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Divers

Amparafaravola

Réhabilitation de barrage : à chacun sa préoccupation

mardi 20 novembre 2007 |  374 visites 

Un barrage d’alimentation d’eau pour les rizières d’Ivakaka (Morarano, Amparafaravola) a permis d’entrevoir des conditions de vie sur chaque intervenant agricole.

Lampy ne dispose que d’un hectare de rizière, qu’il partage avec ses parents. « Nous n’avons encore jamais utilisé les techniques modernes de culture, mais toujours le repiquage « saritaka ». « Malgré cela, sa rizière produit 3 tonnes. « Nous utilisons de la bouse des zébus comme engrais. Pourquoi changer ? » Lampy a 30 ans, et le rendement lui suffit encore, jusqu’à maintenant. Pas marié, il ne se soucie pas trop de la politique de la Révolution verte. Néanmoins, il était avec le fokonolona lors des travaux sur la réhabilitation du barrage d’Ivakaka.

« Ma rizière reçoit pleinement l’eau, mais je ne veux pas m’écarter
de tous. D’ailleurs, ce sont eux qui m’ont informé sur les semences améliorées ». En fait, Lampy, confiné dans le cocon familial, ne reçoit pas les informations essentielles sur sa production. Rien n’est jamais tard.

Quant à Myriam, sa famille travaille sur leurs propriétés de 15 hectares. Dispersés, le slots reçoivent l’eau du barrage à 70%. Elle a l’habitude de changer souvent de semences, soit tous les trois ans.

« Améliorées ? Je ne sais pas. En tout cas, je ne cultive que du « makalioka ». Mais je suis partante pour la Révolution verte. C’est pour cela que je suis là, je mets la main à la pâte. » « Je suis là parce que j’ai besoin de travail. » Claudine n’a aucune parcelle de terrain, rizière ou autre. Elle est mariée avec quatre enfants. Tous les deux travaillent sur les champs des autres. « Tant que les gens ne commencent leurs travaux sur les champs, nous n’avons pas de rentrée d’argent. Autant les aider pour aller plus vite ». Le repiquage ou le sarclage fonctionne « au carreau », soit Ariary 500 tous les 10m2. De même, le travail au « tanety » est rémunéré à Ariary 2000 par « carreau ». Les époux peuvent recevoir Ariary 4000 en moyenne, par jour. « Le tout part en riz, en bougie, huile, sel… Pas moyen de penser à autre chose. Heureusement que l’EPP nous permet d’envoyer nos deux aînés à l’école. L’avenir ? On verra ».

Recueilli par Volana R.

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