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Culturel

Rapgasy

Où sont passés les artistes ?

vendredi 27 février 2009 | Arena R.

Où en est-on avec le rap gasy ? Manifestement, c’est le black-out ou presque, notamment sur scène. Pourtant, les rappeurs sont encore là. Les plus jeunes s’activent, mais agissent surtout avec discrétion, en underground, comme dans d’autres styles musicaux d’ailleurs. La plupart des groupes connus restent dans l’ombre. Toutefois, d’autres styles de musique urbaine, de la même famille que le rap, comme le hip hop, le R’n’B et la soul gagnent de plus en plus du terrain.

Le festival « Afondasy » a disparu…

Le dernier spectacle important de rap gasy dans le pays date de 2005. C’était lors de la deuxième édition du festival « Afondasy », à Antsahamanitra. A l’époque plusieurs groupes de renom ont défilé sur les planches : Da Hopp, Takodah sy Ngah B, Killowatt, Karnaz…. L’événement a enregistré un succès inattendu. C’était un spectacle très couru. Seulement, il n’a pas duré. Depuis, les manifestations se sont faites rares. La dernière en date fut le New Scène de Rta, en 2008, un plateau beaucoup plus réservé aux jeunes talents..

A cause de son caractère souvent insolent et revendicateur, ou faute d’une structure artistique bien planifiée ou encore de moyens financiers et matériels, le rap disparaît petit à petit du cercle musical national. Hormis Raboussa qui s’illustre comme le seul représentant en vogue du mouvement, le plus fidèle en la matière et la légende vivante du style, la plupart des groupes plus connus autrefois se sont séparés ou encore tournés vers d’autres activités ou styles musicaux beaucoup plus « intéressants », c’est-à-dire, lucratifs.

Les leaders ont préféré d’autres styles

L’une des membres du groupe Karnaz s’est, par exemple, tournée vers la variété. Récemment, elle a été vue avec le groupe Rossy, en tant que choriste. Léo, un des membres fondateurs a rejoint une autre formation musicale le Kartel Connect. Le leader du groupe en question, quant à lui, s’est littéralement éclipsé après avoir été la vedette d’un jour du cinéma. Il en est de même pour le fameux groupe 18.3. Il n’y a plus que Tongue qui y consacre entièrement son temps. Slam Jah s’est déjà tourné dans le world music, Davy, l’autre membre fondateur a peut-être encore le cœur qui bat pour le rap, et c’est tout.

Le groupe Da Hopp a également été une figure bien connue du rap gasy. Mais Blaz, l’un des ses piliers, avec Tax et Ben J, a également rejoint la formation Kartel Connect avec Léo, Kam, Lombas et Jim Sky Ron. Ensemble, ils viennent de faire parler d’eux sur scène. Mais la plupart des critiques n’ont pas été acerbes à leur encontre. « Du déjà vu et entendu », lance un chroniqueur d’un quotidien de la place. Da Hopp, le vieux groupe de rap, fondé en 1996, n’a pas été entendu depuis plusieurs années, « mais il existe encore », dit-on dans les coulisses.

Name Six lui-même a tourné le dos

Ni Killowatt, ni Zazavavindrap, ni Samantha sy Kayah, ni aucun des autres groupes les plus illustratifs et représentatifs du rap, comme Takodah sy Ngah B, n’ont donné signé de vie depuis un certain moment. Même leurs anciens tubes ne sont plus diffusés à la télé ou sur les ondes radiophoniques. Est-ce qu’ils sont encore fichés dans le grand répertoire des artistes malgaches ou est-ce qu’ils ont changé radicalement du métier ? Des explications de leur part, on les attend toujours.

Même le plus jeune de tous les rappeurs nationaux, Name Six, a déjà tourné la page. Le jeune artiste, également ambassadeur des jeunes auprès de l’Unicef, s’est tourné vers le ragga et le dance hall. Alors, le rap n’est-il plus un bon marché ou ce sont les artistes eux-mêmes qui n’arrivent pas à mettre en valeur le style ? Il est difficile d’en tirer une conclusion, laissons l’avenir en juger.

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