- Rajemison veut-il tout simplement « sonder » Ravalomanana ?
La déclaration de candidature de Rajemison Rakotomaharo aux sénatoriales du 20 avril n’a pas été positivement acceuillie par des hauts dirigeants du TIM.
Déclaration prématurée. C’est en ces termes que certains hauts responsables du TIM ont réagi par rapport à la déclaration de candidature de l’actuel président du Sénat Rajemison Rakotomaharo aux sénatoriales du 20 avril prochain. Rajemison Rakotomaharo a saisi, rappellons-le, la cérémonie de présentation des voeux organisée par la Chambre Haute pour annoncer sa candidature. « Rajemison Rakotomaharo a fait du forcing car pour le moment le TIM n’a pas encore identifié ses candidats aux sénatoriales du 20 avril prochain. », a laissé entendre un membre influent du parti au pouvoir. « Peur-être que l’actuel président du Sénat a eu déjà la bénédiction du président Marc Ravalomanana ! », s’est contenté de constater un autre. Quoi qu’il en soit, l’opinion juge prématurée cette déclaration de candidature faite par ce membre du bureau politique du TIM. Prématurée car même les textes de loi déterminant le nombre des sénateurs à élire et les modalités d’élections ne sont pas encore sortis. « Cette déclaration n’est pas sérieuse. Rajemison Rakotomaharo veut tout simplement sonder le président de la République et les pressentis au poste de président du Sénat », a fait comprendre un observateur.
De nombreux pressentis
Cette déclaration de candidature de Rajemison Rakotomaharo a fait l’effet d’une bombe au niveau des pressentis au poste de président de la Chambre Haute. Si certains ont decidé d’atténuer leurs ambitions, d’autres se préparent à accentuer le lobbying, tant au sein du bureau politique du parti qu’auprès du président de la République, qui aura le dernier mot sur le nom de celui qui occupera ce poste prestigieux. En fait, ce ne sont pas les personnalités qui sont à la hauteur de gérer cette deuxième Institution de l’Etat qui manquent au sein du TIM. Les Rajemison Rakotomaharo et Yvan Randriasandratriniony, l’actuel ministre de la Décentralisation et non moins président national du TIM, ne sont pas les seuls à avoir la chance d’obtenir l’onction du chef de l’Etat bien que ces deux noms circulent ces derniers temps dans les coulisses. Il y a encore les Charles Rabemananjara (qui ne serait plus reconduit à Mahazoarivo après les sénatoriales), Mahafaritsy Samuël Razakanirina (ancien président de l’Assemblée nationale) ou encore Razoarimihaja Solofonantenaina (ancien président national du TIM). La liste n’est pas exaustive. D’ailleurs, le chef de l’Etat a le goût des nouvelles têtes.
Bref, la déclaration de candidature faite par Rajemison Rakotomaharo aux sénatoriales du 20 avril a non seulement suscité des remous au sein du TIM, mais a aussi ouvert la course à sa propre succession à la tête du Sénat.
