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Culturel

Exposition

Un voyage à travers les briques avec Roland Chantrieux

vendredi 17 avril 2009 | Arena R.

Un grand reportage photographique à travers le métier de la fabrication de brique. C’est ainsi qu’on peut résumer l’exposition de Roland Chantrieux ou « Hercé » au Kudeta, enceinte Carlton, à Anosy. Ouverte ce jeudi 16 avril, cette exposition nous amène dans un voyage de découverte des gens de brique, et d’une autre vie qui se passe autour de ce métier encore qualifié d’informel.

Le photographe français, naturalisé ou « zanatany » qui a vécu pendant plus de 50 ans à Madagascar, braque son objectif sur des briques entassées dans des rizières des Hauts plateaux, sur les argiles, sur les gens qui y travaillent et la dureté de leur quotidien, lue à travers l’expression de leurs visages, sur la joie des enfants innocents qui se contentent de passer leurs journées dans les sentiers, sur le fumet et les grands fours fumants…

Une trentaine de photos

« j’ai pris au moins une centaine de photos sur ce métier », confie Roland Chantrieux. Seulement une trentaine d’entre elles sont exposées. Une trentaine de clichés qui permet pourtant de bien comprendre l’idée et la démarche du photographe. Et ce, même sans la numérotation et les légendes qui les accompagnent.

« Depuis longtemps déjà, je ressens une émotion particulière à l’arrive de l’hiver malgache. Un fumet flotte dans l’air des Hauts plateaux, pendant cette période. Pour moi, il est incomparable et caractéristique : celui de la cuisson des briques… Une envie d’approcher les fours fumants et de mieux connaître et comprendre ce qui se passe autour d’eux m’a toujours hanté ». Les propos sont du photographe.

Photographe dans l’âme depuis son enfance, Hercé n’est devenu professionnel en la matière qu’il y a seulement trois ans. Auparavant, il a déjà photographié mais de façon amateur et périodique. En 1996, il a fondé une galerie de tableaux de peinture dans la capitale, il a déjà effectué des œuvres de sculpture. Mais son art de prédilection, c’est certainement l’art graphique. « Il y a environ trois ans, j’ai eu une envie de franchir le cap, de m’exprimer et je me suis lancé dans le métier de photographie », explique l’artiste. Et il s’agit de sa deuxième importante exposition.

De la sculpture à la photographie

La photographie pour le sculpteur converti est un témoignage de l’émotion, un relais entre l’individu, homme ou femme, et la population. Ce qui s’explique par l’une des ses motivations pour cette exposition, « puiser auprès des plus modestes des leçons de vie ». La photographie, c’est donc un trait d’union qui permet de voir les choses d’une autre manière. En la comparant avec le journalisme, dit-il, c’est une autre matière, avec un autre style d’écriture et un langage différents.

Le choix du noir et blanc pour cette exposition n’est pas également fortuit. Cette exposition n’a rien à voir avec ce que fait Pierrot Men, « le maître du noir et blanc » au Centre culturel Albert Camus en ce moment, souligne-t-il en premier. Le noir et blanc pour lui, c’est l’absolu dans l’image. Il permet d’avoir plus d’émotions, de sensibilité… C’est la nuance, la délicatesse et la lumière, conclue-t-il.

1 commentaire

Vos commentaires

  • 17 avril 2009 à 09:30 | zana47200 (#227)

    Merci Arena car votre édito montre une autre richesse de ce journal en ligne. Car malgré le problème politique à Madagascar, bien analysé par vos collègues éditorialistes, et plus exactement Ndimby et Patrick à qui je salue honorablement leur courage et tenacité, vous faite le relais avec un édito plus relaxant avec des photos qui parlent de madagascar sous un autre angle. Je trouve un peu dommage que les forumistes ne sont pas plus nombreux même pour se mettre un peu au parfum de l’art en général.

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