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Tribune libre

Où sont passés les vrais professionnels de la presse malgache ?

lundi 9 mars 2009

Tout va au pire dans le meilleur des mondes.

Commençons simplement ainsi, simplifiant, résumant en une phrase l’atmosphère générale de la nation. Le non-dit ayant été une des principes fondamentales de nos mœurs, actuellement, entre définitivement, contextuellement, dans notre univers quotidien ; devenu une nouvelle forme de communication.

Le non-dit, silence d’une majorité muette complaisante… le non-dit, silence des chaînes radiophoniques et télévisés, frustration du zappeur avide d’informations…le non dit, silence de morts sur des évènements politiques prenant de jour en jour des envergures surréalistes.

Le non-dit qui laisse place au discours politique tergiversant entre des « monsieur », « monsieur le président », marque implicite d’une prise de parti inconsidérée. Le non-dit qui laisse place définitivement aux ragots et à l’intox qui prennent en otage l’opinion du simple citoyen.

En parlant de rumeur, le bruit court sur la corruption d’agents de presse. A constater et à analyser les informations diffusées et le contenu textuel des reportages ; et cela sans compter, surtout, ce que l’on ne voit pas et de ce que l’entend pas, on ne peut tomber que sur cette déduction. Car le simple citoyen urbain, aujourd’hui zappeur par nature, a cessé d’être dupe. S’il a son opinion sur la crise actuelle, peu importe le parti qu’il prend, il est conscient du nouvel enjeu que représente la force médiatique.

Alors, messieurs de la presse, où avez-vous rangé votre objectivité journalistique ? Votre professionnalisme ? En avez-vous jamais eu d’ailleurs ? Et vous étonnez-vous que dans les devoirs académiques, les enseignants préfèrent toujours les textes de la presse étrangère aux vôtres ?

Le temps n’est pas à la remise en question, il est à l’action. Prenez vos responsabilités. Si vous avez peur, vous n’avez pas la vocation : le journalisme est un métier d’engagement et de risque. Mettez en pratique les théories que vous avez criées dans vos réunions de revendications.

Dites-nous, montrez-nous les choses telles qu’elles sont non comme vous les voyez ou comme on vous dit ou le paie de le faire. C’est là votre mission, comme guérir est celle du médecin ou enseigner celle du maître d’école. Et quiconque ne fait pas bien sa tâche ne doit se plaindre qu’on lui crache à la face.

A. Yoda

13 commentaires

Vos commentaires

  • 9 mars 2009 à 06:52 | Miary (#491)

    Yoda, je ne sais d’où vous écrivez car on ne peut avoir le même point de vue si on est à Tana, en dehors de cette capitale ou tout simplement en dehors du pays. Je m’explique : les infos dont on peut disposer sont tellement différentes selon l’endroit. Déjà je plains le tananarivien lambda et je plains encore plus ceux à quelques kilomètres car on ne s’est jamais autant rendu compte de l’importance des médias que maintenant.

    Soulignons dès le départ que les événements de ces jours sont nés de l’agression subi par un média. Aujourd’hui 9 mars l’absence de source d’information se fait cruellement sentir : a titre d’exemple pas de radio Viva, pas d’Antsiva, … Ce n’est pas par choix de camp que je cite ces deux organes mais parce que ce sont les rares stations qui informent avec abondance sur les événements. L’individu avide d’actualité a besoin de ces deux sources.

    Observateur attentif de la vie publique je ne peux que tomber d’admiration sur le travail effectué par les médias. Les journalistes affrontent quotidiennement le danger car ils sont au milieu des fusillades, ils courent d’un endroit à l’autre, ils ont le soleil qui tape sur la tête attendant l’info en plein air sans siège confortable, avec la soif et la faim. C’est leur lot quelque soit leur camp ou qu’ils sont à la recherche de l’indépendance. Ils doivent faire face au silence des sources qui ont peur ou qui ont des choses à cacher.

    Bien entendu les journalistes, malgré eux, sont des enjeux de la crise. Chaque camp le sait. Pourquoi on mate les sources c’est pour que l’adversaire n’ait pas de moyen de communication. Arme à double tranchant car les rumeurs vont aller bon train avec son cortège de ressentiment et de commentaires.

