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Editorial

« Rira bien… »

mercredi 26 décembre 2007 | Randria N.

Effectivement, un élu peut se permettre d’ignorer ses administrés, une fois qu’il est parvenu à la place pour laquelle il a courtisé ses électeurs. Ainsi, d’aucuns peuvent se permettre des écarts de langage vis-à-vis de ceux qui les ont mis sur leur piédestal, si d’autres les traitent comme des moins que rien car ils s’estiment assurés de leur « siège » jusqu’à une prochaine échéance électorale. « Je me moque royalement de ce que vous, électeurs, pourriez penser de mes actes, du moment que vous m’avez donné l’aval par le biais de vos voix », osent déclarer certains. D’autres pérorent même jusqu’à annoncer que les réalités sont différentes de ce qu’ils ont annoncées lors de leur campagne électorale, des déclarations qui sous entendent que les discours-programmes tant rabâchés ne l’ont été que par pur clientélisme politique et par simple démagogie, sans aucune velléité de concrétisation.

Certes, se croyant investi d’une puissance qui, selon eux, les rend intouchables, ils espèrent pouvoir se moquer des opinions des simples électeurs. Qu’ils sachent toutefois qu’ici-bas, rien n’est éternel et que ce sentiment de puissance qu’ils leur ont été indûment octroyé pourrait du jour au lendemain leur être enlevé. L’histoire est là pour nous enseigner qu’on ne peut se moquer impunément et indéfiniment de la population. Rappelons-nous des 99,72% des voix obtenues par Tsiranana en janvier 1972. Un plébiscite qui a compté pour du beurre 5 mois plus tard quand le peuple a manifesté son « ras-le-bol ». De même, les 25 ans de règne de Ratsiraka ont été vite oubliés devant la volonté de changement du peuple en 2001.

Quelle que soit la manière dont on la musèle et combien puissantes sont les forces qu’on lui oppose, tôt ou tard - 5 mois ou 25 ans -, la population jugera, et comme nul ne l’ignore, elle sera sans pitié.

Moquez-vous des opinions des électeurs, décidez toujours à leur place comme s’ils étaient des enfants encore loin de la maturité ! Prenez toutefois garde à leur prise de conscience car ce moment venu, vous n’auriez à vous en prendre qu’à vous-même. « Rira bien qui rira le dernier » quand le « Demos », la population, fera montre de son pouvoir.

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