Le mois de janvier constitue une période chargée pour les sapeurs-pompiers. Plus le temps laisse à désirer, plus les activités de ces soldats de feu abondent, surtout en cette période pluvieuse.
Selon les statistiques fournies par le corps des sapeurs-pompiers, ils ont procédé à plus de 80 interventions durant le mois de janvier qui touche à sa fin. Ce sont les évacuations sanitaires qui constituent la majorité des interventions. Les sapeurs-pompiers n’interviennent pas seulement qu’en cas d’incendie, de noyade, d’éboulement et de chute d’arbre, à preuve, l’ambulance des sapeurs-pompiers a porté secours à quelque 27 personnes et les a évacuées à l’hôpital pour des soins d’urgence. Le colonel Andrianaivo Jaona, chef du corps, indique qu’ils portent secours aux blessés voire les malades sur la voie publique qui constituent la majorité de ces personnes sauvées par les « soldats du feu ». Toujours à propos d’interventions, six maisons sises respectivement à Ambanidia, Soanierana, Ankatso, Andavamamba, Analamahitsy, Andrefan’Ambohinajahary et deux voitures à Analakely et à Soanierana ayant pris feu ont fait l’objet de secours.
En outre, dans le cadre de l’opération « ORSEC » (Organisation de secours), les pompiers ont procédé à l’abattage, l’élagage et de débitage d’une trentaine d’arbres dont le plus récent était celui d’Ambohidahy ayant causé la mort d’une personne et des blessés.
Des malins plaisirs
Par ailleurs, le service ORSEC a reçu depuis le début du mois de décembre 27 demandes d’intervention pour le démantèlement des maisons, des murailles, des clôtures et des arbres jugés dangereux pour les propriétaires et les voisins. Selon encore les explications du Colonel Andrianaivo, des études des cas s’imposent pour connaître à fond les tenants et aboutissants de ces demande. Autrement dit, il se peut qu’une personne ne voulant faire une demandes en bonne et due forme de permis de démolir auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo trouve l’astuce de faire appel aux pompiers, comme quoi il se trouve en face d’un « soi-disant » danger ! Bref, des malins plaisirs seulement.
Malgré tout, les pompiers interviennent chaque fois qu’ils reçoivent des appels sans oublier de faire des études préalables toujours pour éviter des déplacements inutiles à causes des personnes malintentionnées.
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98% des appels sont « farfelus »
Des fois, les sapeurs-pompiers reçoivent des critiques comme quoi ils arrivent un peu en retard sur les lieux du sinistre. Alors que tout le monde sait la complexité de leur travail, soit à cause des embouteillages dans une grande ville comme Antananarivo, soit le lieu de l’accident n’est pas très précis entraînant de ce fait une perte de temps. Sans parler, bien sûr, de ces appels farfelus de certains individus, des gosses assez souvent, qui trouvent le malin plaisir d’appeler le « 18 » pour rien.
Selon un standardiste du service des pompiers, 98 % des appels proviennent des gens malintentionnés prenant à la légère la responsabilité incombant aux sapeurs et que dire également de ceux qui ont le culot d’insulter leur interlocuteur au téléphone ? Toutefois, les répondeurs veillent au grain en recoupant les renseignements et les appels reçus avant de joindre les lieux indiqués.
Il y a encore d’autres difficultés qui subsistent dans le travail des pompiers, à savoir, par exemple, l’inexistence des points d’eaux aux environs du lieu d’intervention, la présence massive des badauds autour des sapeurs portant gravement atteinte à la libre manœuvre de ces derniers.
