Les administrés et surtout les contribuables qui ne sont pas acquis au TIM s’inquiètent face à la désignation de deux membres importants du gouvernement pour occuper des postes-clé au sein de ce parti au pouvoir.
Deux membres importants du gouvernement ont fait leur entrée au sein de l’instance dirigeante du TIM. Ils ne sont pas élus comme les autres membres du bureau politique de ce parti au pouvoir. Ils sont désignés. Il s’agit du ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Yvan Randriasandratriniony au titre du président national par intérim du parti et du ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Ivohasina Razafimahefa au titre de secrétaire général. Quoi qu’on dise, la désignation (sans attendre le congrès national prévu au début de 2008) de ces deux membres du gouvernement met en danger la neutralité de l’Administration et favorise la confusion entre la gestion d’un parti et la gestion des affaires de leur département respectif. N’y a-t-il plus au sein du TIM des personnalités efficaces et plus disponibles pour occuper ces postes qui demandent de la part de leurs titulaires une grande disponibilité ?
Or, plus d’un se souviennent encore ce qu’a déclaré à l’époque, Razoarimihaja Solofonantenaina (ancien président national du TIM) lorsqu’il a expliqué le retard dans la nomination du nouveau secrétaire général du parti après le départ du Me Jacques Sylla. Selon Razoarimihaja Solofonantenaina, le nouveau secrétaire général du TIM devra être un professionnel qui aura droit à une rémunération et qui consacre tout son temps à la gestion administrative du parti. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Du côté des simples membres du parti, c’est l’inquiétude car désormais à chaque fois qu’ils veulent s’adresser à un ministre chargé de la gestion administrative de leur parti, il leur faut remplir une fiche d’audience. Comme d’habitude, il faut attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour savoir la suite donnée à cette demande d’audience. Et pour les militants du parti qui font des milliers de kilomètres de route pour arriver à Tana et que leur moyen financier ne leur permet de rester dans la Capitale que pendant trois jours, qu’est-ce qu’ils vont dire si le secrétaire particulier du ministre secrétaire général leur signifie que ce dernier ne peut les recevoir qu’après une semaine ?