en place, et développerons des moyens supplémentaires pour influencer la jeunesse française, utilisant de nouveaux médias, des partenariats d’entreprises, compétitions nationales, événements ciblés de sensibilisation, et spécialement avec des invités américains […]

      En s’appuyant sur notre travail avec les deux sites Web de premier plan axés vers les jeunes musulmans de langue française – oumma.fr et saphirnews.com –, nous soutiendrons, formerons et nous investirons dans des médias et des militants politiques qui partagent nos valeurs […]

      De plus, nous suivrons attentivement les mesures abstraites de succès : un sens d’intégration, par exemple, parmi les jeunes minorités françaises, et un espoir grandissant qu’eux aussi peuvent représenter leur pays chez eux et à l’étranger, et même un jour arriver au sommet de la vie publique française en tant que président de la République […]” »

      Voici ce que le Figaro publie aujourd’hui : « Chassez la statistique ethnique, elle revient au galop. Dix élus de banlieue d’origine maghrébine viennent de rentrer des États-Unis convaincus qu’il faut relancer le débat sur ce mode de recensement des populations encore proscrit en France. Ils annoncent qu’ils s’y emploieront dès septembre, alors que toutes les tentatives, plus ou moins soutenues par les autorités, se sont heurtées jusqu’à présent à un obstacle légal, constitutionnel et culturel […] Conviés huit jours à Washington par l’ambassade des États-Unis à Paris, tous sont revenus conquis par le système américain […] »

      Les statistiques ethniques sont dangereuses pour notre pays. J’avais développé ce point lors de mon audition par la commission Veil sur le Préambule de la Constitution. Nous ne possédons pas la même histoire que le peuple américain. Barack Obama lui-même avait rendu responsable de bien des maux la fracture raciale inscrite dans le marbre du fait de cette catégorisation de la population.

      Le peuple américain tolérerait-il une telle ingérence dans sa politique intérieure ? Non, et c’est bien normal, compréhensible et respectable. Pourquoi acceptons-nous cette ingérence ? Notez le caractère incroyablement insolent de l’entreprise : on agit de manière décomplexée, au vu et au su de tous. Jamais le Général de Gaulle ne l’aurait toléré ! Quand notre gouvernement ou notre Président de la République signifieront-ils aux Américains qu’ils doivent cesser leur ingérence dans la politique intérieure française ? Quand nos parlementaires prendront-ils position et agiront-ils pour que notre pays cesse de constituer une zone d’intervention pour une puissance étrangère, fût-elle “amie” ?

    • 31 août 2011 à 16:56 | razafi (#1661) répond à ZOZORO

      ZOZORO,

      J’admire votre sens de la rhétorique :)

  • 31 août 2011 à 13:52 | Papi (#5653)

    On peut toujours penser qu’une révolution va changer le mode de vie des habitants, cela n’est pas sur. Les pauvres seront tjrs pôvres ? la Démocratie ne sert à rien sinon que de nouveaux riches apparaîtront.
    Tout dépend du régime présidentiel qui saura diriger le pays en fonction des aspirations de ses citoyens. C’est bien ce qu’est la démocratie ou tout un chacun peut donner son point de vue selon ses idées.
    Mais ne pas faire illusion avec le régime de Kadhafi qui avec le pétrole exploité par les COMPAGNIES ÉTRANGÈRES et vendu en Europe/Asie/Amérique lui permettait d’offrir à son peuple tout ces bienfaits que vous citer. S’il n’avait pas eu celui-ci le pays serait certainement un plus plus déshérité du monde avec son désert de sable.
    Quand Madagascar aura son pétrole..0.. illusion !!!!
    Pourtant vous avez des atouts en matières premières, agriculture, pisciculture etc , le tourisme mais pas trop car dévastateur biologique.
    Quand au niveau de vie je suis d’accord avec vous ce n’est pas celui d’un pays comme la France que l’on devrait retenir ( 19000€ par an) pour considérer un habitant comme pauvre, ceci n’est pas valable pour Madagascar. Qui d ’un chacun aimerait vivre avec cette somme ici...... alors qu’en France cela est peu.... la comparaison des prix d’achat et de vente de produits obéit à un autre scenario.
    Aux malgaches de trouver des solutions entre Révolution trop dévastatrice, Démocratie (peut être) en y incorporant le Fihavanana appliqué par tous, mais trouver une solution malgache pure sans « taper » sur le dos des Américains et de la France et des pays occidentaux en général.
    Trouvez votre solution sans vous dénigrer les uns les autres et vous entrerez dans le concert des nations qui vous respecterons.
    Et respecter les signatures internationales, on vous respecteras comme un état libre.
    D’un papi qui a vécu 60 ans en Afrique et maintenant dans votre beau pays.

