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Politique

OTRIKAFO

Une autre alternative

mercredi 17 septembre 2008 |  834 visites  | RAW

« Toutes les politiques appliquées jusqu’à ce jour ont failli, il est grand temps de changer totalement de politique. Ce n’est pas avec les relations actuelles avec la France, avec la Banque mondiale (BM), avec le Fonds monétaire international (FMI) et avec les autres bailleurs de fonds que le pays s’en sortira ». Ce sont les propos de Andrianjaka Rajaonah, président de l’association politique OTRIKAFO, hier en début d’après-midi au siège du journal. Connu pour son patriotisme et sa vision qui font monter les uns et les autres sur leurs grands chevaux, OTRIKAFO explique en commençant par des rappels de l’histoire de la lutte contre l’exploitation coloniale, dont celle menée par le MDRM. Andrianjaka Rajaonah poursuit sur un état des lieux économique et financier pour conclure que la coupe déborde pour le peuple et la nation malgache. Il déplore le cycle infernal de l’appauvrissement dans lequel le pays est prisonnier malgré les efforts déployés par son peuple et les sacrifices que ses enfants ont endurés. Il dénonce le cycle de l’endettement et déclare « vouloir soustraire Madagascar des griffes de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la France et des autres bailleurs de fonds ».

Les dirigeants ne sont pas épargnés

Interrogé sur les raisons de cet appauvrissement continu, le président de OTRIKAFO ne peut s’empêcher d’évoquer la dépendance à l’égard de l’étranger et, d’une manière générale, les politiques appliquées par les grandes puissances. « La France est toujours en première ligne », dit-il. « Personne n’est sans savoir aujourd’hui qu’à Antananarivo, l’Agence française de développement (AFD) et la Région Ile-de-France font la pluie et le beau temps dans le financement des projets communaux. Et tous les dirigeants malgaches sont soumis aux étrangers », déclare-t-il, « c’est dans leur idéologie, leur façon de penser », regrette notre homme. En d’autres termes, Andrianjaka Rajaonah veut signifier que le pillage de nos richesses par les étrangers s’effectue avec la complicité, sinon l’incompétence, de nos dirigeants successifs. Ils sont, à plusieurs titres, l’instrument de l’exploitation du pays par les étrangers, constate notre interlocuteur. D’ailleurs, OTRIKAFO avoue qu’il n’a confiance ni aux gouvernants, ni à beaucoup d’opposants, mais que l’association dispose des ressources humaines compétentes « qui ont déjà passé l’épreuve du feu ».

Quant aux solutions proposées, Andrianjaka Rajaonah note que "OTRIKAFO ne berne pas le peuple et n’annonce aucun miracle : il sait et affirme que la route est longue et que personne ne sera riche du jour au lendemain car le pays est aujourd’hui dans la misère. Mais le processus d’appauvrissement sera immédiatement stoppé et le niveau de vie du Malgache cessera de baisser. Aux critiques et à ceux qui craignent que le pays ne s’enferme, Andrianjaka Rajaonah rassure : « il ne s’agit ni d’enfermement, ni d’autarcie, mais d’exiger et d’appliquer l’égalité dans les relations et les échanges avec l’extérieur ». « Le programme de OTRIKAFO est solide », se réjouit-il. Il s’appuie sur la réalité, à savoir les richesses et le peuple, surtout les jeunes dont Madagascar dispose à profusion.

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