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Editorial

Toujours délicat

mercredi 6 juin 2007 | RAW

Comme il fallait s’y attendre, l’affaire Urfer prend de l’ampleur et de l’envergure. Les déclarations du président Ravalomanana relayées, argumentées et appuyées par le Premier ministre n’ont pas du tout coupé court aux réactions et commentaires. C’est dire la difficulté de défendre sa souveraineté. Que cela soit du côté des gouvernants ou du côté de l’Eglise catholique et de la société civile en général. Le partenariat public - privé (PPP) n’est pas encore acquis car le procédé n’a pas été l’objet de discussion ni de dialogue. Quelque part, une « réconciliation » est de plus en plus nécessaire voire indispensable pour reconsidérer les problèmes et leurs solutions.

Parallèlement et à beaucoup d’égards, la situation actuelle dans le pays fait craindre à terme quelque chose comme ce que vit les Zimbabwéens de Robert Mugabe. Certes que nous n’en sommes pas encore l’objet de boycott des investisseurs ou de fermeture des robinets des financements de la part des bailleurs de fonds mais au rythme où l’on va dans cette affaire Urfer, le risque n’est pas à écarter. A propos du Zimbabwe d’ailleurs, on s’interroge sur l’indifférence de l’Etat malgache qui est pourtant membre de la SADC. Mais qui ne semble pas accorder de l’importance au sommet relative au Zimbabwe qui s’est déroulé en Afrique du Sud voici quelques semaines. Or, il s’agissait d’une réunion cruciale sur les sanctions des Occidentaux et leurs conséquences sur les populations du Zimbabwe. Des sanctions à cause surtout de la politique du président Robert Mugabe qui se veut « indépendant » et qui conduit depuis plusieurs années une politique qui ne convient pas du tout aux anciens colonisateurs et aux grandes puissances occidentales dont les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Bien sûr que le président Robert a ses défauts et la politique qu’il conduit est trop souvent sujette à discussions quant aux objectifs poursuivis. Toujours est-il que la SADC, consciente de la complexité du problème des Zimbabwéens et voulant résoudre les problèmes africains par des solutions africaines, va porter le problème devant la communauté africiane. Car il revient aux Africains de régler les problèmes de l’Afrique, a-t-on compris.

En tout cas, le régime Ravalomanana actuel en sait quelque chose sur les comportements des grandes puissances, dont les Etats-Unis et la France.

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