  • 31 août 2011 à 14:10 | thubert (#459)

    Bonjour,
    Après avoir lu l’édito de Ndimby A., j’ai pensé qu’il y aura des commentaires intéressants. Evidemment, en lisant quelques peu, mes neurones me dictent qu’ils veulent plus continuer la lecture. Je leur ai ensuite démandé pouquoi ? Ils me repondent tous la même reponse : "Arreter, c’est vrai que c’est peut-être intéressant, les commentaires bien sûr, mais ils ont tendence longs, voir même trop longs.

    Sans rancune !

    thubert

    • 31 août 2011 à 14:23 | BemioVah (#3451) répond à thubert

      Sans rancune ou sans objectif ?

      Il y a un temps pour se lancer des fleurs, et un temps pour chercher a comprendre. Vous pouvez commenter en un seul mot ou une seule phrase, ou partager le fond de votre pensee. Avec un edito aussi serieux et alabore comme celui de Ndimby A., comment esperez-vous en discuter autrement ? C’est un forum libre, et libre a vous de vous interessez ou peu ou pas. Il n’y a pas de commentaires tout bete sur ce forum. Tout depend de votre point de vue et de votre patience a comprendre la realite a Madagascar et dans le monde qui l’entoure. Mais surtout, il s’agit de comprendre le mode de pensee de nos jours, par ces temps tres durs de la crise qui perdure. Sinon, restez au chaud et dormez !

      Sans bavure !

    • 31 août 2011 à 16:16 | RRabetafika (#4116) répond à thubert

      Si Ndimby affirme sans ambages que Madagascar a finalement tiré plus de profit du « dictateur » Ravalomanana que du « démocrate » Rajoelina, Sevane lui rétorque que les attentes du peuple sont toujours d’abord matérielles avant d’être politiques et qu’il faut que la gestion d’un dictateur, aussi « éclairé » soit-il, ait pour principal objectif le bien-être de la majorité et qu’il n’y ait pas de confusion entre les affaires publiques et privées.

      Cette notion de « dictature éclairée » me taraude l’esprit depuis un moment. Tout cela, car il faut rappeler que les événements de mai 72 avec les fameux slogans de Manandafy Rakotonirina, Président du MFM de l’époque : « Fanjakan’ny madinika » et « Fitovian-tsaranga », ont profondément affecté la mentalité des Malgaches. Et les commentaires que j’ai faits du récent poème plein de fraîcheur « RAHA … » de Antso publié sur fijerywordpress du 26/08 et en Edito Mada-Tribune du 27/08), à savoir : « le mettre au programme de l’enseignement du malgache dans toutes les écoles pour apprendre à nos mômes les vraies valeurs de la vie. Et, pourquoi pas, l’encadrer sur tous les murs de nos édifices publics pour rappeler à certains de nos hommes politiques si retors, si véreux, si veules, en un mot : si détestables, les idéaux et les concepts dont ils devraient s’inspirer pour mériter de représenter et diriger la Nation malgache tellement mise à mal par leurs innommables et infinies turpitudes », n’était pas une suggestion lancée en l’air.

      Je crains, en effet, qu’au fil du temps et avec les crises politiques successives que nous avons subies depuis 1972, beaucoup de nos belles valeurs sociales de référence aient disparu de l’horizon à court terme de la population : de la politesse élémentaire jusqu’au savoir-vivre ancestral, le fihavanana en particulier. Il n’y a qu’à voir le bazar quotidien qu’il y a dans les rues de la capitale entre les voitures et les piétons pour s’en convaincre, même si Tana, faut-il le rappeler, n’est pas Madagascar.

