- La defaite du poulain du chef de l’Etat fera sûrement tomber des têtes.
La défaite de Hery Rafalimanana a provoqué un tollé général dans le camp présidentiel. Du coup, le chef de l’Etat prendra des mesures qui s’imposent dans les prochains jours afin de redorer le blason du TIM et de reconquérir la sympathie des Tananariviens et des Malgaches en général.
Profil bas du côté des hommes du pouvoir et de l’ensemble des partisans du candidat Hery Rafalimanana. Bien que le camp du candidat du TIM n’ait pas encore annoncé publiquement sa défaite, il semble que le parti présidentiel a reconnu la victoire de l’opérateur Andry Rajoelina. De source bien informée, cette débandade du TIM dans la capitale a eu des impacts au niveau de la gestion des affaires de l’Etat. En clair, le chef de l’Etat et non moins ancien maire de la capitale, Ravalomanana Marc, n’a pas digéré cette déroute dans son propre fief. On chuchote que des têtes vont tomber dans les jours qui viennent. Les principaux responsables chargés de piloter les élections dans la Ville des Mille seront pris pour cible. Parmi eux, à citer, entre autres, le président du Sénat et directeur de campagne de Hery Rafalimanana, Rajemison Rakotomaharo, le ministre des Affaires étrangères et coach de la région Analamanga, le général Marcel Ranjeva, le ministre des Sports et de la culture et non moins ancien maire d’Antananarivo, Patrick Ramiaramanana, le ministre de la Santé et du planning familial, Jean Louis Robinson ainsi que le chef de région Analamanga Manganirina Andrianarisoa. Le premier ministre et ministre de l’Intérieur, Charles Rabemananjara, est également dans la ligne de mire. Un remaniement ministériel se profile à l’horizon, probablement après les fêtes de fin d’année.
Campagne mal ficelée
Apparemment, le camp présidentiel a mal préparé sa campagne. Au début, le TIM a minimisé ce candidat de 33 ans et sans expérience politique. Or, l’effet Andry TGV, au cours de la campagne a renversé la tendance. Comme à l’époque de « Tiako Iarivo » en 1999, le vent du changement a de nouveau soufflé dans la capitale. Andry Rajoelina a pu rallier les jeunes à sa cause et regrouper les voix de ses fans, des mécontents du régime Ravalomanana et des déçus. En fait, il s’agit d’un vote sanction.
La défaite de Hery Rafalimanana a été prévisible. Ses partisans ont commencé à s’affoler après avoir été surpris par les premières salves et le démarrage en trombe du train à grande vitesse. Désemparés les adversaires ont fini par lancer des coups bas. Mis à part les harcèlements administratifs, des attaques personnelles ont commencé à apparaître dans le but d’affaiblir ce candidat gênant. Mais, l’impact est plutôt négatif pour le camp présidentiel. Sentant ce danger menaçant, le président de la République a annulé au dernier moment son voyage à Lisbonne (Portugal) pour assister au sommet Afrique-Union européenne pour mieux gérer les élections communales, notamment dans la capitale.
Quid du patrimoine de la commune
Après l’arrivée de Ravalomanana à la tête de la mairie d’Antananarivo, des biens de la municipalité ont été « utilisés » par ses propres sociétés. A citer entre autres le terrain de la commune sis à Anosipatrana sur lequel, on a installé l’antenne et le bureau de la chaîne MBS.
Le nom de la société Mikoja, sis à Ampasampito est également évoqué. On s’interroge si le nouveau maire va récupérer le patrimoine de la commune urbaine d’Antananarivo ou non. Sûrement, des contrats liant la commune et ces sociétés existent bel et bien. En tout cas, les contribuables devraient savoir leur contenu. Des « Ampamoaka » en vue !
