La coalition Tambatra-Manaovasoa-Monima a tenu hier un point de presse au domicile du Dr. Manan’Ignace. Ce fut l’occasion pour cette coalition d’évoquer les élections de dimanche prochain, de lancer un appel au nom de l’association « Voin-kava-mahatratra » en faveur des personnes incarcérées dont Pety et Ialy Rakotoniaina et leurs enfants, et de faire part de l’avenir de la coalition TMM.
Les élections du 23 septembre prochain ne sont pas une finalité pour le TMM. Dans leur perception, ce ne sont qu’une étape dans la construction d’un Etat de droit et de la consolidation de la démocratie. TMM participe à ces élections pour répondre aux besoins de la démocratie de proximité, pour pouvoir dialoguer avec la population aussi et à la fois évaluer les acquis. Au même titre que les autres regroupements des opposants, TMM pense sur le long terme. Quoi qu’il en soit, souligne Gabriel Rabearimanana à propos des élections, « nous ne sommes pas dupes. L’histoire récente des observations des élections nous apprend que les scrutins se sont toujours déroulés dans les conditions les meilleures au profit du régime en place. Que cela soit les observateurs de la SADC ou autres. Quant au Conseil national électoral, c’est l’« angady tsy mahatapak’ahitra » ; autrement dit, la lutte et la solidarité des formations de l’opposition ne s’arrêtent pas à ces élections ». « La lutte est encore rude, poursuit Gabriel Rabearimanana, car c’est tout l’appareil d’Etat qui est le concurrent principal dans ces élections législatives. Et cela a toujours été ainsi lors des consultations populaires. Ce sont les puissances publiques, les autorités de l’Etat à tous les échelons décentralisés, voire les moyens de toutes sortes de l’Etat qui sont nos concurrents et qui se présentent aux électeurs, plutôt que les candidats TIM ». En tout cas, TMM confirme que tous les moyens déployés ici et là sont suspects pour ne pas dire coupables et qu’il ne faut pas se faire des idées. Les résultats ou souhaits ont déjà été déjà énoncés par un chef de parti comme quoi sa formation raflera 127 sièges sur 127. TMM soulève en tout cas le cas du candidat TIM dans le district d’Ikalamavony et ce qu’endurent les listes de l’opposition à Antsiranana I ou à Vangaindrano pour démontrer que les dés sont jetés malgré les élections qui ne se sont pas encore déroulées. Interrogé par rapport à ces déclarations, TMM développe que les opérations d’élimination des candidats et des votes favorables aux opposants se sont effectués depuis le dépôt de candidature, en passant par le dépôt des bulletins, la constitution des dossiers des mandataires et des délégués.
