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Antananarivo | 16h04
 

Editorial

Ravalomanana a encore gagné

vendredi 25 juillet 2008 | R. C.

Rien, absolument rien ne résiste à Ravalomanana Marc. Hier encore, il vient d’administrer une leçon de réalisme politique à ses détracteurs. La France passe l’éponge sur la « brouille passagère » suite au rappel précipité de son ambassadeur à Antananarivo. Même si celui-ci porte également le titre de représentant de l’Etat français et du président de la République française à Madagascar. Même si Gildas Le Lidec a été irréprochable dans ses « relations » avec les Malgaches, depuis qu’il a foulé le sol de la grande île. Son tort, son unique tort fut d’avoir servi son pays au Zaïre et en Côte d’Ivoire où il est passé au moment où ces pays s’embrasèrent dans la guerre civile. Et surtout d’avoir été nommé à Madagascar, un pays où superstition se mêle volontiers avec politique, et maintenant avec la diplomatie. D’aucuns évoquent néanmoins la thèse selon laquelle son « rappel » relève plutôt d’une affaire franco - française relative toujours à son affectation en Côte d’Ivoire. Dans cette affaire, en tout cas, les procès d’intentions malgaches se sont ajoutés aux procès politiques français qui, au final, ont abouti à une situation sans précédent dans les relations entre Madgascar et la France.

Ultra- sensible

Ramenée à sa juste proportion, cette affaire montre au moins une chose : tout ce qui touche aux relations Malgacho-françaises reste et demeure ultra - sensible. Ce n’est pas pour rien que face à l’énormité du rappel de l’ambassadeur, les deux parties ont tenté de minimiser sa portée. Comme il s’agissait d’une affaire diplomatique, chacun a déployé son talent d’hypocrite et de dissimulateur pour camoufler la vérité. La transparence n’était pas de mise et la communication a été réduite au minimum. Du coup, les interprétations ont relayé les lapsus officiels et les approximations ont essayé de combler les lacunes gouvernementales. Avec ce que cela suppose de risque d’atteinte à l’honneur et à l’intégrité de l’intéressé. Sur un tout autre plan, s’il y a un autre enseignement à tirer de cette « histoire », c’est qu’elle enseigne à ceux et celles qui aspirent à dégommer Ravalomanana Marc qu’avant d’entreprendre un tel projet, mieux vaut y réfléchir à deux fois.

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