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Société

Ikalamavony Fokontany Sakamadio

« Nous sommes encore dans le noir »

lundi 22 octobre 2007 |  415 visites  | Volana R.

A une soixantaine de kilomètres d’Ikalamavony, le chef lieu de district, le fokontany de Sakamadio reste encore dans l’ignorance de ce dont pourrait être le visage d’un développement réel. Avec ses 605 habitants, dont 185 enfants, le fokontany compte pourtant quelque 500 têtes de zébus.

Les primaires, début et fin de l’éducation

Une seule EPP, avec deux salles de classe. « À quoi sert d’aller au-delà de la troisième année d’études ?, se demande une mère de famille. Aucun enseignant ne reste plus de deux années, avec l’inexistence de routes et le délabrement de l’école. D’ailleurs, avoir le CEPE relève d’un miracle, puisque nos enfants resteront toujours avec nous ». Cependant, Sakamadio pourrait revêtir l’habit de grenier à riz de la commune d’Ambatomainty. Ce village arrive à vendre 50 tonnes de riz par saison rizicole.

« Heureusement que nous avons deux récoltes par an », explique le chef de village. En fait, chaque famille transporte une petite quantité au marché d’Ambatomainty, chaque fois que le besoin d’argent se fait sentir. Et le riz blanc se vend à … Ariary 300 le kilo, aujourd’hui à Ar. 450/kg. « Nous vendons plus que ce que nous consommons, ajoute Pierrette une mère de 6 enfants . Parfois, moi-même, je vends à Ar. 200 le kilo quand un collecteur arrive au village. Cela m’évite le transport ». A l’unanimité, un radier pour ouvrir la communication, un barrage pour améliorer la production, et l’eau potable pour l’assainissement reviennent dans la bouche de la population. Alors que la notion de « Révolution Verte » n’est pas encore apparue dans leur langage. Le fleuve de Sakamadio mérite que différents responsables se penchent un peu sur ses potentiels. D’autre part, les mères de famille aspirent à des formations, non plus pour elles, mais pour leurs filles et fils qui restent oisifs, mis à part le travail des champs. Une femme de 31 ans met en ce moment au monde son sixième bébé. Avec l’aide d’une accoucheuse traditionnelle. Un village du temps des cavernes ? Non ! Seulement isolé et avide de plus d’attention.

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