      A partir de ces vieux slogans totalement démagogiques et en caricaturant, on pourrait dire qu’on n’a plus le droit de donner des ordres à qui que ce soit car tous les hommes sont égaux ; il n’y en a pas un seul qui puisse être « plus égal » que les autres ! Seul l’étranger, le vazaha, peut encore intimer l’ordre de faire quelque chose. On le voit bien, par exemple, dans la gestion de l’entreprise : le vazaha, quel que soit ses fonctions, continue de faire peur !

      L’assassinat de Ratsimandrava, sans qu’on ne soit jamais arrivé à savoir ce qui s’est réellement passé, et donc à arrêter et punir le (s) coupable (s), n’a fait que rajouter à la dégradation de cette situation.

      Puisqu’on était capable de tuer impunément un chef de gouvernement, le Malgache de base peut très bien se dire aujourd’hui, non sans une certaine raison, qu’il a le droit de tout faire, et que tout est possible et faisable, monnayant finances en particulier (cf. les « gros bras » casseurs des événements dramatiques que nous avons vécus depuis 1991).

      L’indigence extrême dans laquelle vivent actuellement plus de 70 % de la population est devenue le terreau idéal et fertile pour entretenir et développer cette atmosphère délétère.

      Une « dictature éclairée » pourrait-elle rattraper cette situation ? Je la crois nécessaire, voire indispensable. La question est de savoir comment la mettre en œuvre ...

      De surcroît, l’adjectif « éclairée » parerait le système d’un séduisant habit de volonté de bien faire : rétablir l’ordre, s’atteler principalement au redémarrage de l’économie et laisser ensuite le jeu démocratique s’installer. Le risque, naturellement, c’est de voir ceux qui seront aux commandes, vouloir s’y éterniser !

      Cependant, toute notion de « dictature » soulève aussi immédiatement un sentiment de manoeuvre militaire. Et à voir la débandade qu’il y a aujourd’hui dans la Grande Muette à laquelle j’ai pourtant pensé un instant en janvier 2010 pour apporter une solution à cette crise immonde (cf. 50 ans de vie politique...), il y a de quoi avoir réellement peur !

      Mais si l’idée de sortir l’armée de la politique fait partie des acquis (ou de la déformation) de notre formation à l’occidental, elle n’est peut-être pas forcément intelligible et acceptée (ou …able) au niveau local. En effet, le problème est que cette Grande Muette, avec ses errements et ses dérives, a appris malgré elle a faire de la politique, y a pris goût, manifestement, au fil du temps et, surtout, a pleinement conscience de sa force de frappe, en dépit des divisions qu’il peut y avoir en son sein. Il va donc être extrêmement difficile et délicat de lui dire que sa place est dans les casernes.

      Mais le temps de séparation de la vie civile de la vie militaire viendra sans doute un jour, normalement au lendemain de la fin de cette « dictature éclairée » de transition que j’appelle de mes vœux.

      En attendant, il faut s’occuper très vite de l’économique, et Dieu sait que nous avons tout ce qu’il faut pour y parvenir … et réussir, si et seulement si nous avions la volonté de le faire vraiment, en taisant pour un long moment la politique politicienne qui a fait tant de mal à notre pays.

      En toute objectivité, je pense que Ra8 aurait pu … et dû le faire. L’erreur inadmissible qu’il a commise et qui lui fut fatale n’était pas de croire que l’économique pouvait être la locomotive du développement du pays, mais de vouloir tout faire lui-même en s’accaparant tous les leviers de la machine économique et en éliminant les uns après les autres tous ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre. L’abus - jusqu’à la lie - d’une position dominante n’était ni acceptable sur le principe ni tenable sur le long terme. Réputé personnage, plus d’instinct que de raison, il aurait peut-être dû écouter davantage ses conseillers, les plus lucides et les plus honnêtes d’entre eux. Il y en a eu. Il s’en mordra certainement les doigts jusqu’à la fin de sa vie.

