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Politique

Ingérence dans les affaires nationales, dites-vous ?

Quid des conseillers étrangers ?

lundi 21 mai 2007 |  341 visites  | Alphonse M.

En partant du principe sacro-saint de la non-ingérence dans les affaires nationales, le président Ravalomanana Marc a proferé une menace directe aux étrangers vivant à Madagascar dont les prêtres, les pasteurs et les diplomates. Le chef de l’Etat a interdit aux étrangers de se mêler aux affaires nationales, sous peine d’expulsion. Sans citer nommément la France et les Etats-Unis, tout porte à croire que ces deux grandes puissances sont les plus visés. Outre la prise de position officielle du ministère français des Affaires étrangères concernant le père Sylvain Urfer, le locataire d’Ambohitsorohitra n’a pas également digéré les avis de l’ambassadeur américain James Mc Gee sur les affaires touchant Les Moulins de Madagascar, filiale de Seaboard Corporation, une société agro-alimentaire américaine.

Chose curieuse, le numero un malgache a mis à la porte presque la totalité de ses conseillers malgaches au profit des ressortissants étrangers de nationalités diverses (Singapourien, Norvégien, Américain, Allemand...). Par ailleurs, la gestion des grandes sociétés d’Etat (Air Madagascar, Jirama, Sirama) est confiée à des étrangers.

Des simples spectateurs ?

Comment voulez-vous que les représentants des pays étrangers n’ont pas leurs mots à dire sur la gestion des affaires nationales alors qu’on n’a pas eu de cesse de demander des aides pour financer nos projets de développement ?

Lors de la dernière élection présidentielle, c’est grâce aux aides des pays étrangers que cette consultation populaire a pu avoir lieu. Et ceci dans le cadre de leur soutien au processus démocratique à Madagascar. Dans cette même foulée, le gouvernement norvégien, la Suisse, la Banque Mondiale... ont apporté leurs aides pour la mise en place du BIANCO (Bureau Indépendant AntiCorruption). Plusieurs opérateurs étrangers sont également présents dans la Grande Ile.

Il n’est pas étonnant si les ressortissants étrangers ainsi que leur représentant ne soient pas de simples spectateurs sur l’état actuel de la bonne gouvernance, la transparence, l’Etat de droit, la liberté de presse et d’expression...Ils ont toujours leurs mots à dire sur les affaires nationales.

La philosophie du discours de la Baule sur les relations étroites entre l’aide et la démocratie est toujours valable après des années.

Après avoir muselé l’opposition et les médias, le chef de l’Etat s’en prend aux étrangers. Que diront les diplomates après la menace de Ravalomanana ?

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