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Editorial

Pour un vrai TIM

mercredi 4 juillet 2007 | Randria N.

Prise de conscience ou crise passagère ? L’avenir nous le dira. Quoi qu’il en soit, le parti présidentiel semble s’acheminer vers la destination qui lui a été dévolue depuis sa création, à savoir, œuvrer pour le bien-être de ses partisans et, à plus ou moins long terme, vers celui de la nation toute entière à travers la concrétisation de sa propre idéologie.

Si l’aile frondeuse des Théodore Ranjivason ou autre Didier Rakotoarisoa réussit dans sa « redynamisation » du parti, ce dernier désormais pourrait porter sans honte le nom de « Tiako i Madagasikara » si auparavant, l’acronyme du TIM a été assimilé à certains termes comme « Tiako i Marc » eu égard aux différents faits, actes ou directives émanant de ses têtes de file : les « Tikoboys ».

En effet, dans un passé très récent, le parti n’avait qu’une seule finalité : concrétiser le bon vouloir de son fondateur. Une concrétisation facilitée par la mainmise de personnalités très proche de la sphère présidentielle sur les affaires du parti. Ainsi, les souhaits venus d’en haut ressemblaient à de véritables oukases qui ne supportaient le moindre velléités de contestations ou de discussions. A titre d’exemple, l’éviction de Lahiniriko Jean de son siège de président de l’Assemblée nationale ou les dépassements de milliers de milliards sur la loi de règlement des finances qui y sont passé comme lettre à la poste. Dans un moindre mesure, au niveau de la base, le président fondateur est assimilé à un être infaillible qu’il ne fait pas bon de contrarier sous peine de sanction immédiate : affectation dans des lieux éloignés pour les employés de l’administration, éviction pur et simple pour les autres.

Heureusement, quelques têtes pensantes se sont rendues compte de ces dérives et de ces détournements qui menace l’intégrité du Parti, créant ce remous qui semble prendre de l’ampleur.

Croisons les doigts dans l’espoir que ce ne sera pas « beaucoup de bruit pour rien » avec une brutale décision du président fondateur qui risque de tomber comme un couperet sur la tête de ces « troublions ».

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