    Alors parler d’objectivité est un exercice difficile et périlleux. Mon objectivité est mon émotion face au désastres du pays. Ce n’est pas très neutre. Mon objectivité est ma joie lorsque le camp de la nuisance reçoit des coups. C’est assez loin de la neutralité. Journaliste j’adhère plus ou moins à l’un des camps car je suis citoyen observateur et analyste. Encore plus lorsque j’appartiens à un organe de communication de l’un ou l’autre camp. Qu’elle est belle et pleine de vérité ce que disait un jour une journaliste lors d’un débat sur l’objectivité : « on ne mord pas la main qui vous donne à manger » .

    Exercer sa responsabilité sans peur est quelque part une utopie. La peur vous tient les tripes comme tout malgache actuellement. La peur existe face au danger et à la mort. Au moins un cameraman de RTA a perdu la vie son outil à la main. Les journalistes ont leur manquement et leur faiblesse mais reconnaissons aussi le travail réalisé dans un contexte où la recherche de l’info est beaucoup plus ardue qu’en temps normal. Merci aux journalistes de nous informer dans ces conditions.

  • 9 mars 2009 à 07:18 | meloky (#637)

    Misaotra ny mampahatsiahy ! Mahagaga kely dia izao fa professionalisma toy inona moa no tadiavinao haseho amina situation tsy mamela ny « liberté de presse » ??! Misaotra ihany mampahatsiahy satria midika izany fa tena sempotra ny fanaovana gazety. Mahereza fa indray andro tsy ho ela dia voavaha ny hetahetanao, Mahereza ihany !

  • 9 mars 2009 à 09:49 | Jeanmi (#838)

    Depuis mon retour en France en 2007, je guette tous les jours des nouvelles de ce pays que j’aime tant.

    Ces dernières semaines, je suis connecté en permanence sur tous les sites blogs et autres forums que je peux trouver. Ainsi je passe de Madagate à Assidu, de Midi à l’Express, de TopMada à La Vérité, de Moov à Tribune ...

    Ce sont mes seules possibilités d’information, car je n’ai pas les moyens de joindre mes amis par téléphone !

    Je ne sais pas si vous pouvez imaginer à quel point, vu de loin, les journalistes locaux semblent divergents tant dans leurs analyses que dans leurs brèves.

    J’ai bien entendu compris lesquels sont manifestement engagés par un choix de camp.
    D’autres s’efforcent à une impossible objectivité.

    Les journalistes de Tribune en particulier, et je leur suis infiniment reconnaissant de s’y essayer.

    J’ai quand même une énorme insatisfaction : les médias sont totalement muets sur une région qui me tiens particulièrement à coeur, je veux parler du Menabe.
    Depuis Fanele (qui avait soit-disant détruit Belo sur Mer et Morondava à 90 %), le silence des médias est total.
    Quelqu’un pourra t-il me renseigner ? Ces « rumeurs » lè ne me parviennent pas !

  • 9 mars 2009 à 09:52 | zana47200 (#227)

    Liberté d’expression ne veut pas dire non plus raconter des bobards pour exploser l’audimat. Je suis tout à fait d’accord avec notre éditorialiste. La plupart des journalistes malagasy est plutôt limitée à sortir des articles à sensation quite à friser le mensonge. Vivant en europe, je compare plutôt la presse malgache à la section de ce qu’on appelle ici la presse people à quelques exceptions près, que les concernés ne sont pas des peoples mais des dirigeants.
    Une des spécialités des journalistes malagasy, c’est aussi la provocation. Est ce le fait d’une insuffisance de professionnalisme, dans ce cas il faut créer un budget pour les formations, ou d’un acte gratuit ? C’est le cas de la radio-télé Viva qui a eu l’idée de diffuser un appel de Monsieur Didier Ratsiraka au malagasy de se révolter ? Si Monsieur Andry Rajoelina et ses journalistes ont réfléchi un peu avant d’agir, la crédibilité de Monsieur Andry Rajoelina ne serait pas au plus bas niveau en ce moment, car il aurait dû lui même appeler les malagasy à réagir sur sa chaîne au lieu de faire parler un ex-président déchu. Les malagasy n’ont pas tellement fait la distinction tout de suite, mais le malagasy qui analyse bien les choses s’est tout de suite aperçu que le jeune bouc émissaire s’est fait embobiner par le vieux corsaire.
    Et ce qui m’étonne c’est le tollé général de toute la presse malgache suite à la réaction du gouvernement. Est ce que le premier ministre Gordon Brown ou le président Sarkozy auront permis à la BBC ou à la TF1 à ce que Mme Margaret Thatcher ou Monsieur CHIRAC appellent sur les ondes aux anglais et aux français de se révolter et de destituer les dirigeants de leur pays respectifs actuels ? Il ne faut pas me dire surtout que je compare l’incomparable car nous voyons ce qui se passe dans les DOM TOM actuellement mais jamais aucun de ces responsables syndicaux n’ont jamais appelés les peuples des îles à destituer leur président et encore moins à s’auto-proclamer Chef de la Haute Autorité de transition. Ce que je regrette c’est le fait du manque de maturité de nombreux journalistes malagasy et ne m’en voulez pas si je compare bon nombre d’entre eux de pipolistes plutôt

