L’OMDA (Office malgache des droits d’auteurs) a animé à Toamasina pendant deux jours, les 20 et 21 novembre 2007, un séminaire de sensibilisation axé sur « Le droit d’auteur et la lutte contre le piratage ». Le directeur national, Ranjarivo Haja, a fait le déplacement avec son staff pour l’occasion.
Un entretien avec le premier responsable de l’OMDA nous a appris que 5 400 auteurs sont actuellement affiliés à l’office où 70 000 œuvres sont déposées aux fins de protection. L’OMDA est membre de la confédération internationale des sociétés d’auteurs mais a aussi des conventions avec des correspondants étrangers de nombreux pays. C’est l’OMDA qui encaisse les droits d’auteur, en prélève 10% pour frais de gestion et financement de la promotion artistique et rétribue les auteurs suivant la côte d’utilisation de leurs œuvres. Quelque 80 pensionnaires sont aussi gérés par l’office.
3 mois à 3 ans d’emprisonnement...
S’agissant de lutte contre le piratage, l’action de l’office aurait permis de sanctionner 22 pirates au cours de l’année 2006. Les sanctions prises vont de 3 mois à 3 ans d’emprisonnement avec ou sans amende. L’un des pirates confondus en 2006 a été condamné à 8 millions d’Ariary Ces résultats ont pu être obtenus grâce à la qualité du travail en pool noué avec la Justice, les avocats et les forces de l’ordre, policiers et gendarmes.
Locales ou étrangères
Lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire, le SG de la Région Atsinanana, Razanadrakoto Victor, a tenu à diffuser pour sa part deux messages personnels. Le premier a trait à la recherche de la qualité des œuvres, non pas seulement qualité sur support – donc produits par enjolivages et fioritures techniques – mais qualité originelle, à la source, au sortir de l’auteur. Le deuxième message a trait à l’hymne national : chaque artiste, a-t-il conseillé, devrait connaître intégralement l’hymne national et l’exécuter de la façon la plus parfaite possible. Parce que l’hymne national vaut bien cela. Signalons que le deuxième jour de séminaire a été marqué par diverses manifestations. Les activités de l’OMDA font, par exemple, l’objet d’une exposition sur l’esplanade de l’hôtel de ville. D’autre part, les artistes tamataviens ont donné au même endroit un spectacle gratuit.
