Apparemment, c’est depuis les attentats du11 septembre contre les tours jumelles de New-York que la lutte contre le terrorisme a été officialisée et conduite de manière systématique. Mais d’après certaines évaluations, c’est depuis également que le terrorisme s’est répandu et a gagné plus de terrain. Entendons ici par terrorisme, non seulement les attentats perpétrés par des islamistes, des intégristes mais aussi ceux diligentés de main de maître par des Etats et des gouvernements contre leur peuple ou contre d’autres peuples réduits au statut de sujets ou enfants à protéger du méchant « terroriste ». Nous ne citerons pas d’exemple pour ne pas froisser « nos pays amis et partenaires », d’autant que Madagascar est plus que jamais en quête d’argent pour mener à bien son MAP.
Toujours est-il que ce qui se produit ces temps-ci dans la Corne de l’Afrique, notamment la piraterie au large des côtes somaliennes, plus généralement dans cette partie nord-ouest de l’Océan Indien, ne peut pas nous laisser de marbre. D’après des spécialistes, cette piraterie a surtout pris de l’ampleur depuis 2007, dès lors qu’il n’y a plus de gouvernement fort à Mogadiscio. Ce qui a ouvert le chemin à l’anarchie et a engendré la faim parmi les populations. C’est en grande partie cette faim qui a poussé et qui continue de pousser des populations à s’adonner à de tels actes de banditisme maritime. Ces spécialistes remarquent en tout cas, que ces populations qui se livrent à cette piraterie ne sont pas véritablement des populations de marins, mais c’est l’instinct de survie qui les hante.
D’après ces spécialistes, les Etats-Unis ont en 1993 appris cet acharnement contre la faim à leurs dépens. En 1993 les Américains ont voulu récupérer leur hélicoptère perdu, mais ils se sont heurtés à des vagues d’assaut téméraires, voire martyrs contre leurs chars blindés de la part de ces populations affamées et désespérées.
Aujourd’hui, traqués par les puissants pays vendeurs d’armes, les pirates ont réduit la rançon exigée pour libérer le cargo qui transporte des cargaisons d’armes en provenance d’Ukraine, destinées apparemment au gouvernement kenyan. Il faut noter que le Darfour n’est pas si loin et la Chine qui exploite le pétrole soudanais ne peut dormir sur ses lauriers. Les menaces d’arrestations qui pèsent sur le pouvoir d’Omar El Béchir au Soudan ne sont pas non plus pour apaiser le climat dans cette Corne de l’Afrique.
