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Economie

Pêche

Un secteur de priorité au développement

lundi 12 novembre 2007 | Volana R.

Le développement rural, la sécurité et la bonne gouvernance ! « Ces trois secteurs sont complémentaires », a expliqué le ministre du MAEP, Marius Ratolojanahary, lors du baptême du navire patrouilleur
« Atsantsa » du Centre de Surveillance de la Pêche - CSP.

La pêche se situe dans le développement rural, étant donné que les pêcheurs traditionnels représentent un grand nombre parmi les exploitants des ressources halieutiques de Madagascar. Souvent œuvrant dans l’informel, ils sont le plus souvent difficiles à contrôler (production, vente), surtout au niveau du respect des règles.

La perte dans les exportations illégales des produits halieutiques, d’une valeur de 750 millions d’euros par an, mérite une transparence, tant de la part des responsables que du secteur, en particulier. Aussi, la surveillance de la pêche relève-t-elle de la Défense nationale en général. Une sécurité à préserver, autant pour la sécurité économique, que pour le secteur lui-même.

Sécurité renforcée

Avec des côtes mesurant 5000 km, Madagascar présente une Zone d’exploitation exclusive ( ZEE ) de 1.500.000 km2. Crevettes et thons, principales rentrées de devises pour la Grande île, nécessitent une attention particulière, donc une gestion stricte des licences. La Zone Océan Indien a mis en place un système d’alerte et un contrôle en la matière. La coopération régionale bilatérale est née avec le CROSS (Centre opérationnel régional de surveillance et de sauvetage) de la Réunion. Elle s’est renforcée avec le plan régional de surveillance des pêches dans le Sud de l’Océan Indien, plan qui associe la Commission européenne aux quatre pays de l’ACP de la zone. Le plan prévoit notamment de perfectionner le système d’information, de renforcer le contrôle de l’accès aux ports, et de durcir les sanctions contre les Etats de pavillon dont la responsabilité est engagée en cas d’infraction. D’autre part, l’Union européenne est prête à soutenir la Commission Thonière de l’OI ou CTOI. La convention permettrait à d’accorder à la COI jusqu’à 7 millions d’euros de subventions sur trois ans (2007-2010).
« Atsantsa » constituera alors un outil performant qui sera aussi au service de la région.

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Baptême d’« Atsantsa » dans la dimension Sud-Sud

Un manque à gagner de 933 millions d’euros par an, par les exportations illégales, dont 750 millions d’euros dans la filière pêche ! En outre, le budget consacré au centre de Surveillance de la Pêche (CSP) ingurgite le tiers du budget total du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), soit un montant d’environ Ariary 5 millions. De ce fait, le baptême du navire « Atsantsa » vient à point nommé, puisque c’est maintenant la période de l’abondance des navires pirates dans les eaux de Madagascar , voire de l’Océan Indien.

Une complémentarité entre pays ACP voisins

La coopération Madagascar- Union Européenne s’illustre effectivement par l’arrivée d’« Atsantsa ».

L’Accord de Cotonou fait tout pour favoriser la participation des ACP aux appels d’offres du FED. La commande navale de plus de 4 millions d’euros, lancée par Madagascar, a été remportée par un chantier mauricien et exécutée dans un respect exemplaire du cahier des charges et des délais.

« Atsantsa » a quitté l’île Maurice le 27 octobre dernier.
Le nouveau navire accuse un montant total de 4,1 millions d’euros, dont 500.000 Euros du gouvernement malgache. Depuis l’an 2000, date de création du CSP, l’Union européenne a contribué à son équipement et à son budget, pour un total de près de 8 million d’euros.

« Atsantsa » constitue le plus gros de son investissement, et son entrée va faire passer l’enveloppe annuelle de 1,2 millions d’euros à environ 2 millions d’euros.

L’appel du président de la République, Marc Ravalomanana, lors de l’ouverture du Dialogue présidentiel, à Iavoloha, concernait le renforcement des contrôles et, le cas échéant, des sanctions. C’est un des secteurs les plus touchés par l’illégalité, alors que le nombre des pêcheurs traditionnels a triplé en 10 ans,.

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