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Reportage

Carnet de voyage

Rich Galen • Une caricature désagréable des républicains

samedi 31 mai 2008 | R. C.

“Taisez-vous”. “Je vous dis de vous taire”. “Enfin, taisez vous”. C’est la réponse de Rich Galen, un des responsables de la campagne de John McCain à un journaliste afghan sur la présence américaine en Irak. La question était : “Qque faites vous en Irak à part mettre la main sur le pétrole de ce pays ?” Très vexé par l’interpellation, Rich Galen dont ce n’est pas le premier écart de langage ce matin là, a naturellement répondu à côté : “nous devons agir et ne pas faire comme Bill Clinton qui était resté sans réaction alors que nos ambassades et un bateau de guerre américains ont été attaqués”. En fait, à en croire aux propos de cette figure caricaturale des républicains, désagréable et au comportement guerrier doublé d’un autisme maladif, “face aux multiples dangers dans le monde, les Etats-Unis ont besoin d’un ‘strong candidat’, d’un véritable commandant en chef”. Une simplification des choses qu’il a dû apprendre à George Bush.

Cauchemars

S’agissant de son candidat, Rich Galen le présente comme “not in the hard conservative line« et »not maverick” pour le distinguer à la fois du président sortant et de Barack Obama. Ce dernier provoque jour après jour des cauchemars chez les républicains. “Sa campagne monte en puissance et il arrive au bon moment parce que je reconnais que ce pays est désormais prêt à être dirigé par un américain-africain”, reconnait-il. “Mais celui- ci ne peut pas être Barack Obama”, s’empresse-t-il de préciser. Pour lui, “Barack Obama n’est pas adapté à la mentalité politique et aux codes d’usage dans le milieu politique de Washington”. Il ajoute aussi que “Barack Obama manque d’expérience car il n’a fait que trois ans de sénat” en oubliant au passage que le sénateur de l’Illinois a déjà été élu deux fois sénateur local dans son Etat. Bref, la peur change aussi de camp et semble s’installer chez les républicains lesquels, par la bouche de Rich Galen, avouent que “ce genre d’élection se gagne par l’émotion et, en la matière, Obama soulève la foule d’autant plus qu’il a un sens redoutable de la formule. Nous ne savons toujours pas comment débarrasser notre candidat de l’attaque de Barack Obama selon laquelle une élection de McCain ne serait qu’un troisième mandat de Bush.”

Jamal Simmons “Change with Obama”

Les démocrates ne jurent que par ce mot : Change. “Un message précis, net et clair qui rassemble, qui enthousiasme et qui fait son chemin”, présente Jamal Simmons, analyste et commentateur politique au service de Barack Obama. “Après les années de la peur de Bush et des républicanis, le temps est venu de changer d’air, de politique et les choses dans ce pays”, introduit ce jeune diplômé en politique publique de Harvard University. Un sésame qui lui a ouvert les portes de Bill Clinton, de Carolyn Kilpatrick, de Bob Graham, de Al Gore et de Quincy Jones, tous des figures emblèmatiques de la crème de la sociéte américaine. “Les deux mandats de Bush sont marqués par les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center, Katrina et l’émergence du terrorisme, etc, dans le monde mettant ainsi en danger notre sécurité”, déplore Jamal Simmons. “Obama porte une autre politique que les Américains ont attendu depuis longtemps”, se réjouit-il.

Optimisme, espoir et changement

Et de poursuivre que “notre candidat est tout le contraire de ses adversaries, il est lent à les attaquer, il est prompt à proposer des solutions aux problèmes des gens ; il est tout l’opposé du candidat républicain ; il respire la confiance, la jeunesse, la fraicheur, le changement et surtout les défis que ce pays aime à relever”. Pour lui, en tout cas, “John McCain n’est que le clone de George Bush”. “Il donne des solutions du passé aux problèmes du présent et à venir”, enfonce-t-il. Une allusion à l’âge du candidat républicain, 72 ans. Pour lui, “Obama est un homme libre et non lié aux lobbys et autres groupes de pressions au service des intérêts privés dans le pays, il a bâti sa carrière en marge des luttes politiques politiciennes des deux partis, il dialogue avant de prendre une décision sur tous les sujets concernant les individus et le pays. Il est toujours à l’écoute”.

Qui est le stratège de la campagne de Barack Obama ? À cette question, Jamal Simmons répond que “notre candidat ne fait pas autre chose que ce qu’ont fait Reagan et Clinton en leurs temps. Le premier, paix à son âme, s’est distingué par un discours simple sur l’optimisme tandis que le second a bâti sa popularité et son succès sur une seule intuition qui est d’incarner l’espoir”. “Leur don inné de la communication a fait le reste. “Obama ne fait pas autre chose quand il parle de Change, cela rassure car il y aura du changement en novembre”, conclut le jeune analyste politique qui est attendu sur un plateau de télévision américaine de grande audience.

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