  • 9 mars 2009 à 10:24 | Iris (#840)

    Merci pour l’article.

    De « vrais professionnels de la presse » ? - Ce sont des perles rares dans le monde journalistique. Que ce soit à Madagascar, ou dans le monde, il est très rare de trouver des « journalistes » dignes de cette dénomination.

    En s’informant sur ce qu’est un « journaliste », sur ses fonctions et ses missions, il suffit d’écouter les différentes stations tout aussi bien malagasy qu’étrangères, et de lire la presse en général pour en conclure que celles-ci ne remplissent qu’une toute petite partie de leur mission, et encore...

    Bref, ce fut un point de vue personnel, qui pourrait alimenter les réflexions qui se feraient à ce sujet.

    • 9 mars 2009 à 13:39 | AUTONOME (#821) répond à Iris

      Iris, vous voulez les journalistes pour faire quoi ? vous le faites déjà si bien. Vous vivez tout en direct maintenant. Les morts en direct, un coup d’Etat en direct, des pillages en direct, des vendalismes en direct, ... , que vont dire d’autres les journalistes ? pour vous expliquez que tout le monde est beau et que tout le monde est gentil ?
      continuez à informer comme vous faites, ce n’est pas simplement la liberté de presse mais la liberté d’expression tout court. Exprimez vous tant que vous voulez, et ne dites pas que vous n’avez pas la liberté de le faire. Mais soyez simplement responsable de ce que vous dites. Insulté une personne, c’est une diffamation publique par exemple , faire un coup d’Etat c’est une autre faute, vous avez les sanctions correspondantes en lisant le droit constitutionnel, d’après vous, louez la terre malgache pour 99 ans à des Corréens alors que le mandat présidentiel est de 5 ans et qu’un malgache vie en moyenne 47 ans (moyenne d’age 2007 sans guerre ) quelle genre de faute c’est ?.

    • 9 mars 2009 à 16:41 | objectivité (#372) répond à AUTONOME

      AUTONOME, si vous aimez vraiment votre pays je vous demanderais de vous informer davantage et d’analyser avant d’avancer des propos gratuites. Je suis de ceux qui approuvent ceux qui ont leurs opinions mais je déplore ceux qui ne font que des récitations sans analyse. Cela ne fera pas du tout avancer notre pays OOH PAS DU TOUT !!!

    • 9 mars 2009 à 16:47 | objectivité (#372) répond à AUTONOME


  • 9 mars 2009 à 16:00 | Braunlemur (#850)

    Mety azo lazaina marina ny hevitrao raha mametraka io fanotaniana io, nefa misy dia misy tokoa ireo mpanao gazety zay sahy mamoaka ny heviny ary mampiseho ny maha-maty hanina azy fa aza atao anaty lasaka ray daholo kosa ireo mba sahy ;azoko omena ohatra iray fotsiny ianao dia ireo ao amin`ny la gazette.

  • 9 mars 2009 à 23:16 | Rado (#172)

    Izaho kosa mba sahy milaza fa izay kely sy vitsy an’isa dia tokony hampaherezina hanao izany e. Raha ohatra kosa isika dia hilaza foana hoe tsy misy dia tsy marina izany.

