Un changement de gouvernance s’opère au sommet de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Arsène Retaf Andrianarisedo Dama a quitté la présidence de l’organe chargé de l’organisation des élections et cède son poste à Thierry Rakotonarivo à la tête de l’institution. La transition a été actée par une délibération adoptée ce mardi 9 décembre par les commissaires électoraux.
Quelques jours seulement après sa prestation de serment comme nouveau membre de la Ceni, Thierry Rakotonarivo a été élu président par ses pairs. Administrateur civil de formation, il retrouve ainsi une maison qu’il connaît déjà : il avait occupé auparavant le poste de vice-président de la Commission, avant de présenter sa démission en mars 2020. Son retour marque une séquence politique et institutionnelle particulière, sur fond de recomposition interne et de volonté affichée de renouveau.
Le président démissionnaire inscrit sa décision dans une « dynamique de refondation » qu’il estime déjà engagée au sein de la Ceni. Selon lui, la demande d’un renouvellement ne vient pas seulement de l’intérieur de l’institution, mais aussi de la population. Pour Arsène Dama Andrianarisedo, ce passage de témoin n’est ni une sanction, ni un bilan personnel.
« Nous sommes en pleine refondation, et les citoyens réclament également un renouveau au sein de la Ceni. Il ne s’agit pas d’échec ou de réussite, mais de répondre à ce besoin de changement », a-t-il affirmé, présentant sa démission comme un acte volontaire destiné à accompagner cette nouvelle étape.
Il a ajouté que le bureau permanent, après avoir entériné l’arrivée de Thierry Rakotonarivo en tant que représentant de l’Assemblée nationale, a choisi de lui confier également la direction de la Commission. « La refondation est de mise et nous avons décidé qu’une nouvelle personne devrait diriger la Ceni », a-t-il déclaré.
En quittant ses fonctions, Arsène Dama Andrianarisedo affirme laisser une institution en mouvement et confiante dans les capacités de son successeur. Thierry Rakotonarivo possède les compétences et qualités requises pour assumer la présidence et conduire la Ceni dans cette phase de transformation, a-t-il déclaré
Avant de devenir membre de la CENI, sur quota de l’ex-président Andry Rajoelina, et élu président de cet organe, Dama Andrianarisedo était membre de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) de 2014 à 2021. Sa nomination en 2021 à la tête de la Ceni a créé un climat de suspicion du fait de sa proximité apparente avec le gouvernement, étant que son épouse était à l’époque la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales.
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Vos commentaires
Jusqu’àu preuve de contraire la CENI a été toujours très politisé et jamais à grand jamais indépendante ! Il est le temps de changer cela, Mr le Président !
Et pas que ça ! La Justice n’est qu’un simulacre de la justice ! Changeons cela ensemble, Mr le Président !
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