Interrogé par rapport à la situation de crise financière actuelle, Olivier Rakotovazaha, secrétaire général du parti MFM est clair : « Pourquoi le décret d’application de la loi sur la concurrence n’est-il pas encore sorti et rendu public ? Certains patrons sinon les groupements de patronat y trouvent-ils leur compte dans cette situation confuse de la concurrence ? ». De l’avis de ce haut responsable du MFM, la loi sur la concurrence est réduite à sa plus simple forme de cache-misère (tako-kenatra) pour séduire les potentiels investisseurs étrangers.
Quoi qu’il en soit, selon Olivier Rakotovazaha, les entreprises de Madagascar ne peuvent pas s’épanouir pour deux grandes raisons. D’une part, elles accusent un énorme retard en matière de productivité. D’autre part, elles sont trop souvent dépendantes de l’étranger et sont donc toujours exposées aux crises. Dès lors avec la crise alimentaire qui commence à sévir et cette crise financière qui s’y superpose, les patrons n’ont d’autre alternative que de fermer boutique sinon réduire la masse salariale ou exiger des aides de l’Etat. Cette dernière option n’exclut toutefois pas la politique de maintien des salaires au niveau ou en concordance avec le prix du kilo de riz blanc. Dans tous les cas, selon Olivier Rakotovazaha, le patronat et l’Etat n’ont aucune politique économique que d’opprimer les travailleurs sur le dos desquels ils se font leur blé.
