- « Nous ne faisons pas de l’opposition systématique », selon le conseiller Mamy Rajohnson
Accusés de tentatives de blocage au bon fonctionnement du conseil municipal et de la mairie de Tana, les conseillers TIM ont justifié, hier devant la presse, leur position.
Les 18 conseillers municipaux TIM de la commune urbaine de Tana se sont expliqués hier devant la presse suite aux accusations dont ils font l’objet ces derniers jours. « Nous tenons d’abord à préciser que nous ne sommes pas des opposants au sein du conseil municipal de Tana. », a souligné le conseiller Mamy Rajohnson. Et la tête de la liste TIM lors des Municipales de Tana du 12 décembre dernier de s’expliquer : « Nous ne faisons pas de l’opposition systèmatique. La preuve, nous avons donné notre feu vert à l’audit que le nouveau maire veut mener sur la gestion de son prédécesseur. Si nous avons boudé l’adoption du réglement intérieur du Conseil municipal, c’est parce que l’article 1er de ce réglement reste flou non seulement pour les conseillers TIM, mais aussi pour tous les membres du conseil. Cet article premier stipule que tout conseiller élu pour un mandat électif ou une autre fonction doit déposer sa démission dès sa prise de la nouvelle responsabilité. C’est quoi cette « une autre fonction » ?. Les conseillers TIM ont proposé une autre formulation pour éviter l’ambigüité, mais les autres ont refusé.
Légalistes
Par ailleurs, les conseillers municipaux TIM se sont expliqués sur une autre accusation, cette fois-ci, relative à l’adoption de l’organigramme de la mairie. « Si nous n’avons pas participé à l’adoption de cet organigramme, c’est parce qu’il y a eu vices de procédures. », a martelé le conseiller Mamy Rajohnson. Ce dernier a évoqué pour justifier la position prise par les conseillers TIM un article de l’ordonnance 96.008 du 26 avril 95 qui stipule que tout projet ou document déterminant l’organisation, le fonctionnement et les attributions des collectivités territoriales décentralisées doit être distribué aux membres du Conseil 10 jours avant le vote. « Or, ce projet d’organigramme de la mairie n’a été mis à la disposition des conseillers qu’une heure avant le vote. Légalistes que nous sommes, nous n’avons pas participé à l’adoption de ce projet. Conséquence de cette précipitation, les membres du conseil qui ont participé au vote n’ont pas eu le temps de découvrir les incohèrences dans cet organigramme. », a dénoncé Mamy Rajohnson. Les conseillers municipaux TIM n’ont pas dit non à la démocratie de la majorité, mais ils ont expliqué qu’ils ne veulent pas être complices des actes qui bafouent les lois en vigueur. Et ils ont profité de la rencontre avec la presse d’hier pour réitèrer qu’ils sont prêts à collaborer avec tout le monde si l’objectif est de développer la ville de Tana. « Notre présence au sein du conseil municipal ne constituera jamais un blocage au développement de la ville de Tana », a promis Mamy Rajohnson.
