Finalement la lumière est revenue sur les nombreux quartiers de la capitale après une coupure intempestive mais qui n’avait pas sa raison d’être si la JIRAMA avait voulu dialoguer avec les responsables communaux au préalable. Inutile de ressasser les véritables raisons de tels actes que d’aucun associe à un véritable assassinat prémédité de la population Antananarivienne. Passons aussi sur les véritables commanditaires de ce forfait, car c’en était un.
Tournons-nous plutôt vers l’avenir avec cette étincelle dans le quotidien des salariés que sera cette hausse de 10% de leur revenu. Nous avons l’habitude d’accepter sans rechigner les augmentations que l’on nous octroie, quelle que soit leur taux et même si elles sont loin, très loin de répondre à nos attentes. Le malgache est ainsi fait car « il vaut mieux recevoir peu que ne pas en recevoir du tout », disons-nous souvent.
Soit, mais quand on voit ce qui est dilapidé par d’autres pour des futilités, périples ou voyages officiels, séminaires et ateliers et, surtout en cette période de début d’année, festivités et autres cérémonies pour vouloir juste se congratuler, on ne peut qu’être révolté. Des millions, voire des milliards gaspillés pour le « paraître », des sommes faramineuses englouties dans des échanges d’idées qui n’apportent rien pour la grande masse et des pactoles dépensés pour des fastes d’un seul jour alors que la grande masse des salariés se débat pour parvenir à boucler leur fin de mois.
N’est-il pas plus que temps que nous exigions enfin ce que nous pensons être nos droits ? De leur côté, ces princes qui nous gouvernent ne doivent-ils pas enfin concrétiser leurs multiples promesses : amélioration de la qualité de la vie ou véritable ajustement des salaires sur le coût de la vie ?
Le début de l’année est la période des grandes résolutions, dit-on. Espérons que quelque part en haut lieu, quelqu’un est réellement décidé de penser à extirper la population malgache de cette misère dans laquelle on l’a enlisée.
On peut toujours rêver, n’est-ce pas ?
