La concertation nationale des 22 régions organisée par les entités fédéralistes regroupées dans la Confédération nationale des entités fédéralistes (CNEF) à Andrefan’Ambohijanahary s’est achevée ce vendredi 28 septembre 2012 par la lecture des principales résolutions prises à l’issue de deux jours de débats. Ces résolutions composées de neuf (9) points seront remises aux médiateurs, en l’occurrence la SADC et au FFKM. À propos du FFKM, les entités fédéralistes considèrent qu’il est plus que jamais temps que cette confédération d’Églises prenne ses responsabilités en tant que raiamandreny pour réconcilier les Malgaches et mettre un terme à la crise. Les participants se sont aussi prononcés sur la nécessité pour les gouvernants actuels de céder leur place à un gouvernement accepté par tous et qui ait les pleins pouvoirs.
En tout cas, les participants à cette concertation sont satisfaits des travaux effectués et se réjouissent de la conviction de tous dans le projet qui a été élaboré et qui sera donc remis aux médiateurs et aux réconciliateurs. D’ailleurs, un comité de suivi est prévu pour animer la mise en œuvre des résolutions. En effet, toutes les propositions exprimées par les participants et par les politiciens, dont le souhait de présenter deux projets de constitution (fédéraliste et unitaire) à un prochain scrutin référendaire, ont été consignées dans ce document.
Après un constat d’échec de la vie nationale sous cette transition, les participants recommandent l’instauration d’une nouvelle transition, une vraie et dont la conduite sera confiée à un Premier ministre qui disposera des pleins pouvoirs. Les fédéralistes lancent un appel à la communauté internationale, à la SADC et au FFKM pour qu’ils appuient le dialogue et le processus malgacho-malgache.
Apparemment, ces entités fédéralistes ne sont pas convaincues qu’aller aux élections dans une atmosphère dominée par la méfiance à l’égard de son vis-à-vis et surtout à l’égard des dirigeants, par l’insécurité et le malaise social et politique, achèvera la crise. Pour le Pr. Zafy Albert, le mieux serait que les dirigeants laissent la place à d’autres plus crédibles et plus aptes à organiser des élections transparentes et acceptées par tous. Le Professeur n’a pas manqué de pointer du doigt l’enrichissement rapide et le faste exhibé par les dirigeants de cette transition sans que le Bianco ou autres organes du genre ne s’en préoccupent.
Recueilli par Bill