Une entreprise de reconditionnement de véhicules à deux roues, notamment de « scooters », est dans le collimateur de quelques individus soucieux de la qualité de l’environnement, et non seulement des conditions de travail des employés et ouvriers, mais aussi du milieu de vie des riverains de cette société sise à Toamasina. Ces individus localisent cette société juste en face de la résidence du Maire de Toamasina qui, déplorent-ils, ne semble pas du tout préoccupé par la pollution que génère cette entreprise située sur le boulevard Jean Ralaimongo dans le quartier Ambohijafy. Or cette société qui appartient apparemment à un chinois, reconditionne des centaines voire des milliers de scooters et pour ce faire utilise à outrance des produits pétroliers pour nettoyer les pièces. Elle rejetterait dans la nature tous ces produits après usage ; cela sans aucune décontamination ni traitements des rejets. Les plaignants signalent entre autres, des conditions de travail déplorables des employés qui ont toute la journée leur nez dans le pétrole pour ainsi dire.
D’après ces individus qui ont un penchant pour le respect de l’environnement, tout le quartier est pollué car les rejets de produits pétroliers usagés ressortent de l’autre côté de la route. Pour preuves, ils ont fait accompagner leurs plaintes de photos de haute définition (voir photos) afin de mettre en valeur leurs dires et attirer l’attention sur les conséquences de cette pollution sur l’état et la qualité de la nappe phréatique, sur la santé des populations riveraines et des passants qui fréquentent les parages du canal pollué.
- Les résidus pétroliers passeraient sous la route.
En tout cas, une visite des environs et une incursion dans l’entreprise n’ont pas réellement convaincu d’une pollution avérée et flagrante. Il a été constaté des nappes d’eau mêlées à des rejets de produits pétroliers ; quant aux eaux du canal, elles ne dégagent pas à première vue pour le non averti, des odeurs de produits pétroliers. Quoi qu’il en soit, une visite des services et autorités concernés s’impose ; que cela soit la CNAPS, l’Inspection du travail et surtout l’Office national de l’environnement (ONE) et les services salubrité et hygiène de la municipalité de Toamasina. Et cela pour le bien de tous car il est certes question d’emploi mais aussi de respect du milieu de vie de tous ; un désastre écologique est toujours à éviter.
Recueilli par Valis
