- Les Mahaleo, inusables et jamais démodés.
Le virus atteint de plus en plus de personnes, sans distinction d’âge ni de couche sociale. Vendredi dernier, de nombreux lycéens et collégiens ont même désertés leurs salles de classe à cause de ce virus qu’est le « Mahaleomania ». En effet, pour pouvoir assister au concert que « la bande des 7 » a donné au palais des sports de Mahamasina, ce vendredi à 19 heures 30, ils ont carrément délaissé leurs cours, préférant faire la queue à partir de 8 heures du matin. Aussi, les organisateurs ont du déclarer les guichets fermés dès 16 heures 30. Résultat : la grande salle du palais a été littéralement envahie par un public constitué en très grand partie de jeunes, voire de très jeunes fans, au grand dam des moins jeunes qui étaient obligés de vaquer à leurs emplois et occupations rémunérateurs.
Autres conséquence de ce virus, les alentours du stade ont été complètement bouchés à la circulation à cause du trop grand nombre de ceux qui ne pouvaient plus accéder au palais des sports. Une masse de personnes qui aurait pu facilement remplir le palais une deuxième fois, soit dit en passant.
Heureusement, la musique, surtout celle de ces « vieux de Mahaleo », adoucit les mœurs. Ainsi, malgré l’insuffisance des éléments des forces de sécurité, aucun incident majeur n’a été déploré à l’extérieur et les « non-admis » ont sagement passé leur soirée de vendredi à siroter leur bouteille aux alentours.
Communion totale
Il en a été de même dans la salle archibondée du palais car loin de l’hystérie qui était à craindre avec cette trop grande masse de jeunes, cela a plutôt été une communion totale de 5 heures durant lesquelles chacune des 50 chansons au répertoire a été reprise en chœur par un public incurablement atteint de ce « Mahaleomania ». Depuis 35 ans que ce virus a commencé à prendre de l’ampleur, ce ne sera pas demain la veille que quelqu’un, un artiste ou une « autre chose », risque de l’enrayer même en utilisant toutes sortes de subterfuges, sampling ou autre artifice scénique « novateur ». Qu’on se le dise, le « Mahaleomania » ne s’explique pas. Mais quand on en est atteint, c’est pour la vie !
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Une piètre organisation
Depuis le temps qu’on ne cesse de répéter que chacun s’occupe de ses affaires et le travail sera bien fait. Aussi, laissons aux organisateurs de spectacles le soin de les organiser et il n’y aura pas (trop) de problèmes. Heureusement qu’il n’y a pas eu de débordement à déplorer lors du concert des Mahaleo de vendredi dernier alors que toutes les lacunes et failles organisationnelles étaient remplies pour l’événement s’y achemine.
La brasserie « Star », principale organisatrice de la manifestation aurait dû chercher une autre formule pour ne pas léser le public comme cela a été le cas. En effet avec celle proposée, c’est-à-dire, l’achat d’un tee-shirt le jour du spectacle à l’entrée comme billet d’accès n’était pas la meilleur. A preuve, seuls ceux qui ont eu la possibilité de faire la queue dès le matin ont pu accéder au spectacle. Une vente de billets le ou les jours précédents le concert aurait été préférable, quitte aux organisateurs de distribuer leurs tee-shirts à l’entrée.
Ainsi, ils auraient pu annoncer à l’avance que les tickets étaient épuisés, évitant la présence d’une foule monstre, de surcroît déçu de ne pas pouvoir accéder au concert, aux alentours des lieux.
Aux organisateurs d’organiser, aux brasseurs de brasser. Qu’on se le dise !
