Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
dimanche 28 avril 2024
Antananarivo | 09h31
 

Société

Maxime Ratoejanahary

Trente ans, 58 ouvrages scolaires

samedi 24 novembre 2007 |  1690 visites 
L’enseignant concepteur avec un de ses ouvrages.

Premier livre en 1977, la Pratique du Français (T.5). C’était au lendemain de l’instauration de la malgachisation de l’Education, à Madagascar (1976). Maxime Ratoejanahary explique la raison de cette première conception : « Je maintiens toujours ma conviction, selon laquelle il est primordial d’enseigner, dans les premiers pas scolaires de l’enfant, dans la langue maternelle. Cependant, le français avait été instauré depuis l’avènement de l’Indépendance, et même bien avant. Puisque le pouvoir a pris la décision de
« malgachiser » l’enseignement (suivant les desiderata de la grève de 1972), j’ai pris l’initiative de produire ce livre. Comme une mesure d’accompagnement, et pour l’enseignant et pour l’élève ».

En fait, il y eut fausse conception de cette politique d’enseignement. Les enseignants se trouvaient déroutés. Ce livre, conçu pour la classe de Septième, a été suivi, d’année en année, pour les autres classes primaires. Le programme d’éducation évolue, cependant, et La Nouvelle Pratique du Français est apparue. Et ainsi de suite.

Ouvrage et programme national

En tout, en 30 ans, l’éditeur – écrivain - imprimeur accouche de 58 ouvrages, du Français au Mathématique, sans oublier sa chère langue maternelle. Il n’a pas omis de travailler sur l’Approche par les Compétences (APC) dont il est un défenseur invétéré. « Des Cahiers d’exercice, sous le titre Ma Première Lecture, constituent le complément indispensable du manuel lui-même. Chacun des cahiers comporte des exercices qui traitent des problèmes inhérents aux mécanismes d’acquisition des capacités et des compétences en lecture. De plus, ils sont conçus selon une technologie de pointe, et conformes à l’APC pour accéder à la compréhension plus fine d’un texte. »
« Si tu as franchi le torrent… Tends la main et fais passer les autres ». Maxime Ratoejanahary n’oubliera jamais qu’il est passé par des hauts et des bas, avant d’arriver à ce stade. « J’avais la foi. Même si j’ai franchi des moments où mon moral était au plus bas, même si je n’ai reçu aucune aide directe de la part des dirigeants, j’avais l’intime conviction que je réussirais si je persévérais ».

L’homme a réussi de par ses sacrifices. Les fruits des efforts qu’il a déployés pour y parvenir feront l’objet d’un jubilé, le 8 décembre prochain.
« Nous avons toutes les raisons de fêter fièrement son 30 ème anniversaire d’auteur, dont bon nombre d’utilisateurs en tirent profit », a souligné le Comité du Jubilé, dirigé par l’Inspecteur de l’Education nationale, Paul Roland Rajerinera.

8 décembre, un jubilé et une maison d’Edition

Pour ce 8 décembre, jour du Jubilé, quelque 200 enseignants, du CISCO d’Antananarivo ville, viendront chanter un cantique à l’endroit de cet homme qui a su leur épauler durant ces trente ans : « Tsy vitam-po onena ».

En fait, pas une école de Madagascar a pu se passer des œuvres de Ratoejanahary. Par l’entremise du CRESED (Crédit pour l’Education de la Banque mondiale), les CEG voguent à travers ses ouvrages.
De même, deux de ses ouvrages font maintenant partie des bibliothèques à La Réunion, prochainement aux Seychelles. Même Paris détient un exemplaire, comme quoi l’homme n’est plus à présenter. L’évocation de son nom suffit à faire sa publicité. « Il ne nous jamais lâchés, lance un des enseignants. Comme s’il était à notre place ».

Aussi, pour aider encore plus ses pairs, Maxime Ratoejanahary et le Comité du Jubilé projettent l’extension de la SEDICO (Société d’entreprise, d’édition et de commerce), avec son, imprimerie,mais aussi sa Nouvelle Maison d’Edition, au service de l’Education pour tous (EPT).

Prôner le goût de la lecture

Au-delà du pouvoir d’achat de la population qu’on déclame souvent au plus bas, Maxime Ratoejanahary exhorte tout de même tout un chacun, et surtout nos jeunes, à lire, lire et lire. « Je suis ce que je suis à force de m’éduquer par le livre. L’EPT peut seulement survivre si nos élèves et étudiants se mettent à prendre le goût de la lecture.Et ainsi, on perdra l’habitude de tout apprendre par cœur ».

Pour conclure, Maxime Ratoejanahary d’affirmer que « l’APC et la lecture contribueront à donner les mêmes avantages de réussite à tous nos jeunes ».

Propos recueillis par Volana R.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS