A l’approche de la date du 12 décembre, la tension monte à Tana. La campagne commence à prendre une autre tournure. Des électeurs appellent à l’« Ampamoaka ».
La campagne pour les communales et les municipales du 12 décembre dernier prendra fin dans trois jours. Les candidats n’ont donc que ces trois jours pour convaincre les électeurs à voter pour eux. A Tana, la campagne de propagande prend une autre tournure à l’approche du jour « J ». Ainsi, après les calomnies et insinuations à l’endroit de certains candidats, des électeurs veulent la transparence sur l’identité, les entourages et le financement de campagne des candidats, surtout ceux qui sont considérés comme potentiels. Sans vouloir entrer dans la vie privée des candidats, des électeurs qui ne veulent pas que leur choix soit faussé le 12 décembre prochain vont jusqu’à revendiquer un « Ampamoaka ». Ces derniers temps, cet appel à l’« Ampamoaka » est adressé au candidat Andry Rajoelina car ce candidat entretiendrait des flous « suspects » sur son cursus politique. Des informations qui mettent en cause la « virginité politique » de ce jeune candidat commencent petit à petit à sortir : directeur de la campagne de communication d’un candidat (qui s’est exilé avec l’amiral Didier Ratsiraka en pleine crise de 2002) lors des municipales de 1998 à Tana ? Entouré durant cette campagne par de vieux politiciens issus des partis d’opposition ? campagne électorale soupçonnée d’être financée par d’ancien haut dignitiaire et homme de main du régme précédent ?
Certaines zones d’ombre restent
Là où il est passé, le candidat Andry Rajoelina a démenti ces informations, voire ces accusations (voir article par ailleurs) mais certaines zones d’ombre restent encore non éclaircies. Le candidat Andry Rajoelina a encore avant la clôture de la campagne de propagande trois jours pour convaincre les électeurs qu’il est vraiment « vierge politiquement » et qu’il n’a pas de « relation suspecte » avec des dignitaires de l’ancien régime. Mais est-ce un pêché ? Est-ce illégal et interdit de faire la communication d’un candidat ? Quant au financement de la campagne, les questionnements sont valables pour tous les candidats.
Le candidat Andry Rajoelina devrait-il seul jouer la transparence sur les sources de financement de sa campagne estimé par certains de s’élever jusqu’à maintenant à près de 2,4 millairds d’ariary soit 12 milliards de nos francs. En fait, les électeurs veulent que tout soit clair avant de voter pour tel ou tel candidat. Ils veulent aussi et surtout s’assurer que celui pour qui ils vont voter ne remettra pas en cause les actions de développement jusqu’ici menées dans la Capitale. Des actions qui ont complètement changé la Ville des Milles.
Bref, les trois derniers jours de la campagne s’annoncent très chaudes dans la Capitale. Des révélations fracassantes sont attendues lors des grands meetings de clôture organisés au stade de Mahamasina par Hery Rafalimanana et au stade d’Alarobia par Andry TGV. Wait and see.
