Du Pape, du haut de son balcon du Vatican, au curé de paroisse du haut de son ambon, en passant par le chef de l’Etat et les chefs d’Eglise, membres du Ffkm, il semble que tous veulent la paix dans leur message de Noël. Benoît XVI, comme ses prédécesseurs sur le siège romain, a particulièrement prié pour la paix au Proche Orient et notamment en Terre sainte où il se rendra prochainement en visite pastorale. Le souverain pontife prévoit en effet en 2009 un pèlerinage à Bethléem, ville natale de Jésus mais qui se trouve depuis des décennies en état de guerre. Puis, il a prié pour que l’Afrique et d’autres endroits du monde en proie aux guerres civiles surpassent les difficultés du moment et établissent un climat de confiance propice à la paix. De son côté, le président malgache a parlé d’amour dans son message pour le personnel de la Présidence. L’amour qui précède naturellement la paix dont il a besoin pour l’année à venir. Compte tenu des réformes qui l’attendent en effet, Ravalomanana Marc ne peut que formuler un vœu de paix et de sérénité s’il veut que son programme ne soit pas troublé.
Ligne paulinienne
Pour leur part, les chefs d’église à Madagascar ont mis l’accent sur le rôle social des institutions religieuses. Un rôle qui contribue à atténuer la misère physique et morale de la population et un rôle qui s’ajoute aux efforts de l’Etat. Comme il fallait s’y attendre, le gros morceau est venu de l’Eglise catholique. Elle a fait parler ses trois grands chefs pour Madadagascar : le Nonce apostolique, représentant du Pape, le président de la conférence épiscopale, Mgr Rabemahafaly Fulgence et enfin l’archevêque d’Antananarivo, Mgr Razanakolona Odon. Tous les trois ont souligné la mission prophétique de l’Eglise. Une mission qui l’oblige à s’élever pour clamer la Bonne Nouvelle en toutes circonstances et quel qu’en soit le prix. Mgr Kassujja devait même renchérir que l’Eglise de Madagascar doit maintenant s’inscrire dans la ligne paulinienne, c’est-à-dire porter l’Evangile partout où besoin sera.