      Par-delà toutes ces considérations tous azimuts, il faut rappeler qu’il y a sans doute un pan entier de notre histoire moderne qui devra être apuré d’une manière ou d’une autre pour espérer un retour à une véritable et durable paix sociale : celui des victimes des « révolutions successives » que nous avons subies depuis 1972 :
      - procès de Tsiranana et consorts après les morts du 13 mai 1972 : aucune condamnation qui puisse être retenue dans les pages de l’Histoire moderne de notre pays ;
      - assassinat de Ratsimandrava en février 1975 : jamais élucidé, par conséquent, les coupables directs et les commanditaires probables n’ont jamais été arrêtés ni punis ;
      - carnage d’Iavoloha du mois d’août 1991, alors que l’on sait très bien qui en fut le principal commanditaire : aucun procès, et pire encore, aucune commémoration pendant vingt longues années. Le responsable présumé est même revenu en triomphe de son exil en 1996 pour redevenir Président de la république de 1997 à 2001 ;
      - événements postélectoraux de décembre 2001à juin 2002 : Didier Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo ont écopé de peines infâmantes par contumace, mais non pour des motifs de crime de sang perpétré contre leurs propres compatriotes. Le premier est toujours en exil à Paris et le second est devenu ministre d’Etat par la magie du coup de force de Rajoelina et consorts ;
      - enfin, seule exception dans cette énumération macabre : Marc Ravalomanana, condamné à de très lourdes peines infâmantes par contumace pour avoir été, du point de vue de la justice « hative », le principal et seul responsable du massacre d’Ambohitsorohitra en février 2009.

      C’est dans ce sens que je ne crois pas vraiment à son retour imminent maintes fois annoncé aux indéfectibles et infatigables « zanak’i dada ». Il est trop grillé, d’une part par les casseroles qu’il traîne au pied, pour les faits personnels qui pourraient lui être imputables, d’autre part et surtout, par la campagne médiatique féroce menée contre lui par tous ceux qui ont la « trouille bleue » de le voir réapparaître sur la scène politique.
      A bien y réfléchir, quels faits réels et graves a-t-on décidé de lui mettre sur le dos ? Politiquement parlant et essentiellement ce carnage du 07 février 2009.

      Pourtant, si on veut vraiment être objectif, il faudra bien admettre que les vrais responsables – je dirais même les seuls vrais responsables – de ce qui s’est passé ce jour-là à Antaninarenina, sont ceux qui ont poussé la foule imbécile de la Place du 13 Mai à faire le siège de la résidence en zone rouge. Ils le sont même doublement puisqu’ils savaient très bien ce que signifiait l’expression « zone rouge » et, de plus, ils n’ont même pas eu le courage d’y aller personnellement. De très mauvais généraux qui se sont cachés derrière leurs troupes !
      Poursuivre Marc Ravalomanana, lui tout seul, avec toute la frénésie qu’on y a mise est un manque de courage politique grave qui ne fait que déshonorer ceux qui en sont les commanditaires. Et l’empêcher de rentrer alors qu’on a voulu le condamner avec la plus grande des sévérités et la plus rapide des célérités ne fait que rajouter à ce tableau très peu ragoûtant.

      D’ailleurs, ne dit-on pas aussi que les coups de feu n’étaient pas venus que de la résidence, des cadavres ramassés sur la chaussée en ayant, semble-t-il, apporté la preuve. Il faut donc rechercher également la responsabilité de ce massacre du côté des manifestants eux-mêmes, notamment parmi ceux qui avaient intérêt à ce qu’il y ait le plus de victimes possible à mettre sur le dos des gardiens de la résidence et de leurs chefs respectifs jusqu’au plus haut niveau.

      C’est machiavélique à souhait – et à vomir – mais c’est une hypothèse que les experts de la CPI ne devront pas éluder, si un jour ils pouvaient mener une vraie enquête dans ce sens pour faire la lumière sur cette tragédie.
      Il faut être logique, même si en politique il paraît qu’il n’y a pas de logique. Marc Ravalomanana a été condamné hâtivement par la justice « hative », principalement pour ces faits dramatiques : pourquoi ne le laisse-t-on pas alors rentrer pour l’appréhender et le mettre en prison pour purger sa peine ? Croyez-vous vraiment qu’un tel fait provoquerait une émeute dans tout le pays ? J’en doute énormément.

      Je crains fort que les véritables peurs ne soient ailleurs, inavouables, profondes, détestables. C’est ce qui bloque la situation jusqu’à ce jour !

      Ouf ! ce fut long et je comprendrais parfaitement tous ceux qui zapperont. C’est une forme d’expression de la démocratie qui peut rendre heureux …

    • 31 août 2011 à 17:44 | Jipo (#4988) répond à RRabetafika

      Merci pour le partage de ce « bonheur ».

    • 31 août 2011 à 23:00 | thubert (#459) répond à BemioVah

      A vos ordres mon Bemiovah !

      Sans bavure !

      thubert

    • 1er septembre 2011 à 00:06 | Turping (#1235) répond à RRabetafika

      Chers compatriotes,
      J’ai lu le post très long de RRabetafika,
      En respectant votre idée sans vraiment le partager à 100% dans sa totalité,j’abrège.

      En général , comme beaucoup de malgaches votre raisonnement sans vraiment le critiquer , n’apporte pas vraiment les vraies réponses aux problèmes de fonds que Madagascar a traversé depuis la colonisation.

      A « vrai » dire à part ce que le pays colonisateur nous a apporté(LA FRANCE ),nous n’avons pas de vraie ambition de s’en sortir par nous même comme beaucoup de pays Africains, la mentalité reste toujours au 19è siècle .
      Comme les chemins de fer ,les constructions des gares etc...GIRARD ET ROBIC, HJRA etc....sont construits pendant l’ère coloniale en échanges de nos ressources minières et les richesses inépuisables de Mscar.
      C’est un fait qu’on ne peut pas nier car il n’y a rien eu sans rien.
      L’erreur de la colonisation bien qu’elle ait apportée des choses positives,c’est la préjudice morale aussi et les violences engendrées.
      Nous avons eu nos grands pères ,nos aîeuls qui étaient des résistants etc.... morts en 1947.MDRM
      D’un côté ,nous avons choisi l’indépendance ,bien que la France était toujours derrière pour superviser et choisir les chefs d’état africains depuis l’indépendance à leur convenance .VOIR la politique de Jacques Foccard et la françafrique.
      Certes ,depuis Tsiranana jusqu’en 1972 ,les manifestations des étudiants contraignaient Tsiranana à la démission , Madagascar était toujours un pays riche qui avait hérité l’administration à la française .
      Corruptions et conflits d’intérêts non généralisés voir limités.
      Manifestations à Madgascar en 1972 n’était pas une révolution.
      Les Dahalos n’existaient presque pas.
      Il y avait autant de têtes de zébus que de malgaches à l’époque de Tsiranana.
      Madagascar était un grand pays exportateur de riz.
      Grosso modo ,je ne suis pas contre l’indépendance de MADAGASCAR ,mais je dénonce par contre l’ingérence et le gaspillage du pays depuis l’arrivée de RATSIRAKA ;
      Le général Ramanantsoa ,n’était pas un militaire fou ni assoiffé du pouvoir, ni Ratsimandrava non plus .
      Depuis RATSIRAKA qui a mis le pays a genou pendant 23 ans où Madagscar ne se relève plus car les politiques qui se sont succédés quel que soit le résultat a hérité de la mentalité de destruction pour la plupart.Ratsiraka a régné pendant 23ans au total, il ne faut pas l’oublier. . ; ;
      Il nous avait endormi avec son « livre livre rouge » en s’alliant avec les Soviétiques et une fois fois évincé du pouvoir , après avoir vidé la caisse de l’état , 49millards Fmg volatilisés au moins sans compter des autres détournements.Pour moi, c’est un crime GRAVE !!!! sans compter des gens qu’il avait éliminés physiquement .
      Depuis 2002 ,il est tranquille à Neuilly.
      Et c’est la raison pour laquelle ,le pays ne se relève pas car après 23ans de destruction , les 7ans de règne de RAVALOMANANA n’ont pas suffit à développer Mscar bien qu’il était le seul à faire avncer écoànoàmàiquemàent MSCAR depuis 1975 quels que soàient ses défauts. .
      Comme j’ai dit ,je ne suis pas forcément pour Ra-8 mais à son époque Mscar a connu une croissance et le recul de la pauvreté.
      Certes ,qu’il y a beaucoup de gens qui étaient mécontent de lui , du fait qu’il a monopolisé beaucoup de choses , les corruptions en dehors de SES intérêts personnels ,beaucoup n’ont pas eu de « pots de vin »,le ravinahitra.
      EN DEHORS de tout cela ,Mscar est pas un pays où les divisions ,le TRIBALISME , racisme sont dans la mentalité de beaucoup des gens l’ère actuelle.
      Etre au pouvoir c’est s’enrichir pour les dirigeants:avoir des 4X4 et des villas ....le reste c’est du pipo.
      On ne peut pas parler de vraie démocratie ni de firaisan-kina sans parler des valeurs ancestrales perdues ,les fihavanana ....
      En fait , vu aussi les influences étrangères et leurs intérêts à Madagascar, nous avons toujours la mentalité d’être assisté ,de chacun pour soi ,sans pouvoir compter sur les dirigeants corrompus qui devaient guider le peuple ,redresser l’économie etc.....
      Vu aussi que le pouvoir de Rajoelina ,putschiste ne fait qu’empirer la situation à Madagascar , il faut sortir de cet engrenage qui ne vise que de trainer la crise au détriment du peuple malgache.....
      L’ORGANISATION d’une élection rapide démocratique ,avec de vraie alternative ,de réconciliation entre gasy , ......et enfin en espérant qu’un changement de mentalité de fomba am-panao pour l’intérêt de la nation sera la issue issue à cette crise.
      MISAOTRA TOMPOKO § !!!!

