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Politique

Résolutions de Dar-es-Salam

Pas évident

lundi 10 décembre 2012 | Bill

Les résolutions du sommet de Dar-es-Salam laissent quelque part sceptique quant à une fin de crise rapide. Sachant les positions défendues par Marc Ravalomanana et ses fidèles serviteurs d’une part et d’autre part Andry Rajoelina et ses fervents partisans, on doute que les deux camps soient aussi faciles à persuader pour que leur chef respectif renonce à la candidature aux présidentielles du mois de mai 2013. On attend d’un côté que le président de la transition se prononce vu qu’il a déjà promis de s’exprimer sur le sujet dans les prochains jours, ou peut-être demain. Dès lors, c’est un peu le mutisme parmi les chefs politiques dans le camp de Rajoelina ; aucune réaction par rapport aux résolutions de la SADC. De même on est très prudent du côté de Marc Ravalomanana qui a déclaré qu’il s’exprimera lui aussi d’ici peu par meeting de chez Magro interposé.
Pour beaucoup, les résolutions ne sont pas du tout nouvelles car elles ne font que confirmer les contenus de la feuille de route ; sauf que cette fois, la SADC et avec elle la communauté internationale, déclare publiquement qu’il est plus judicieux que les deux principaux protagonistes de la crise s’abstiennent de se porter candidat à la magistrature suprême. Or tout porte aujourd’hui encore à croire que l’un et l’autre ne souhaitent pas se défiler devant ces échéances de mai 2013. Marc Ravalomanana veut rentrer et ses partisans réclament sa candidature. Et ils ne manquent pas d’arguments malgré que leur leader soit condamné par le tribunal malgache. Andry Rajoelina veut lui aussi démontrer qu’il mérite d’être à la tête du pays car il a beaucoup fait et construit sans aucune aide et sans financement étranger. Les manifestations lors de la série d’inauguration des « zava-bita » veulent dire ce qu’elles veulent dire.

En tout cas, rien n’est acquis car il faut que les deux soient persuadés ; donc il faut encore les convaincre. La SADC et la communauté internationale en ont-elles les moyens ? Voici près de 4 ans que la crise perdure sans qu’aucune véritable solution n’ait abouti et ils ne sont pas rares ceux qui craignent que ces résolutions du sommet de Dar-es-Salam ne résolvent la crise mais conduisent vers une autre prolongation du calvaire de la population. Des observateurs politiques toutefois notent que les termes de « gel des avoirs » et « restrictions des déplacements » n’ont pas été rayés du vocabulaire de la communauté internationale ; et elle ne manque pas de moyens car cette fois elle ne se cantonne plus au rôle de médiateur mais se comporte en arbitre.

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