    Raha tsy lazaina kosa izany dia tsy afaka handroso mihintsy isika. Fa saingy izao lazaiko ny ahy ny hevitro dia ahy iny fa tsara ny mampitaha fa hoy ny Ntaolo hoe : Ny teniko no ario fa tsy ny tenako

    Dia fomba iray hahazoana mifampiresaka e

    Ndimby aloha dia manao ezaka be mihintsy e, Vanf indraindray dia sarotra ihany ny mahazo ny lazainy nefa tena tsara ihany koa ny lahatsoratra, Maka indray dia milaza votoatin-javatra fa tsy manazava ny antsipiriany. Rajoelina indray dia tsara ny lahatsoratra ary hita fa miainga @ zava-misy.

    Koa mety fa manomboka ireo fa aza lazaina sy atao safo bemantsina hoe aiza ny mahamaty hanina ny mpanao gazety.

    Alao hery ary e !!

  • 10 mars 2009 à 00:30 | rivokely (#653)

    Tena manana ny lanjany tokoa ity lahatsoratra ity ary tokony ho dinihina akaiky indindra amin’izao fotona diavin’ny firenena izao.

    Ny zavatra tsapako manokana aloha, indrindra ny mikasika ny fampitam-baovoa,dia tsy azo hitokiana mihitsy, amin’ny ankapobeny, ny zavatra volazan’ny gazety na ny haino aman-jery iray eto amintsika. Na tsy ampy (na fanahy iniana ankitsarano izao io na tsy fahiaza miasa tsotra izao). Na hitarin’ny mpanoratra na mpilaza vaovoa mankany any amin’ny firehan-keviny manoka na ny an’ny toeram-piasany, ary tena mivoana aza indraindray. Tsy azo itokisana ka voatery ny manamarina etsy eroa. Toa tsy mahatsiaro ho tompon’andraikitra mihitsy ilay mpanoa gazety fa dia fa ho any fa ho any fotsiny, izay tiany ihany no ataony. Na dia tsy mahalala firy ny fanovan-gazety aza ny tenako dia tokony hisy « objectivité » sy « professionalisme » ny zavatra lazaina sy soratana. Rehefa sendra mahita ny tsy ampy na izay fanitarana novakiana na re ny tena dia tena sorena.

    Dradraina ny « fahafan’ny fanoavan-gazety » nefa dia izany no zava-misy. Asa na ny fihofanana nomena no tsy lavorary na tandra vadik’hoditra amin’ny mpanao gazety Malagasy izy io ka tokony ho harenina. Ekena fa tsy maintsy manana ny firehan-keviny ny mpanao gazety na gazety iray. Nefa ny olana mamaky azy sy mihaino na mijery dia vohoaka misandrahaka be. Misy ny mora tohina, na mora handairanan-javatra ka miteraka trangan-javatra mahatsiravina sahala ny niseho tamin’ny alahady teo. Vokatry ny vaovao tsy marina nahely tamin’ny onjam-peo dia nisahotaka ny miaramila teny Ankadimbahoaka (sady nampalahelo no nampihomehy no nahita azy ireo nirongo fiadiana teny an-dalambe). Fa ny tena loza dia ireo vahoaka nanjary nahafaty olona tamin’ny fomba feno habibiana. Mpanao gazety tsy nahatsinjo lavitra ny vokatry ny zavatra lazainy no nahatonga ireny.

    Raha tiana hisy ny « fahafahan’ny mpanao gazety » fa tsy ho arahy maso lava izao, ka mahatonga ny topmon’nadraikitra handray fepetra dia tokony hivoatra izy ireo.

    Fantatra fa hery lehibe ny fanaovan-gazety ka manana ny vokany eo amin’ny fiaraha-monina : mety ho faran’izay tsara raha maty hanina ny hanoavana azy, ary mety hisy vokany ratsy be raha tsy voatandrina (sahala amin’ilay volaza esty ambony). Hiaraha mahalala fa ny vononoan’olona tany Rwanda anie ka mpanao gazety tamin’ny radio iray fototr’izy iny e !.

    Ny mpanofana anareo sy ianareo samy ianaero ihany no tokony hijery sy hanitsy izay tokony harenina.

    Misaotra tompoko

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