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Politique

« Grands corps de l’État »

Quid de la dimension politique du changement ?

lundi 17 octobre 2011 | Valis

En suivant les débats qui s’étaient déroulés sur TV Plus vendredi 14 octobre dernier dans l’invité du Zoma, entre le porte-parole de la confédération des syndicats « grands corps » et Onitiana Realy, on serait tenté de croire qu’effectivement la feuille de route est claire au sujet des fonctions dévolues à la transition. Le gouvernement de transition doit assurer l’exécution des affaires courantes, faire fonctionner l’Administration et il doit être neutre, inclusif et consensuel. Il doit enfin faire en sorte que les préparatifs des élections soient bien conduits, autrement dit, le gouvernement doit assurer un environnement propice et serein pour que les élections puissent avoir lieu et conduire vers la 4è République comme on aime à le répéter. D’ailleurs le porte-parole du « grands corps » avait laissé entendre que ses membres qui sollicitaient des places dans la conduite de la transition pouvaient se contenter des salaires des fonctionnaires qu’ils sont en majorité. Il a même suggéré que les membres du prochain parlement de transition ne perçoivent que des indemnités de session. N’est-ce pas séduisant !

Mais la transition ne peut être réduite aux préparations des élections ; elle ne peut être résumée à la gestion des affaires courantes sinon les mauvaises habitudes que l’on voulait chasser vont rapidement reprendre le dessus ; sinon les véritables raisons et motifs des descentes dans la rue et la lutte pour le changement revendiqué sur la place publique n’auraient plus de sens. Il faudrait donc à la tête de l’Administration et des ministères, des hommes politiques et non des techniciens ou des technocrates, qui puissent impulser ce vent de changement. Ce n’est pas dans la 4e République qu’on doit commencer à changer mais dès la transition. Ainsi par exemple, un des grands changements réclamés sur la place du 13 mai dans le temps, était depuis toujours cette décentralisation du pouvoir, des compétences et des ressources. Seuls des hommes politiques peuvent donner le coup de pouce pour la vraie décentralisation et non des fonctionnaires habitués et formés pour la centralisation et la collecte des impôts et autres taxes et qui n’ont jusqu’ici pas su redistribuer les richesses récoltées. Opérer ce changement pour la décentralisation nécessite une vraie volonté politique.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 17 octobre 2011 à 10:08 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    J’avoue que j’ai un peu de mal à faire le lien entre la décentralisation (certainement souhaitable) et les manifestations de quelques dizaines de milliers d’émeutiers rétribués sur la place du 13 mai.

    • 17 octobre 2011 à 13:23 | Isandra (#5450) répond à QUOUSQUE TANDEM

      A Valis

      Entièrement d’accord sur le fait que les postes politiques soient occupés par les politiques.

      Et rien n’empêchera les fonctionnaires qui font de la politique de devenir Ministre, mais c’est à leur risques et périls : par exemple en cas de remaniement gouvernemental, être affecté, si le poste budgétaire est encore disponible, dans une Circonscription sous les ordres du Directeur Régional qui était l’ancien SG de Ministère que vous avez limogé lorsque vous étiez Ministre.

      Car à force de ce que les hauts fonctionnaires se succèdent au poste de Ministre de leur ministère à chaque remaniement, à la longue les seules affectations disponibles seraient celles de Chef de circonscription en attendant celui de Chef de bureau et ainsi de suite.

      Et j’insiste : depuis 1960, il n’y a jamais eu de Ministre de l’Agriculture qui ait été un technicien de ce ministère en France (ingénieur agronome, ingénieur de l’INGREF, vétérinaire, etc ..). Le seul dont la fonction occupée avant sa nomination avait un rapport avec l’Agriculture fut le président d’un puissant syndicat d’agriculteurs (FNSEA je crois). L’expérience n’a pas duré, quelque mois avaient suffi pour constater qu’il n’était pas fait pour la fonction.

      Chirac et, Rocard ont été Ministres de l’Agriculture et ils n‘étaient pas des techniciens de l’Agriculture. Pourtant qui oserait clamer que ce n’étaient pas de bon Ministre de l’Agriculture.

      Et il en est de même dans les autres ministères et dans les autres pays développés.

      Prenons l’exemple du Ministère de la Justice, puisque c’est ce qui fait couler beaucoup d’encre en ce moment. Il est évident qu’un ingénieur des TP ou un médecin ne peut être nommé Garde des Sceaux si le critère est la compétence. Et il est vrai que seuls ceux qui sont compétents en matière Droit de par leur formation ou de par leur activité professionnelle peuvent être nommés Ministre de la Justice. Mais un Magistrat en activité qui devient Ministre, cela fait désordre, bien que Mme Simone Veil l’a été je crois, mais tout le monde n’est pas Simone Veil. En plus un Ministre élus par les membres de son Corps (CSM), cela transformerait le POUVOIR JUDICIAIRE en POUVOIR DES JUGES

  • 17 octobre 2011 à 14:00 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Grands corps d’Etat :

    - l’absence de définition juridique du grand corps d’Etat fait que l’étiquette « grand corps » n’est appliquée universellement:une acceptation large l’applique à tous les corps recrutés (en FRANCE) par la voie de l’Ecole Polytechnique ou de l’Ecole Nationale d’Administration (catégorie dite A+)

    Les grands corps d’Etat sont certains corps de hauts fonctionnaires de la fonction publique d’Etat,dont les membres,généralement recrutés auprès de l’école Nationale d’Administration,sont appelés à exercer des grandes responsabilités au sein de celle-ci.

    Un grand nombre d’emplois supérieurs de l’Etat est occupé par des membres de l’un de ces corps,de même qu’une grande partie des emplois de directeur,de chef de service ou de sous-direction de l’Administration centrale.

    Par rapport aux autres catégories professionnelles attribuées aux fonctionnaires de l’Etat,les grands corps ont en commun deux caractéristiques de pouvoir :

    - leur ancienneté historique,qui leur donne à la fois une légitimité symbolique et un réseau de cooptation solidement implanté ;

    - leur relative autonomie par rapport à la hiérarchie externe,autonomie totale pour les magistrats (en FRANCE).

    Traditionnellement,ces grands corps sont hiérarchisés en fonction de leur prestige.

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