« Servir le lecteur ». Telle est la nouvelle règle de conduite que s’impose « Madagascar Tribune » depuis le début de l’année 2008. Autrement dit, « avoir une ‘vision lecteur ». Tous les changements à dose homéopathique entamés depuis cette date s’inscrivent dans cet amendement à la ligne éditoriale défendue ici en vingt ans. En résumé, cette ligne éditoriale veut que le journal reste à équidistance du pouvoir politique en place et de l’opposition. S’agissant des faits de société, elle s’interdit la diffamation soit des individus soit des groupes d’individus soit encore des institutions et autres organismes étatiques ou privés. Ce positionnement encore d’actualité va être renforcé dans les faits. « Madagascar Tribune » change. Et ce journal changera encore. En bien, naturellement. Dans cette optique, en moins de trois mois, quatre directions sont mises en place. Présentées brièvement, ces directions sont notamment la direction technique qui assure la production d’un journal net et propre. Elle fait un travail formidable depuis trois mois ; la direction du Contrôle et de la qualité veillant à ce que le produit soit conforme aux attentes des lecteurs et des annonceurs ; et la direction de la diffusion pour que le journal soit vu et puis vendu.
Loi immuable
Le quatrième pilier de cet édifice étant la rédaction. Elle a été renforcée par le recrutement de cinq éléments nouveaux. La nouvelle direction générale ainsi que l’équipe qui l’appuie ne s’arrêteront pas là. En si bon chemin. Elles vont poursuivre ce qui a été fait. D’autres mutations attendent les lecteurs dans les semaines, les mois et les années à venir. Elles sont dictées par notre souci, constant et permanent, de notre proximité avec le lecteur. La loi de proximité étant à la base du travail du journaliste. Le lectorat en a déjà vu les couleurs. Le journal est conscient que ces changements, ces mutations vont provoquer des réactions. Saines par ici, épidermiques par là. En tout cas, le débat est lancé, la rédaction s’en réjouit, sur l’opportunité ou non pour un journal, de vingt ans, d’accorder la Une à telle information plutôt qu’à telle autre. En tout cas, la rédaction est mue par l’idée, vieille comme l’invention du premier journal au monde, qu’une publication est faite pour être lue par le plus grand nombre. Pour cela, il existe une loi immuable : il faut parler des « faits » qui touchent et émeuvent d’abord le lecteur. Le plus humble des lecteurs. Puis, il faut l’écrire suivant des règles précises. S’agissant de « Madagascar Tribune », un journal qui est en train de se forger une âme, cette approche, aussi élémentaire soit- elle, ne va pas sans heurter certaines sensibilités. Certes, la rédaction en tient compte. Tout comme elle demeure convaincue que dans ce métier, rien ne vaut un fait qui garde toute sa diversité.