    • 1er septembre 2011 à 05:31 | BemioVah (#3451) répond à thubert

      Thubert,

      Salut ! Cette fois-ci, a mon tour de dire « Sans rancune ! ». Toujours un plaisir de vous lire. J’ecourte car il se fait tard. Thanks.
      Bonsoir et cordialement.

    • 1er septembre 2011 à 12:12 | RRabetafika (#4116) répond à Turping

      Bonjour Turping,

      après lecture de votre post, je ne pense pas que nous ayons des divergences majeures quant à la lecture de l’histoire de Madagascar indépendante.
      Je vois que vous chargez beaucoup Didier Ratsiraka. Je peux le comprendre. Moi aussi, à ma manière.
      Vous pouvez en savoir davantage sur madaonline.net, janvier 2010 : 50 ans de vie politique post-coloniale à Madagascar : l’innommable désastre.
      Bonne lecture et merci de votre participation.

    • 1er septembre 2011 à 14:26 | Turping (#1235) répond à RRabetafika

      Chers compatriotes,
      RRabetafika,
      Je vous remercie de votre témoignage.
      Cordialement.

  • 31 août 2011 à 14:24 | mpitily (#1212)

    Cher Ndimby,

    l’autre jour vous avez fait un progrès en mettant Ravalomanana dans le mm panier que Moubarak, Ben Ali, Kadhafi et consorts, et voilà qu’aujourd’hui vous retombez dans votre travers en affirmant que « les révolutions au Maghreb n’ont rien à avoir avec la Révolution orange à Madagascar ».

    Cher ami, aucune révolution n’est identique à une autre, ne cherchez donc pas à faire trop de parallèles, mais le point commun à tous ces pays est le ras-le-bol contre les faux-démocrates qui les dirigeaient.

    Etes-vous sûr que les Libyens, les tunisiens et les Egyptiens sont mieux lotis que nous maintenant ? qu’il n’y aurait pas des pbs d’insécurité, de pauvretés etc. comme chez nous là-bas ? Voyons voyons...

    Ceci dit, il ne nous faut pas une démocratie ou une autocratie ou ... La mode de gouvernance ne fait pas un bon gouvernant. Il nous faut des dirigeants sages, loyaux et patriotes avant toute chose.

    Est-ce encore possible me diriez-vous ? oui bien sûr, avec l’aide et la bénédiction de Dieu (condition nécessaire et suffisante).

    Au fait, le problème avec les exs fossoyeurs de Madagascar, chrétiens ou pas, était qu’ils ne craignaient pas Dieu (tsy matahotra an’Andriamanitra na manao an’Andriamanitra ho tsy misy). Que Dieu nous donne un dirigeant qui le craint et en qui Il met toute son affection.

