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Divers

Ambanja

Quand un maire dicte sa loi

vendredi 29 février 2008 | Alphonse M.

Des transporteurs, dans le Nord – Ouest du pays, commencent à s’inquiéter sur les agissements peu orthodoxes du maire de la commune rurale d’Ankaramy, district d’Ambanja, qui fait payer des ristournes d’un montant exorbitant sur le transport de certaines marchandises. Ainsi, il a unilatéralement pris un arrêté n°01/CR/ANK.08 du 29 janvier 2008 pour décider que « toute extraction de pierre dans une carrière est sous contrôle de la commune rurale d’Ankaramy et les redevances des ristournes s’élèvent à, pour les caillasses, 50.000 Ar par voyage pour les camions et à 30.000 Ar par voyage pour les camionnettes ». Cet arrêté fait l’objet de vives polémiques dans cette commune rurale dans la mesure où, selon les textes régissant les communes, ce genre de décision relève de la compétence du conseil municipal, mais non pas de la propre initiative du maire.

Toujours est-il qu’il l’a appliquée. Il a menacé la mise en fourrière du camion d’un transporteur local qui n’a pas voulu obtempérer à son ordre. Ce transporteur, et bien d’autres, ont acheté des caillasses auprès d’un instituteur retraité domicilié à Anadroadro Ankaramibe, commune d’Ankaramy. Instituteur retraité qui a reçu en dons, de la part de l’entreprise Colas, les constructions, fondations et le reste des caillasses se trouvant sur son terrain qui était utilisé auparavant comme carrière par cette entreprise internationale pour la réhabilitation de la RN6. Des caillasses que l’instituteur retraité a ainsi mises en vente à des particuliers. En tout cas, le transporteur en question a conclu un marché auprès de ce propriétaire du terrain pour l’achat d’un important lot de caillasses, à raison de 100.000 Ar le plein d’un camion.

400 000 Ar déjà empochés...

Les six premiers voyages ont été menés sans problemes mais ce fut au 7è que le maire rural s’est manifesté pour réclamer le paiement de ces ristournes. Comme le transporteur lui a demandé la délibération afférente, devant être adoptée par son conseil municipal, il s’est d’abord rétracté pour, quelques jours plus tard, ressurgir et brandir « son » arrêté.

Ne voulant pas avoir de mauvaises surprises, le transporteur a proposé au maire en question une avance de 100.000 Ar que ce dernier a promptement empoché. Chose curieuse, l’élu a délivré à celui-ci un simple reçu, ni coté, ni paraphé mais comportant tout simplement le cachet à l’en-tête de sa mairie. Et ce fut lors du paiement de la somme de 300.000 Ar, déclarée par le maire comme étant le reliquat des ristournes à payer par le transporteur, qu’un reçu en bonne et due forme a été délivré par le secrétaire de cette commune.

En attendant une éventuelle enquête sur cette affaire, étant donné que des transporteurs en ont informé les responsables du district et de la Région DIANA, les mêmes transporteurs s’inquiètent des agissements de ce maire d’Ankaramy qui, de surcroît, vient d’avoir son fils jeté en prison pour avoir participé au braquage de l’OTIV d’Ambanja.

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