Les premières projections en salle de Jalôko ont eu lieu dimanche au cinéma Ritz à Analakely et à la Tranompokonolona Isotry. Les six premières séances se sont déroulées dans le succès, en carton plein. Beaucoup d’explications entrent en jeu, mais le plus important est que le film parle de lui-même.
« Je peux expliquer cette affluence par la nécessité d’un week-end de détente après les périodes de crise politique, et surtout par la confiance que les spectateurs ont accordé à notre maison de production et à ses produits », confie le réalisateur et producteur. En effet, Jalôko aurait pu déjà être diffusé en février, mais à cause de la situation de ces derniers temps, la projection a été reportée.
Mais au-delà de cela, il ne s’agit pas uniquement d’un film à regarder. Jalôko est censé évoquer une histoire, d’une autre époque, mais son rôle ne s’est pas limité là. C’est aussi une découverte, celle de la culture Antandroy, à travers Onja Tinondia, qui incarne le rôle de Mihamina, la fille unique d’un roi et princesse du royaume.
Beaucoup d’artistes
L’actrice n’efface pas Jerry Marcoss, un autre artiste qui n’est plus à présenter sur la scène musicale nationale, qui joue le rôle principal. Elle attire tout simplement vers elle les yeux et les caméras, grâce à sa beauté, à son talent et au rôle qu’on lui a accordé.
« Nous avons sollicité beaucoup d’artistes, et surtout de chanteuses, mais finalement, c’est Onja qui nous a beaucoup intéressé », explique Mamitiana Razafimandimby, le producteur de Scoop Digital. Elle est pleine d’énergies, de courages et de motivations. Elle est devenue incontournable dans le film.
Se libérant du quotidien tananarivien et des tenues de ville, la chanteuse qu’on surnomme la petite Shakira nationale fait découvrir sa beauté naturelle dans ce nouveau film. Comme la décoration l’exige, elle s’habille en une jeune femme naïve et sauvage. Celle qu’on découvre dans le cinéma n’est est en effet autre que celle qu’on voit dans les clips diffusés à la télé.
Culture Antandroy
Ainsi, la plupart des scènes se déroulent autour de la culture Antandroy, et celle du grand Sud dont Onja est la représentative voire l’ambassadrice. La danse, la musique, les décorations authentiques et naturelles, les zébus qui reflètent la culture malgache en général et celle du grand Sud en particulier.
« Elle a dû faire un effort considérable pour parvenir à maîtriser son rôle », témoigne Mamitiana Razafimandimby. Et on le sait, elle n’est pourtant pas la grande actrice que les férus du cinéma ont toujours recherchée. Elle a du talent, mais elle a aussi beaucoup à apprendre. Comme la plupart des acteurs qui ont commencé par le bas de l’échelle, elle n’a jamais fréquenté une école de cinéma.
Hormis la beauté de l’actrice, le suspense et les aventures dont il se nourrit, Jalôko offre également des scènes humoristiques gratuites, avec Jerry Marcoss et Bôta, un comédien bien connu dans le monde du septième art. Tous les deux acteurs ont des rôles importants dans ce long métrage de 90 minutes environ.
130 projections
Pour réussir ce film, la maison de production a dû faire appel aux autres acteurs bien expérimentés, comme Isabelle et d’autres acteurs de la série télévisée « Jiaby Jiaby », diffusée autrefois sur la chaîne nationale. Eux, ils ont beaucoup donné pour le film, tout comme la maison de production qui a dû créer tout un village durant les deux ans de préparations du film.
En attendant la sortie du film en VCD, qui ne sera pas pour bientôt selon le premier responsable de Scoop Digital, le film sera diffusé au moins 130 fois à travers le pays. Pour la capitale, dix autres séances sont prévues la semaine prochaine, durant les fêtes de Pâques, à la Tranompokonolona Isotry et aux cinémas Ritz et Rex.