    Mpitily

  • 31 août 2011 à 15:57 | Jipo (#4988)

    Dieu & politique font deux .
    Ce qui est démoralisant , c’est qu ’ avec les exemples à ne pas suivre des dirigeants, chaque successeur prétend et promet le contraire ( ce qui n ’est pas difficile ) et fait également le contraire , si Dieu faisait de la politique comment pourrait -il accepter cela ? de plus cela se saurait .
    On ne peut que remercier MT pour la richesse des réactions, pour cette fin de ramadan, et sans pour autant les 900 connectés à 9 h 30 pour l ’ avis de DC de Ramaroson .

  • 31 août 2011 à 16:39 | Edos (#823)

    Le pingouin aliéné mental vous culbute les neurones, c’est une nouvelle manière de saluer les sachant, les savants et les intelligents de la lignée du franc-maçonnique Ndimby (Be Maria),

    PTDR ! Là, l’ombre franc-maçonnique - comme d’habitude - m’a fait péter de rire, et Oh nom de Dieu, j’en meurs. Mama mia....

    Qu’est ce qu’il y a de plus drôle dans ce que notre sachant-national a pondu ? Et ben, très simple : « Il avoue avoir tiré profit de - ou tout au moins avoir décelé un profit dans - la dictature de Papa Africa, le colporteur de lait » (et rien dans la démocratie du Dj péteux). Blang ! Là ce n’est plus le masque qui tombe mais carrément les dents et aussi le slip qui s’envole. Oyé Oyé disait l’autre pingouin en son temps !

    L’ombre franc-maçonnique Ndimby (Be Maria) a en tout cas le sens inné de l’humour (normal, c’est ce qu’on leur apprend dans les loges) et une nette obsession de culbuteur de HAT, et un infatigable brouteur de Papa Africa (normal aussi, c’est sa tirelire).

    Bon, allez, laissons aux bisons et aux vautours et hiboux l’occasion de s’exciter comme bon leur semble, le pingouin aliéné mental se retire en vous culbutant à nouveau pour mieux vous saluer...

    • 31 août 2011 à 21:06 | Rakitoza (#689) répond à Edos

      La journée ne serait pas complète sans les divagations d’Edos !!!! Toujours pas cap de parler du contenu des éditos, et préfère faire l’intéressant avec ses pseudos révélations (tiens, aujourd’hui tu n’as pas parlé du braqumart de ravalo ?). Je comprends que dans ta calebasse de celui qui ne sait ni lire ni écrire (et sans doute même pas épeler) c’est trop compliqué d’analyser le texte et faire un débat de fond. Plus facile de polluer le forum avec des conn.eries, nesspa ?

      Un peu plus de dignité, si t’en es capable. Tout le monde ici essaie de débattre proprement. Ramène pas ta mentalité d’ecrevisse, ou sinon reste sur le marché à vendre TA CAMELOTE.

  • 31 août 2011 à 21:45 | BemioVah (#3451)

    à « RRabetafika », (31 août 16:16-#4116)

    Merci pour cette perspective personnelle et en détail qui nous permet de mieux nous informer et de revoir en gros le déroulement de l’histoire contemporaine de notre pays.

    On peut ne pas être toujours d’accord sur tous les passages de l’histoire, mais les faits sont là ; les témoignages abondent, et les écrits restent. Ce qui nous permet aussi d’avoir individuellement et collectivement des repères pour pouvoir affirmer notre identité culturelle. Très important de nos jours.

    Ainsi s’enchaîne donc l’éducation civique… pour chaque citoyen. Et si l’on peut partager et transmettre notre connaissance de l’histoire à nos concitoyens, c’est encore mieux.

    C’est plutôt la révolution de l’esprit et des moeurs qui permettra à un peuple de s’émanciper et d’aspirer à son bonheur. D’autre part, nous savons tous où les révolutions de la rue ( manipulées ) nous ont menés et à quel prix ? Jusqu’à ce jour, nous sommes toujours lourdement endettés devant l’histoire et comble de malheur, nous sommes en train de passer cette lourde dette injustement sur le dos de nos enfants et petits-enfants… !!!

    Soyons lucides et soyons honnêtes envers nous-même. Il est encore temps de nous rattrapper ! Thanks.

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