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Politique

Communales et municipales du 12 décembre

Ravalomanana ignore les contestations

mercredi 2 janvier 2008 |  2073 visites  | Eugène R.
Le président Ravalomanana, fidèle à lui-même. (Photo d’Archives)

L’intervention présidentielle de la nuit du 31 décembre 2007 n’est pas à l’abri des critiques et des réactions négatives.

Le président Marc Ravalomanana a retracé dans son discours du nouvel an les grands événements qui ont marqué l’année 2007. Il a cité entre autres l’organisation des Jeux des îles de l’Océan Indien, l’acceuil par la ville d’Antananarivo de la réunion des maires du Métropolis, la formation des chefs Fokontany sur le leadership et la tenue des différentes consultations populaires dont le référendum constitutionnel du 4 avril, la députation du 23 septembre et les récentes communales. A propos de ces consultations populaires, le chef de l’Etat a conclu que les malgaches sont capables de vivre la démocratie. Une manière pour lui de faire comprendre que la démocratie existe bel et bien à Madagascar. Le locataire d’Ambohitsorohitra a cependant ignoré dans son intervention les contestations qui surgissent actuellement suite aux décisions des tribunaux administratifs qui ont validé dans le cadre des récentes communales des résultats, perçus par des électeurs comme non conformes aux verdicts des urnes. Il est vrai, soutient-on quelque part qu’en démocratie, on ne peut arriver au pouvoir que par les élections, mais ne pas respecter les résultats de ces élections n’est pas de la démocratie. Toujours est-il que le chef de l’Etat ne s’est pas étalé sur le sujet, signifiant vraisemblablement qu’il appartient aux juges électoraux d’examiner les requêtes et que l’Exécutif n’a pas à s’en mêler car la Justice est indépendante.

Des PDS au lieu des élus

Force est par ailleurs de constater que la nomination des PDS à la tête de la commune urbaine der Taolagnaro, de Sainte-Marie et de Nosy Be constitue une entrave à cette democratie. Pourquoi ne pas laisser les populations de ces trois communes urbaines à fortes potentialités économiques élire leurs maires comme celles des autres communes qui se sont rendues aux urnes le 12 décembre 2007 ? Et en plus la nomination d’autres colonels à la tête des deux de ces trois communes urbaines (Le colonel Clovis Masiaka pour Sainte-Marie et le colonel Hassany Jao Jean pour Nosy Be) constitue un autre fait qui porte à croire que la démocratie n’est pas une réalité à Madagascar.

En tout cas, il faut reconnaître la performance du régime qui a pu organiser trois élections en une année. Elles se sont déroulées sans heurts ni morts d’hommes. C’est sans aucun doute la raison qui a amené le président à dire que désormais Madagascar sert de modèle dans l’Océan Indien et en Afrique. Et cette année 2008, ce régime prouvera encore devant le monde entier de quoi il est capable avec les élections des chefs de région, des conseillers régionaux et des sénateurs, toutes prévues avant le mois de mai. On notera cependant que la révision de l’actuel code électoral et l’éventuelle adoption du système de bulletin unique n’auront lieu qu’après ces élections.


Une seule mesure concrète !

Le chef de l’Etat n’a pas parlé uniquement de la politique. Le « Madagascar Action Plan » (MAP) a constitué l’un des grands axes de l’intervention présidentielle. Il a rassuré que les bailleurs de fonds sont actuellement acquis à ce programme quinquennal de développement. Une occasion pour le chef de l’Etat de répliquer aux affirmations selon lesquelles ce programme a du mal à trouver du financement.

Toujours sur le plan économique, le président Marc Ravalomanana a annoncé la mise en place cette année 2008 d’une Banque d’investissement et de reconstruction, aussi il a promis des actions en faveur des opérateurs et des paysans cultivateurs. La seule mesure concrète annoncée la nuit du 31 décembre par le président de la République est la révision à la hausse du salaire des fonctionnaires ; et de son souhait que ceux des employés du privé ne seraient pas en reste. Reste à savoir si 10% de majoration répondrait aux attentes des agents de l’Etat qui ne sont pas épargnés par l’inflation.

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